Nikon Coolpix S600 : la promesse
Quand il s’agit de parler d’un compact, la limite est toujours la même : les photos en basse lumière ou prises en mode haute sensibilité sont bruitées, très bruitées, souvent désagréablements bruitées. Certains constructeurs s’en sortent mieux que d’autres -on sait que Panasonic a tendance à souffrir. Avec son S600 et son mode Hi-ISO, Nikon entend montrer qu’il s’en sort mieux que les autres.
Nikon Coolpix S600 : la réalité
Stabilisation pas «pipeau»
Un léger mouvement de la main ne condamne pas une photo. La stabilisation optique n’est ici pas un argument marketing. En intérieur, dans des conditions de luminosité moyenne, l’appareil est capable, pourvu que vous ne dansiez pas la tektonik en shootant, de prendre des clichés nets, propres et tout à fait exploitables. Une très bonne surprise.
Bonne gestion des hautes sensibilités
La montée en ISO est un mécanisme dont on se méfie en général comme de la peste: certes les images sont moins floues mais elles sont généralement aussi très dégradées, au point qu’elles perdent en netteté. Et gare à celui qui voudrait les faire développer: le résultat est souvent «sale». N’y allons pas par quatre chemins: le mode HiISO inclus dans ce boîtier est bon. Nous avons été surpris par la gestion des hautes sensibilités: les images -nous allons y revenir- sont un peu «molles», mais le travail dans la qualité du bruit est remarquable pour un petit compact. Au lieu de pâtés informes, l’électronique rend des fichiers où les contours sont toujours discernables, sans partir complètement dans les rouges, marrons et noirs. Arriver à tenir un tel niveau de contraste en 800 et 1600 ISO tient de la prouesse.
Le léger revers de la médaille est que les images manquent un peu de dynamisme, même en sensibilité normale et le piqué est assez moyen. Les amateurs de couleurs qui claquent devront passer un peu derrière à grand coup de retouche d’images. Mais qu’on ne se méprenne pas : le rendu est bon en condition normale et, comparativement à beaucoup de compacts, très bon en haute sensibilité sans flash.
Vive le grand-angle
Voir c’est bien, voir large c’est mieux. Encore un bon point pour ce S600 avec son 28 mm qui permet d’en mettre plus -dans le cadre. Les fanatiques de zoom seront en revanche un peu déçus de ne pouvoir aller plus loin que les 114 mm (en équivalent 35 mm) avec un zoom x3, mais c’est sans doute le prix à payer pour que l’optique suive.
Une ergonomie perfectible
La navigation est un peu déroutante et on ne sait pas forcément d’instinct où trouver telle ou telle fonction ; le fait que les icônes soient en effectif réduit autour de la roulette n’aide pas vraiment. Pour les modes scènes par exemple: on appuie sur Mode, on tourne la molette sur Scène, on dit OK et… rien, on retrouve la prévisualisation écran.
Il faut repasser dans le menu au moyen -c’est très subtil- de la touche Menu et là, enfin, choisir le mode qui va bien. Passer par deux menus pour activer un seul mode n’est pas forcément le chemin le plus court, mais il suffit de le savoir.
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