Dane Elec myDitto : la promesse
Avec le disque réseau myDitto, Dane-Elec veut rendre le partage de données accessible à tous, sans connaissances réseau et sans même passer par un navigateur Web. Ici, c’est avec une simple clé USB que vous accédez à toutes vos données, depuis n’importe quel ordinateur dans le monde et sans rien installer sur celui-ci. Le myDitto peut aussi gérer une très grande quantité de données : jusqu’à quatre téraoctets de données réparties sur des disques durs, installés dans des baies amovibles.
Dane Elec myDitto : la réalité
MyDitto, c’est un vrai – et gros – disque dur réseau, d’une capacité maximale de quatre téraoctets et pourvu d’une interface Gigabit Ethernet. Son truc en plus, c’est qu’on y accède, depuis n’importe quel ordinateur dans le monde, avec une simple clé USB qui sert de « clé de contact » électronique. Pas besoin d’installer un logiciel spécial, ni même d’ouvrir un navigateur Internet sur la machine hôte : une fois le myDitto branché à une box ADSL, on insère la clé spéciale myDitto, on lance le petit logiciel Dane-Elec et voilà les fichiers qui apparaissent à l’écran, grâce à une connexion en peer to peer.
Un boîtier un peu gros et bruyant, mais tout simple à installer
Quelques minutes suffisent pour installer le boîtier proprement dit sur la box ADSL, avec le câble Ethernet fourni. Il faut juste faire un peu de place sur le bureau, l’engin étant nettement plus encombrant que le Pogoplug de CloudEngines ou l’iConnect de Iomega. Il est vrai qu’à la différence de ses deux concurrents, prévus pour fonctionner avec des clés ou des disques durs externes USB 2.0, le modèle de DaneElec intègre une (très grosse) capacité de stockage : jusqu’à 4 To d’espace disque (4 000 Go) grâce à deux baies amovibles au format 3,5 pouces.
La version testée ici n’est équipée que d’un seul disque dur de 1 To, mais il est très simple de la compléter avec un deuxième disque identique. Le Dane-Elec devient alors un « vrai » petit serveur de fichiers gérant le Raid 1 (duplication des données) ou le Raid 0 (assemblage des deux disques en un seul gros volume). Comptez 349 euros pour la version 2 To du myDitto (2 x 1 To), 599 euros pour le modèle 4 To (2 x 2 To).
A savoir, le boîtier est assez bruyant : dans une pièce calme, le ronflement du ventilateur interne devient vite désagréable. Dommage, car le myDitto se révèle par ailleurs très sociable. Compatible DLNA et UPnP, il met ses films, ses images et sa musique à disposition de tous les périphériques compatibles, en réseau local : télé, adaptateur multimédia, consoles de jeu PS3 et XBox Live, certains smartphones…
Une clé pour le maître de maison, une pour les invités
Deux clés USB sont livrées avec le disque, l’une, de couleur grise, pour gérer tout le système, l’autre (blanche) pour les « invités » avec des droits d’accès définis par l’administrateur du myDitto. Dix utilisateurs peuvent être programmés en tout et six peuvent accéder au disque en même temps.
Quelle que soit l’étendue des droits d’accès attribués à l’utilisateur, l’accès au disque, en local ou à distance, se déroule de la même façon. Une fois la clé USB insérée sur la machine hôte – qui peut tourner aussi bien sous Windows, sous Mac que sous Linux –, il suffit d’entrer un nom d’utilisateur et un mot de passe, en réseau local ou à distance, puis d’attendre quelques secondes, le temps que le logiciel lancé depuis la clé se connecte au myDitto.
Une très bonne interface, mais des débits décevants
Sans être un modèle de design, l’interface se révèle claire et fonctionnelle : le disque sur la partie gauche de l’écran, l’ordinateur hôte à droite. On navigue très facilement dans l’arborescence de fichiers grâce à un jeu d’icônes bien fait. Et pour copier des données d’un ordinateur à l’autre, on fait tout simplement glisser les fichiers ou dossiers dans l’interface, d’un petit coup de souris ! Une manipulation impossible avec la plupart des produits concurrents – notamment les adaptateurs Pogoplug et Iomega précités –, où il faut choisir les données à télécharger dans un explorateur de fichiers.
En revanche, l’accès aux fichiers multimédias est moins bien pensé que sur le Pogoplug : pas moyen de prévisualiser les photos en miniature, par exemple, ni de voir directement les vidéos stockées sur le myDitto à distance, en streaming. Il faut d’abord télécharger les fichiers – image, films ou musique – sur l’ordinateur hôte pour les regarder… et c’est long ! Côté débit, en effet, le myDitto se révèle un peu décevant. Même en réseau local et en Gigabit Ethernet, n’espérez pas plus de 11 Mo/s en lecture et 10 Mo en écriture, d’après nos tests. Le Pogoplug de CloudEngines et l’iConnect de Iomega ne font pas certes pas mieux en écriture mais dépassent quand même largement les 20 Mo/s en lecture, en réseau local.
En accès distant, depuis Internet, les débits sont évidemment plus bas et limités par le débit montant de liaison ADSL ou câble dont vous disposez à la maison : à peu près 80 Ko/s lors de nos tests, effectués avec une LiveBox d’Orange. Avec un débit aussi bas, il faut être patient pour le transfert de films en DivX, mais ça marche quand même pas mal pour les documents bureautiques, les images ou les MP3.
Et d’après Dane-Elec, les petits défauts de l’interface seront très vite corrigés par des mises à jour. La prévisualisation des photos dans l’interface sera ainsi disponible dès la mi-juin. Le streaming vidéo est lui prévu pour le mois de juillet. Espérons que constructeur trouve aussi le moyen d’améliorer un peu les débits.
Des clés très faciles à remplacer
Reste un point faible, la clé USB d’accès au disque, très facile à perdre. Dane-Elec a évidemment prévu le cas et propose des clés de remplacement, faciles à reprogrammer sur le boîtier réseau. L’ennui, c’est que la clé grise (celle de l’administrateur) n’est fournie qu’en kit avec trois clés blanches, pour la bagatelle de 50 €. Les clés utilisateurs sont vendues par deux, à 30 €. Vous pouvez aussi économiser votre argent… en utilisant n’importe quelle clé USB que vous avez déjà sous la main. Il suffit d’un minimum de préparation : on reformate la clé en FAT et on y copie le contenu des clés d’origine (celle de l’administrateur ou de l’invité). Ne reste plus ensuite qu’à enregistrer la nouvelle clé sur le myDitto en la branchant sur la prise USB en façade et en appuyant sur un petit bouton.
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