Samsung YP-M1 : la promesse
Avec son petit centimètre d’épaisseur et son design aux angles doux, le Samsung M1 s’inscrit dans la lignée actuelle des baladeurs multimédias : un design épuré, mais une tonne de fonctions plus ou moins essentielles pilotées à l’aide d’une interface tactile. Lecture audio mais aussi vidéo sans réencodage préalable jusqu’aux fichiers 720p, parcours des livres électroniques, enregistreur numérique, radio FM, rapatriement des flux d’actualités RSS, le M1 se veut le couteau suisse du multimédia. Au-delà du calendrier et de la calculatrice, il ose même s’attaquer aux jeux programmés en Flash. Alors le M1, compagnon idéal de vos virées multimédias quotidiennes ? La réponse dans les lignes qui suivent.
Samsung YP-M1 : la réalité
Nous l’avons dit, Le M1 est fin et doux au toucher. Le cerclage façon chrome qui enserre l’écran apporte une touche de classe indéniable, tout comme la LED multicolore qui transparaît sous la forme d’un trait soulignant le logo du constructeur. Si seuls les quatre boutons du haut (mise en marche/hold, ainsi que micro, volume + et volume –) sont métalliques, les plastiques restent de bonne facture. Les matériaux nobles se font donc plus que rares, mais la qualité de fabrication reste convaincante.
Un écran Amoled brillamment conçu
Probant aussi est L’écran de technologie Amoled est lui aussi probant, avec une diagonale de 3,3 pouces et une définition de 480 x 272 pixels. Si le nombre de pixels affichés n’a rien d’extraordinaire, la vivacité des couleurs, le contraste et les angles de vision sont incomparables. Plus besoin de jouer des poignets pour orienter son écran comme il faut, les couleurs ne se dénaturent plus à la moindre inclinaison, les noirs sont profonds, bref, un vrai plaisir. Il est aussi communément admis que la technologie Amoled n’ayant recours à aucun rétroéclairage de la dalle, une lecture à la lumière du soleil est problématique, car l’écran manque de luminosité. D’après notre expérience, la lumière directe du soleil ne gêne pas davantage que sur la plupart des écrans LCD, sauf si on veut vraiment regarder un film en extérieur sans s’abriter. Si vous poussez le vice jusqu’à vous faire une séance cinéma à plusieurs, sachez d’ailleurs que le son délivré par les deux haut-parleurs stéréo de 1,6 W fera l’affaire dans un environnement pas trop bruyant.
Une compatibilité multimédia correcte
Un des atouts mis en avant par les baladeurs multimédias de dernière génération tel ce M1 est la lecture des fichiers vidéos numériques en haute définition. Du moins jusqu’au 720p puisque le 1080p n’est pas encore d’actualité, malgré l’intégration d’une puce graphique NVidia Tegra qui équipe, entre autres, le nouveau Zune HD de Microsoft. L’intérêt est double et consiste à la fois, à s’affranchir d’un fastidieux réencodage pour une lecture sur son baladeur, mais aussi, d’afficher la vidéo HD originale sur un écran ad hoc, par exemple une TV haute définition. Ici, le constructeur insiste sur une lecture directe des formats WMV, H.264, DivX, Xvid, Mpeg-4, ASF et MOV. La réalité est un peu plus nuancée.
Ainsi, si les fichiers WM9 ou VC1 sont lus sans problème, tous les Mpeg-4 H.264 ne le sont pas, tels ceux encodés avec les paramètres audio et vidéo les plus exigeants. De même, l’impasse est faite sur l’ensemble conteneurs Matroska (.MKV). Heureusement, Windows Media Player entre alors en scène et a la bonne idée de réencoder les fichiers en WMV de manière à ce qu’ils soient effectivement lisibles par le baladeur. Le problème est qu’en fonction de la longueur de la vidéo concernée, ces transferts et réencodage à la volée peuvent prendre beaucoup de temps.
Quant à la sortie TV, deuxième intérêt possible d’une lecture directe des fichiers 720p, elle n’est possible qu’avec un câble propriétaire non fourni. Pire, ce câble offre une simple sortie Composite (prises jaune, rouge et blanche) ce qui, de fait, exclut toute retransmission en HD, par exemple pour une séance sur une télévision grand format. Pour le gros de la troupe des films numériques, autrement dit les DivX et Xvid, les choses se passent mieux sauf pour la norme DivX 3, un peu ancienne, qui n’est pas reconnue.
L’audio et la photo ne posent quant à eux aucun souci, ce qui reste somme toute le moins que l’on puisse demander à un baladeur vendu au-dessus des 200 euros.
Une interface soignée et modulaire
L’autre avantage de la puce NVidia, outre la lecture des fichiers HD, est de procurer aux développeurs la puissance de calcul nécessaire pour élaborer des interfaces sophistiquées. C’est bien le cas avec ce Samsung M1, capable d’afficher des gadgets (calendrier, calculatrice), selon le bon vouloir de l’utilisateur. Ces derniers peuvent aussi être déplacés assez facilement en activant le déverrouillage via un minimum d’options. Mieux, le logiciel EmoDio, alter ego d’iTunes mais façon Samsung, permet de gérer les bibliothèques multimédias et de télécharger de nouveaux habillages d’interface (appelés UCI) avec de nouvelles icônes et fonds d’écran, de nouveaux réglages pour l’égaliseur, de mettre à jour le firmware de l’appareil… Après une inscription rapide sur le portail Emodio.com, l’application TTS (Text to Speech) est téléchargeable. Cette dernière sait lire les fichiers texte en les convertissant au format MP3. Malheureusement, seules les voix coréenne, anglaise, taiwanaise et chinoise (mandarin) sont pour l’instant accessibles.
Plus généralement, on regrette de ne pas pouvoir ajouter des jeux en Flash (les six jeux fournis ne sont pas vraiment des chefs-d’œuvre du casual gaming !) ou des utilitaires. De même, la lecture des flux RSS est assez anecdotique dans la mesure où ce baladeur n’est nullement connecté. Le téléchargement des actualités se fera donc connecté au PC à l’aide du câble USB. Même chose, voire pire, pour la fonction eBook qui ne reconnaît que les fichiers en .txt et non les .pdf, .epub… Franchement, il serait temps que les fabricants de baladeurs arrêtent de parler de fonction eBook !
Terminons tout de même sur une note positive, à savoir la bonne réactivité de l’écran capacitif et de l’accéléromètre. La navigation à travers les bibliothèques multimédias est aussi très facile et intuitive ce qui ne relève pas d’une absolue évidence, loin s’en faut.
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