Samsung ST1000 : la promesse
Il n’y a pas à dire, les ingénieurs de Samsung travaillent d’arrache-pied ! Géant de l’électronique, le mastodonte coréen n’est qu’un « petit poucet » arrivé sur le tard en photo. Mais comme tous les enfants, Samsung fait des erreurs mais apprend vite, très vite. Dernière folie d’un enfant survolté, le ST1000 est un appareil photo compact bourré d’innovation technologique. Mais à trop vouloir en faire ne risque-t-on pas de ne rien finir ?
Samsung ST1000 : la réalité
Le défilé des petites erreurs
S’il en jette sur le papier, le ST1000 se discute pourtant d’emblée. A commencer par son optique, 35-175 mm (en équivalent 24 x 36 mm) qui n’est pas grand-angle (28 mm et moins). Alors que Samsung avait intelligemment emboîté le pas à Panasonic et tenté de généraliser cette focale sur ses appareils milieu et haut de gamme, le fabricant offre ici une focale basique, d’autant plus tragique que l’optique ouvre peu (3,3 à 35 mm) et que l’appareil coûte tout de même entre 350 et 390 euros…
Vient ensuite le format de carte mémoire retenu : le MicroSDHC. Pratique dans les téléphones mobiles il ne se justifiait pas dans un APN, d’autant que les cartes sont faciles à perdre et que l’appareil en pâtit en écriture puisque que les débits son moindres que ceux des cartes SDHC classiques. Peut être les ingénieurs manquaient-ils de place.
Des images convenables sans plus
Samsung a incroyablement progressé, notamment en basses lumières. Ce qui lui permet de rejoindre le peloton et de n’avoir pas à rougir face à la moyenne des APN. Mais il lui reste du chemin à parcourir pour atteindre la maîtrise de Panasonic, Fujifilm ou Sony. On pense ici aux TZ7, F200EXR ou encore le WX1 qui, tous trois, sont performants à leur façon dans les domaines de qualité d’image ou de traitement des basses lumières. Une fois encore, pour son prix, ce ST1000 est correct, mais il y a mieux.
Quant à la vidéo HD, elle est de bonne qualité : un bon 720p, qui tend à devenir la norme. Le zoom est plutôt lent en mode vidéo et l’appareil a une légère tendance à la surexposition, mais c’est globalement bon.
Où est passé ce sacré satellite ?
Le positionnement GPS c’est bien, mais encore faut-il accrocher le signal des satellites. Or densité urbaine et couverture nuageuse aidant, nous devons avouer qu’il nous a été bien difficile de maintenir la connexion. De fait, sur les dizaines d’images de test, seule une fraction a pu être géolocalisée et reconnue par Picasa. Ce compact nous rappelle le CoolPix P6000 de Nikon, qui souffrait lui aussi de problèmes de maintien de signal. Il reste qu’intégrer cette technologie dans un compact déjà bourré d’électronique doit sans doute être une gageure.
Le Wi-Fi difficilement utilisable
Le ST est censé se connecter facilement à des réseaux Wi-Fi. C’est vrai, mais il semble mal supporter le WPA (même ouvert) et il nécessite des réseaux non sécurisés. Ça tombe mal puisque des box Internet en passant par les hot spots, la grande majorité des réseaux sans fil en France sont (heureusement) sécurisés. Du coup, voici une belle option qui ne sert pas à grand-chose. Peut-être une mise à jour logicielle permettrait-elle de pouvoir s’authentifier sur les réseaux, mais pour l’instant ce n’est qu’un vœux pieu.
Un bel écran tactile… mais mollasson
S’il est un peu mou du genou, le gigantesque écran tactile de ce ST1000 est cependant très appréciable. Non seulement il offre une belle diagonale (8,9 cm), mais en plus sa bonne définition permet une belle prévisualisation des clichés. Il faudrait juste que Samsung revoie un peu sa copie en matière d’ergonomie de menus afin de tirer parti au mieux de cette technologie.
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