Samsung NX100 : la promesse
Avec le NX10, Samsung nous avait pris par surprise en réalisant, à partir de presque rien, un très bon boîtier compact à optiques interchangeables. Avec le NX100, le constructeur coréen était attendu au tournant, dans un segment qui a entre-temps vu arriver les excellents NEX3 et NEX5 de Sony et la nouvelle gamme de Panasonic, les G2, G10 et GH2. Le NX100 fait-il la différence ?
Samsung NX100 : la réalité
« Inspiré de la forme d’une feuille », selon le marketing de Samsung, le NX100 est relativement proche du Panasonic GF1 en termes de format. Il rompt ainsi avec l’aspect reflex du NX10, et c’est très bien comme ça. Moins fin et pas aussi impressionnant que les NEX, le NX100 est donc un peu plus pataud, mais plus adapté aux grosses mains et moins déséquilibré par les optiques.
iFunction : pour progresser avec son appareil
La grosse nouveauté technologique du NX100 est l’iFunction (fonction intelligente) : un bouton placé sur l’optique pour guider l’utilisateur. Inopérant en mode vidéo et en mode tout-automatique (Smart), il permet cependant de piloter les modes P, A, S et M, que l’on retrouve sur les reflex, et le mode i. Dans les premiers modes, le bouton alterne les paramètres « ouverture », « temps d’exposition », « ISO », « balances des blancs ». Et affiche en temps réel l’influence de ces facteurs sur la prise de vue. En mode i, il ne sert qu’à alterner les modes scènes.
Si cette nouvelle technologie n’est pas révolutionnaire, elle constitue cependant un bon petit plus pour tous ceux qu’effraie l’ergonomie des reflex. Le hic, c’est que cette première mouture d’optique iFunction a un gros défaut…
La perte de la stabilisation optique
C’est le gros reproche que nous avons à faire à cette optique livrée par défaut avec le NX100 : elle n’est pas stabilisée. Outre le fait qu’on perd un peu de plage optique par rapport au très traditionnel 18-55 mm – ici ce n’est « qu’ »un 20-50 mm –, on perd surtout la possibilité de faire des clichés nets à main levée en intérieur, ce qui est vraiment décevant. D’après le responsable de Samsung avec lequel nous nous sommes entretenus, il n’y a aucun problème pour intégrer à la fois stabilisation et iFunction, mais la première a été sacrifiée pour maintenir au plus bas le prix de l’appareil. Un choix marketing qui n’a de sens que dans le cas d’une bête comparaison de prix – pour être le moins cher. Le hic, c’est que cette absence de stabilisation n’est pas loin de disqualifier un appareil pourtant assez performant…
Qualité d’image de bon niveau
Fabricant d’optiques, de batteries, d’écrans, de capteurs et maintenant de boîtiers, Samsung maîtrise toute sa chaîne de fabrication. Et il progresse à vitesse grand V : entre le NX10 et le NX100, la gestion du bruit numérique fait un joli bond. C’est enfin propre à 1 600 ISO, et la qualité de l’optique est dans la bonne tranche de ce qui se fait ailleurs dans cette gamme de prix. Regret : l’absence de stabilisation optique rend flous des clichés qui auraient été nets – et propres – si on avait peu en profiter. Rageant…
Pas de flash intégré, mais un accessoire livré
Contrairement à son concurrent direct le GF1, le NX100 est dépourvu d’un flash. Une « erreur » que Samsung justifie par le soin apporté à l’esthétique. Excuse difficile à entendre puisque Panasonic a bien réussi à en placer un sur le dessus du GF1 sans dénaturer la carlingue. En termes de puissance, le flash livré est comparable à un petit modèle pour reflex, mais une question se pose : qui va s’embarrasser d’un flash encombrant alors que le but même de ce type d’appareil est d’être compact ?
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