Sony HDR-CX6 : la promesse
Compact et puissant, tel serait d’après Sony cet HandyCam HDR-CX6. Dotéd’un capteur CMOS de 6,1 millions de pixels, il est capable de filmeren très haute définition, en mode Full HD (1920 x1080 pixels). Lesvidéos sont conservées en AVCHD sur carte mémoire. Alors àl’usage, ce format est-il une contrainte ou un atout ?
Sony HDR-CX6 : la réalité
Physiquement, cet HandyCam est parfait, tout du moins, à notre main.
Une fois la main droite passée dans la sangle, on se rend compte que les
touches tombent parfaitement sous les doigts. Un atout d’autant plus appréciable que le
HDR-CX6E est petit. Il s’emporte donc facilement et, quand le moment est
venu de l’utiliser, on ne bataille pas pour qu’il soit stable. Petit
quart de tour du bout de l’index sur le bouton d’allumage, et
l’appareil est opérationnel en quelques secondes. On apprécie l’ouverture (et la fermeture) du cache automatique, ce qui
évitera les traces sur l’objectif (et au pire la casse) en cas d’oubli.
Coup d’œil sur le côté gauche du caméscope pour déployer l’écran. L’appareil n’a pas de viseur. Juste un écran
LCD. Si, sur la fiche technique, on se dit que 6,9 cm de diagonale c’est
bien, au premier abord, on est perplexe. En effet, l’écran est, comme le caméscope, tout en long (5,8×3,3 cm), ce qui donne
l’impression d’une image ratatinée. Pourtant, ce n’est pas le cas. C’est même plus que satisfaisant dans la mesure où l’écran est lumineux et précis. On n’a aucun mal à filmer à bout de
bras (au-dessus d’une foule, par exemple) et à s’assurer que le cadrage et
la mise au point sont bons.
On se rend très vite compte,
lors d’un zoom ou d’un déplacement rapide du caméscope que l’autofocus
est rapide. Précis, ce HDR-CX6 est capable de faire la mise au point, même sur un sujet placé à quelques centimètres. De quoi
faire de la macro avec un caméscope. On apprécie également le
stabilisateur d’image qui fait bien son travail. Même en poussant le
zoom optique à son maximum (10x), on arrive sans trop de peine à
maintenir une image stable.
Des menus pas toujours bien pensés
Pour enregistrer vos vidéos et vos photos, le constructeur livre une
carte Memory Stick Pro Duo de 4 Go. Cela paraît peu ? En fait, c’est très correct puisque, en définition maximale (HD 1440×1080 pixels, on enregistre près de 70 minutes de vidéo. C’est plus que
sur une cassette MiniDV et pour une définition moindre.
Avant de nous lancer dans l’enregistrement, nous avons parcouru les
différents paramétrages possibles. Comme a l’accoutumée, c’est plus
riche que nécessaire. En revanche, on regrette que certaines commandes,
que l’on utilise pourtant souvent, soient aussi longues à réaliser. Ainsi, pour faire la balance des blancs, on aurait
aimé accéder au menu de configuration en deux pressions sur
l’écran ou alors qu’un bouton mécanique soit
accessible sur la coque de l’appareil. Mais non, il faut six clics
pour un paramétrage manuelle ou cinq pour un mode prédéfini (intérieur,
extérieur, auto, etc.). Jusque-là, passe encore.
En revanche,
on a plus de mal à accepter la complexité de la chose lorsqu’il s’agit
de réaliser un fondu d’ouverture ou de fermeture. Encore une fois, il
faut parcourir les menus et cinq pressions plus tard on a enfin
indiqué au caméscope que l’on souhaite un fondu noir. Dommage, en
attendant que l’on ait fini notre manipulation, ce que l’on filme est
partiellement masqué par les menus. De plus,
comme c’est par l’écran que l’on pilote le tout, il est difficile de
garder l’image stable. Pour les novices comme pour les initiés, aux
premières utilisations et si la posture ne permet pas d’être bien
stable, ce défaut sera flagrant sur les vidéos.
Une image et un son de grande qualité
Hormis ces menus complets mais quelque peu complexes, l’HandyCam
HDR-CX6 est, pour le reste un véritable bonheur. Quel que
soit le milieu dans lequel on filme, c’est contrasté et pas le
moindre grain à l’image. Le zoom peut être rapide ou lent et, dans
les deux cas, très précis. En revanche, lorsque l’on souhaite capturer
le son en haute définition –prétendu 5.1 par Sony– le vent peut vite
devenir un vrai parasite. Malheureusement c’est le problème de bien
des caméscopes numériques disposant d’un micro sensible.
A l’inverse,
pour une scène filmée en intérieure, on ne pourra qu’apprécier la
qualité du micro embarqué. Même dans la foule, le son n’est pas saturé.
Pas de cacophonie, le son original est restitué avec pureté. Pour la
lecture des vidéos, nous avons connecté l’appareil à un téléviseur
Full HD de 40 pouces avec le câble YUV livré. Le résultat est excellent. Pour ceux qui ne disposent pas d’un tel écran,
sachez qu’un câble S-Vidéo RCA est également fourni et que là encore on
apprécie le rendu des couleurs et la précision de l’image.
L’AVCHD un format encore peu courant
A l’heure actuelle, il faut croire que filmer en haute définition est
un luxe. En effet, les éditeurs de logiciels ayant
pris la peine d’ajouter le support de l’AVCHD dans leur outil de
montage vidéo sont rares. Les plus courants sont en fait Pinnacle avec son Studio
11 Plus et supérieur, ainsi que Corel et sa suite Ulead VidéoStudio 11
Plus. Même la suite Adobe Premier CS3 ou encore Vegas 7, réalisée par Sony, ont fait l’impasse !
Pourtant, à l’export vers un PC c’est très rapide puisque ces fichiers
sont stockés sur une carte mémoire ou sur un disque dur. Cela ne se fait plus en temps réel comme avec une bande MiniDV mais au
débit d’un port USB 2.0 ou d’un lecteur de cartes mémoire. Un vrai
plaisir. Dans notre cas, il n’aura fallu qu’une quinzaine de minutes
pour récupérer les 4 Go de vidéo, depuis le lecteur de cartes de la machine. Un autre atout puisqu’il n’est pas nécessaire
de brancher le caméscope.
Lors de nos tests, nous avons utilisé Pinnacle Studio Plus 11. C’est
bien connu, qui veut faire du montage vidéo doit posséder une bonne
configuration. Pour exemple, nous avons fait un premier essai de
conversion avec un PC portable Sony Vaio VGN-CR11Z/R
(récemment testé) et, typiquement, ce genre de configuration est un peu
faible. Dès l’import des séquences haute définition (fichiers
d’extension .MTS en 1440×1080/50i), un message précisant que
«le circuit graphique n’est pas assez puissant pour gérer la vidéo» apparaît. Nous
avons tout de même fait l’essai et, au final, cela s’est bien passé, c’est
juste lent dès que l’on souhaite retravailler ou convertir une séquence
ou la totalité du film.
Pas de temps à perdre, nous avons sorti un PC digne de ce nom
embarquant un processeur à quatre cœur (Core 2 Quad Q6600 cadencé à 2.4
GHz) avec 2 Go de mémoire vive et une carte graphique GeForce 8800GTX.
A ce niveau de performances, plus de problème. Nous avons d’ailleurs
recensé dans un précédent dossier (à lire ici)
les quelques machines de cette trempe proposées actuellement par les grands constructeurs, disponibles en grande distribution.
Le traitement des vidéos est assez rapide. N’espérez pas convertir une
vidéo HD de 120 min en un DivX HD en quelques minutes, cela prend quelques heures. Comme promis, alors que la définition vidéo
d’enregistrement est de 1440×1080 pixels, il est possible avec Studio
Plus 11 de l’upscaler vers une définition Full HD, soit 1920×1080
pixels. Une fois la conversion réalisée, le résultat est très bon, mais pas, et c’est logique, meilleur que la source native.
D’ailleurs en termes de qualité, nous avons constaté que l’export d’un
fichier en WMV offre un meilleur rendu que du DivX, mais c’est subtil.
Dans les deux cas, c’est très bien mais cela requiert un gros espace disque
dur et beaucoup de patience. Enfin, tout comme avec un fichier AVI, il
est possible de réaliser des montages vidéo. Nous n’avons eu aucun
problème pour ajouter, en quelques clics, des effets numériques ou des fondus, et pour couper
des séquences.
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