Sony Cyber-shot DSC-W170 : la promesse
Avec ses couleurs tendances, son design agréable et un grand-angle (28 mm), le DSC-W170 est un compagnon de sac à main ou à dos de Monsieur Tout-le-monde. Ni extraplat, ni doté d’un gros zoom, ne disposant pas de mode manuel, c’est l’incarnation du compact grand public type. Mais est-ce l’appareil que l’on peut mettre en toutes les mains ?
Sony Cyber-shot DSC-W170 : la réalité
Le grand-angle qui va bien
Panasonic a fait très fort avec la généralisation d’une courte focale sur ses compacts. Sony lui emboîte le pas et rompt un peu avec la tradition qu’il faille acheter un complément optique pour pouvoir bénéficier d’un champ large. Ce 28 mm peut pousser à 140 mm (en équivalent 24×36), ce qui est bien mais pas excellent. Il travaille large et c’est ce qu’on lui demande. Des photos de paysage à celles d’intérieur, le 28 mm est idéal pour mettre un paquet d’éléments dans l’image sans avoir à casser des murs.
Le zoom s’avère assez réactif, de même que l’autofocus, qui ne rame vraiment qu’en cas de très basses lumières. Comme une grande majorité de compacts en somme.
Un appareil grand public bridé
Un mode automatique, un mode Easy, des modes scènes, un mode hautes sensibilités: le W170 est un appareil de néophytes. Ici pas de fichiers générés au format .RAW, pas de réglages manuels, au plus de petites corrections et c’est bien tout. On ne déborde pas du cadre de l’appareil grand public. La navigation entre les menus est facilitée par une explication du mode sélectionné à chaque fois que l’on tourne la molette et même le nombre de modes scènes a été limité afin de ne pas surcharger l’utilisateur d’informations.
Si faciliter la prise en main pour le grand public est toujours une bonne idée, il est bizarre de désactiver totalement les réglages manuels qui peuvent rendre des services et permettre de «jouer» avec l’appareil sans que ça ne coûte plus cher.
Des clichés contrastés, un peu de perte dans les hautes lumières
Contrairement à certains de ses prédécesseurs, le W170 améliore le rendu des images. Elles sont désormais un peu moins plates. Le W170 délivre des clichés propres et au rendu plutôt contrasté, parfois très «vidéo», notamment en hautes lumières.
Si les couleurs sont correctement rendues, on perd un peu de nuances dans les gris sombres, mais rien de bien grave.
En cas de hautes lumières, les contours exposés sont un peu brûlés et présentent assez facilement des halos. Ce n’est pas criant mais cela démontre une petite faiblesse.
Stabilisation optique pas top et montée en ISO «cartoon»
La stabilisation de cette optique n’est sans doute pas totalement inutile, mais le gain est relativement minime ; à plusieurs reprises l’appareil a délivré des clichés flous, dans des conditions où certains appareils concurrents (ou d’autres modèles Sony, comme le DSC-H10) s’en sortaient mieux. Acceptable pour un appareil à 200 euros, mais pas à 300. Manque de chance c’est dans cette dernière gamme de prix que notre petit W170 se trouve…
L’appareil dispose aussi d’un mode très haute sensibilité qui permet de monter les ISO. A ce jeu-là, les photos sont nettes, il faut le reconnaître. Sony a opté, plutôt qu’un mode précis, pour un mode gestion du bruit par moyenne: cela donne un caractère de dessins, presque cartoon, aux clichés, comme si les images avaient été coloriées et les traits grossis. En contrepartie de cette perte de détails, on obtient des images moins granuleuses et à l’aspect moins sale.
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