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Test : Un bon GPS qui oublie pourtant la logique et les embouteillages

Le Navigon 7310 Edition ViaMichelin est un GPS à reconnaissance vocale haut de gamme. Est-il complet et efficace?

L'avis de 01net.com

Navigon 7310 Edition ViaMichelin

Les plus

  • + La cartographie de 40 pays avec de la 3D
  • + Le processeur 600 MHz
  • + Le circuit GPS SiRFStar III Instant Fix II
  • + Les fonctions MyRoutes et MyReport
  • + La richesse des POI Michelin

Les moins

  • - Rien

Qualité du guidage

3.5 / 5

Affichage

3.5 / 5

Fonctions

3.5 / 5

Confort d'utilisation

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 27/07/2009

Voir le verdict

Fiche technique

Navigon 7310 Edition ViaMichelin

Taille de l'écran (diagonale en cm) 10.9 cm
Capacité de stockage disponible 4096 Mo
Système d'exploitation WinCE 5.0
Voir la fiche complète

Navigon 7310 Edition ViaMichelin : la promesse

Le 7310 Edition ViaMichelin fait partie des GPS haut de gamme de Navigon. Grand écran, reconnaissance vocale, cartographie de l’Europe avec reliefs et villes en 3D, connexion Bluetooth, information trafic, processeur 600 MHz et circuit GPS véloce…ce produit semble paré pour vous guider dans de très bonnes conditions. A tout cela s’ajoutent quelques fonctions maison, comme celle appelée MyRoutes, censée proposer des itinéraires adaptés aux habitudes du conducteur. Voyons si ce GPS est un compagnon de route idéal…

Navigon 7310 Edition ViaMichelin : la réalité

Bon, tu démarres !
Installé dans son support, le GPS ne demande plus qu’à être allumé. Le démarrage de l’appareil prend environ une vingtaine de secondes. C’est long par rapport à ce que font certains concurrents haut de gamme (TomTom Go 940 Live ou Garmin Nüvi 865T). Un premier écran apparaît alors avec le message classique rappelant qu’il est impératif de respecter le code de la route. Ensuite, un deuxième message s’affiche indiquant que le GPS exige d’être branché à la prise allume-cigare dans les 30 secondes, faute de quoi l’appareil s’éteint. On s’exécute… Puis, il se passe une minute et vingt secondes avant que le GPS soit prêt à répondre aux commandes. Les utilisateurs peu patients risqueront de s’énerver quelque peu en tapotant sur l’écran. Du coup, on s’interroge sur l’intérêt d’intégrer un processeur cadencé à 600 MHz…

On trouve vite ses marques
Si ce GPS emploie un logiciel qui alourdit son démarrage, force est de constater que pour la suite, on trouve vite ses marques. Un petit tour dans les paramètres de l’appareil pour définir ses préférences d’utilisation (adresse du domicile, intensité du rétroéclairage de l’écran, volume, etc.) et c’est parti pour la saisie -ou plutôt la dictée- d’une adresse.

Une reconnaissance globalement positive
Le Navigon 7310 Edition ViaMichelin exploite un procédé de reconnaissance vocale. Lors de nos tests, les résultats obtenus ont été assez convaincants car les adresses que nous lui avons dictées en région parisienne ont bien été reconnues. A l’instar de celles exploitées sur des produits concurrents TomTom et Garmin, cette fonction n’exige aucune étape d’apprentissage.
En revanche, on peut regretter que le constructeur n’ait pas revu son mode de dictée. En effet, il faut énoncer l’adresse étape par étape, en répondant à une série de questions posées par la voix féminine (assez agréable d’ailleurs). Et alors? On regrette que le GPS ne propose pas de valider les informations étape par étape. Ainsi, si l’adresse est mal reconnue, il faut la corriger en répondant à nouveau à toutes les questions posées par le GPS. Bien souvent, cela se finit par une saisie manuelle. A ce niveau, rien à signaler, le 7310 offre le confort et la réactivité pour se lancer rapidement vers sa destination.

Un bon compagnon de route…
Du côté des fonctions de navigation, on prend les mêmes et on recommence. On retrouve le lot de fonctions aujourd’hui courantes, qu’il s’agisse des images censées représenter la vue réelle des sorties d’autoroutes ou du guidage sur voie indiquant la «file» à suivre lors de changement de voie. Petit bémol cependant en ce qui concerne ces vues «réelles» des sorties d’autoroutes: les images affichées ne collent pas vraiment à la réalité (direction des routes, nombres de voies, etc.). Seuls les panneaux correspondent bien. C’est bien sûr le plus important pour se repérer rapidement.
Les utilisateurs novices pourraient également être déroutés par cette fonction qui, -à l’approche de la sortie d’autoroute que l’on doit emprunter-, masque complètement la carte tant que l’on n’est pas sorti. Il leur suffira de désactiver cette fonction pour se rassurer.
Moins courant, l’affichage en 3D est de la partie. En région parisienne, dès que l’on circule dans la petite couronne, soit environ à hauteur de La Défense, les bâtiments et monuments sont tous, ou presque, modélisés en 3D. La navigation dans cette dimension s’effectue en monochrome et les images sont assez pixelisées, mais la fonction a cependant le mérite de ne pas ralentir la fluidité de la navigation.
Pour la suite, rien à redire sur la navigation. Le guidage est de qualité, tant par ses indications claires que par l’affichage fluide, riche (affichage des kilomètres restants, heure estimée d’arrivée, etc.) et précis.
D’autre part, les cartes sont bien dessinées. Seul souci, elles ne sont pas toujours à jour. Ainsi, une nouvelle route située à Herblay (95), qui raccorde le centre de la ville à l’autoroute A15, est représentée par un banal tracé limité à 50 km/h. Dans les faits, cette route est limitée à 70 km/h et est ponctuée de trois ronds-points. Nous avons également pu constater que certaines voies, mises en sens unique durant l’année 2009, sont toujours considérées comme des rues à double sens. Enfin, la cartographie intégrée indique que la vitesse sur l’avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine (92) est limitée à 80 km/h, alors que dans la réalité elle est limitée à 50 km/h dans le sens banlieue-Paris et à 70 km/h dans le sens inverse. Le radar automatique installé sur cette avenue saura d’ailleurs vous le rappeler. Notons au passage que, pour ce Navigon 7310, la liste des radars est une option facturée 30 euros. Il faudra vous contenter d’un simple système d’alerte de dépassement de vitesse.

… pas toujours logique
Trois itinéraires différents sont mis à votre disposition pour vous rendre à un endroit. C’est la fameuse technologie MyRoutes. Celle-ci serait capable de proposer l’itinéraire adapté aux préférences du conducteur. Pour notre part, nous n’avons rien constaté de particulier. Assez banals, les itinéraires proposés ressemblent dans la plupart des cas à un mélange entre le trajet le plus court et le plus rapide…
Plus inquiétant, sur des trajets connus, nous avons souhaité optimiser les parcours lorsque la circulation était fluide et tout ne s’est pas déroulé au mieux. Ainsi, pour nous rendre porte de Versailles à Paris, nous avons décidé de prendre l’autoroute A15, puis la A86 pour nous diriger ensuite vers le périphérique à hauteur de porte Maillot. Le GPS, pour sa part, s’est montré très têtu, insistant au bout de la A15 pour nous faire passer par la N315 complètement saturée ce jour-là. Engagé sur la A86, l’appareil nous a demandé à plusieurs reprise de sortir de l’autoroute pour la reprendre en sens inverse afin de reprendre la N315.
Plus inquiétant, alors que l’on roule très bien sur la A86, à une dizaine de kilomètres de l’entrée du périphérique (soit un trajet d’une quinzaine de minutes lorsque la circulation est fluide), le GPS nous demande de sortir au pont de Bezons pour passer ensuite par la ville en direction de Colombes… Carton rouge! Car cette route est souvent très ralentie à cause des feux de circulation et les travaux du tramway rendent cette zone très difficile. Sur ce coup-là, côté pertinence, on repassera.

Quand l’information trafic ne sert à rien
On pourrait être taxé de pessimisme, mais le service d’information trafic de base livré avec ce produit s’est vraiment montré inutile lors de nos tests. Bien que plusieurs messages d’alerte commençant par la phrase type suivante «un nouveau message routier concerne votre itinéraire» nous aient été délivrés lors de nos parcours , ils étaient toujours suivis par une information pour le moins déroutante: «un itinéraire d’évitement n’est pas recommandé». Il ne s’agit pas d’un hasard, car -le même jour- nous avons entendu cinq fois ce message et jamais aucune solution d’évitement n’a été proposée.
En plus de cette alerte sonore, une icône rouge s’affiche en bas à droite de l’écran. On s’attend alors à voir l’état du trafic dans notre zone en pressant sur cette dernière. Eh bien non ! La carte affichée n’est pas assez précise et on peine à se positionner. Devant le manque d’intérêt de cette fonction, on tente de fermer la fenêtre pour revenir à la navigation normale… mais ce n’est pas possible! Aucune icône n’est prévue pour cela. Il faut attendre que le GPS revienne automatiquement en mode navigation au bout d’une quinzaine de secondes. Pas très pratique.

Les petits plus que l’on apprécie
Pour faciliter la vie des grands rouleurs, le 7310 intègre un module Bluetooth. Rien à signaler sur le fonctionnement de celui-ci. Plutôt pratique, il est possible de définir ses contacts préférés pour qu’une simple pression sur le bouton dédié déclenche la composition du numéro adéquat.
Côté points d’intérêt, on apprécie le coup de patte de ViaMichelin, grâce auquel on bénéficie d’informations plus détaillées que d’habitude. Ainsi, si on souhaite trouver un restaurant, le GPS se charge de classer ceux qui vous entourent par catégorie (restauration rapide) et spécialité (africain, italien, etc.). Il est alors possible de consulter les informations rattachées, de s’y rendre ou encore d’appeler pour réserver une table.
Par ailleurs, on apprécie la simplicité avec laquelle on peut faire évoluer ou mettre à jour son produit depuis un PC. Le logiciel FreshMaps (que l’on installe très facilement en branchant son GPS en USB), propose tout le nécessaire: nouvelle cartographie, inscription à l’offre information trafic, accès aux téléchargements des radars, etc. Il est même possible d’importer ses contacts Outlook.Si l ergonomie de l’interface est réussie, il faut payer pour bénéficier des services. Comptez 69 euros pour le renouvellement de votre cartographie de 40 pays européens. Cela dit on peut également souscrire à un renouvellement trimestriel des cartes, pendant deux ans, pour une vingtaine d’euros.

Attention, c’est chaud!

Dernière bizarrerie: une fois arrivé à destination, au bout de 1h30 de route, on enlève le GPS de son support, on le débranche de la prise allume-cigares et on constate que l’appareil est bouillant. Dès lors, on peut s’interroger sur sa durée de vie…

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