Sony Cyber-shot DSC-T50 : la promesse
Dernier-né des élégants bijoux Cyber-Shot à volet coulissant etobjectif interne (ne dépassant pas du boîtier), le T50 apporte unenouvelle touche de raffinement à cette formule à succès. Il adopteeffectivement un écran tactile vous permettant de piloter laquasi-totalité des menus, ce qui réduit ainsi le nombre de touches «réelles » à la surface de l’appareil. Pour le reste, le T50 semble pourle moins alléchant sur le papier : sa fiche technique annonce entreautres un stabilisateur optique et une sensibilité maxi de 1000 ISO. Dequoi faire des photos en intérieur sans flash, ce que nous allons biensûr vérifier.
Sony Cyber-shot DSC-T50 : la réalité
Revers de la médaille, la qualité d’affichage pâtit de cette capacité
sensitive : malgré sa maille importante de pixels et sa grande surface,
le confort de visualisation offert par l’écran est inférieur à la
moyenne. Il reste cependant tout à fait praticable, et la souplesse
apportée à l’usage par les menus tactiles contrebalance largement cette
lacune. Moins déconcertant que le système de touches tactiles des
Samsung NV, l’écran Sony, conçu de manière très intelligente,
fonctionne parfaitement. Le défilement des images enregistrées peut se
faire rapidement en faisant glisser la barre de défilement. Les menus
ne gênent pas la lisibilité : ils disparaissent dès que l’on frôle le
déclencheur. Sur le plan de l’ergonomie, le bilan des courses est donc
satisfaisant.
Cette impression de disponibilité de l’appareil est renforcé par son
excellente réactivité : la mise au point est assurée en quelques
centièmes de secondes et le déclenchement est quasi instantané. Dommage
que le mode rafale soit un peu limité avec ses 5 photos en… 5
secondes. Heureusement, l’appareil regorge de petits détails qui
peuvent faire la différence. Ainsi, l’indicateur de niveau de batterie
vous renseigne en permanence sur le temps d’autonomie restant, à la
minute près. Très pratique également, le câble unique pour relier
l’appareil aussi bien à l’ordinateur ou à la télé. A quand un
chargement de la batterie par simple raccordement USB à l’ordinateur ?
Le T50, un peu plus généreux que ses congénères, offre même une mémoire
interne de 56 Mo, pouvant contenir 16 photos en qualité optimale. Cela
ne dispense pas encore de l’achat d’une carte, mais peut dépanner
correctement en cas de carte pleine. Notez à ce sujet que les cartes
Memory Stick Duo exigées par l’appareil restent plus onéreuses que
leurs consoeurs SD, davantage répandues. Autre remarque concernant les
modes scènes présents dans les menus, dont les traductions sont parfois
un peu étranges : pourquoi avoir appelé « flou artistique » ce qui est
en fait le mode portrait ?
Concernant les prétendues facultés du T50 en basse lumière, il est
effectivement possible d’obtenir des photos sans flash là où d’autres
auraient échoué, mais au prix de certaines concessions. Le
stabilisateur optique, très rare dans cette catégorie d’appareils,
remplit correctement son office : on aura tout intérêt à le laisser
activé par défaut. On se demande d’ailleurs pourquoi les constructeurs
s’échinent à proposer une touche de désactivation, un stabilisateur
optique ne consommant pas moins d’énergie quand il est coupé.
Les résultats sont moins glorieux lorsque l’on fait appel aux hautes
sensibilités ISO, soit manuellement, soit grâce au mode auto « ISO
élevée ». Le T50 est malheureusement équipé du médiocre capteur Sony
1/2,5 pouces de 7,1 Mpix, qui réussit l’exploit de générer du bruit
numérique dès 80 ISO ! Autant dire qu’à 800 et 1000 ISO, vous aurez
droit aux confettis d’usage venant polluer l’image. Afin de limiter
tant bien que mal ce bruit numérique, Sony n’a pas trouvé d’autre
subterfuge que de réduire sensiblement la saturation quand la
sensibilité augmente. A tel point que les photos prises à 800 ou 1000
ISO deviennent quasiment monochromes !
Les photos prises au flash ou en pleine lumière sont plus
satisfaisantes, sans pour autant être exceptionnelles : la netteté
apparente doit plus à une accentuation numérique qu’à un réel piqué de
l’optique, qui est par ailleurs entachée de vignettage assombrissant
les bords de l’image. Cela étant, l’exposition et la balance des blancs
étant tout à fait fiables, ces défauts paraîtront négligeables à la
grande majorité des utilisateurs de cet appareil, qui n’est pas
vraiment conçu pour les maniaques du cliché léché.
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