Nikon Coolpix S8000 : la promesse
Voir large, zoomer loin et se faire discret dans la poche… voilà la recette magique qui a mis les compacts à fort potentiel de zoom (x10 et plus) sur le devant de la scène. Un genre initié et dominé jusqu’ici par Panasonic et ses TZ. Mais ses adversaires, dont le très vénérable Nikon, ne sont pas en reste, ils proposent des appareils de plus en plus performants, tel ce CoolPix S8000 qui tente de remporter le titre.
Nikon Coolpix S8000 : la réalité
Pour un tel appareil, dont le prix est supérieur à 250 euros, Nikon se devait de soigner les apparences. Nikon l’a fait. C’est un boîtier bien fini avec un bel écran que la marque nippone offre aux utilisateurs. Outre ses 7,6 cm de diagonale, on apprécie particulièrement sa définition de 921 000 pixels, digne de certains reflex. Et une très bonne finition.
L’impasse sur le très grand-angle
C’est le reproche que nous faisions dans notre actualité et c’est le premier qui nous vient à l’esprit à l’issu du test. Là où Panasonic et Sony affichent un très grand-angle de 24 mm, ce CoolPix S8000 bloque à 30 mm. Quelques millimètres qui font toute la différence : sur l’une nos de nos photos de test (le Sacré-Cœur de Montmartre, Paris) on voit bien que le S8000 n’offre pas le même champ qu’un « vieux » TZ7.
Et si le zoom x10 permet de pousser à 300 mm, la différence avec une focale de 288 mm (24 mm x 12 = 288 mm) est presque indécelable. Dans le cas de ces compacts à large plage optique, mieux vaut privilégier un grand-angle. Il est en tout cas surprenant qu’un opticien comme Nikon n’arrive pas à proposer une plage optique plus large.
Qualité moyenne en basse lumière, mais en progrès
En plein jour, pas de soucis, Nikon assure un très bon niveau de qualité d’image. Dans le domaine des hautes sensibilités, le cas de Nikon est vraiment à part : la marque au logo jaune et noir excelle outrageusement dans les reflex mais est à la traîne avec les compacts.
Pour ce S8000, Nikon a rectifié le tir, il propose des performances plus satisfaisantes. Mais reste en deçà de Panasonic et son TZ10 et très loin de Sony qui, avec son HX5V et son redoutable capteur Exmor R (qui équipait déjà le WX1), frappe un très grand coup. A 400 ISO, le lissage est fort, et très visible à 800 ISO. Elève Nikon, Classe compact : « En progrès : continuez comme ça ».
Ergonomie simple, adaptée aux débutants
Les grincheux regretteront que tous les paramètres ne soient pas accessibles sur l’écran principal, qu’il faille les chercher dans les sous-menus. C’est un choix de Nikon, qui nous paraît pertinent pour le très grand public : en dépouillant le menu, Nikon simplifie et rend plus accessible la manipulation de l’appareil. Une tendance de la simplification qui devrait s’amplifier courant 2010 – on pense au Pen E-PL1 -, premier compact à optiques interchangeables qui offre un menu Débutant.
Côté fonctions vidéo, Nikon assure la HD 720p, désormais un minimum, mais pas de codec AVCHD et un encodage somme toute moyen. Suffisant pour une utilisation familiale réduite, les plus passionnés regretteront le manque de fonctions et la qualité trop moyenne. Il reste cependant à Nikon l’argument du prix : entre un TZ10, annoncé à 429 euros, et un S8000, à 279 euros prix de départ, le portefeuille risque bien de faire sa propre sélection.
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