Samsung ST550 : la promesse
Equipé d’un large écran de 9 cm de diagonale, le compact grand-angle ST550 de Samsung bénéficie de la visée et de la mise au point à même son écran tactile, de la vidéo en HD, et même, petite originalité, d’un mini-écran frontal pour les autoportraits, que ce soit seul, ou en couple. Nous l’avons testé pour juger de ses réelles capacités.
Samsung ST550 : la réalité
Sur ses qualités purement techniques, le Samsung ST550 est pareil à tant d’autres compacts : la faute à son capteur trop petit pour gérer 12 Mpix, il ne permet guère que des clichés très basiques, souvent parasités par le bruit ou de petits artéfacts numériques, particulièrement visibles en grossissant l’image. Sa stabilisation perfectible, tout comme son déclenchement parfois hésitant ne permettent pas toujours de capturer un geste sur le vif. Les couleurs sont inégalement rendues, hésitant entre le jaune d’œuf et le blanc délavé, la faute à une balance des blancs mal automatisée. Mais il n’a pas que des tares : il faut souligner sa disponibilité immédiate à l’allumage, comme sa mise au point assez rapide pour un compact. Notons tout de même quelques cas de « backfocusing » (lorsque l’arrière-plan est net et le sujet principal flou, alors que l’inverse était attendu !). Ni son grand-angle de 27 mm (aujourd’hui la norme), ni son zoom x 4,5 (un peu chiche) ne le démarquent davantage.
Le confort du tactile
Bref, tout en restant honnête pour son prix, le Samsung ST550 n’est pas le compact le plus performant qui soit. Il ne concurrence en rien l’excellence du Panasonic TZ7, plus précis, plus nerveux, et à l’autofocus intelligent plus réactif. Mais le petit bijou du constructeur coréen a d’autres atouts à faire valoir, à commencer par son enrobage tactile très réussi. Son boîtier léger compact et ultrafin fait en effet de grandes économie en boutons. Sa façade arrière n’est ainsi constituée que… d’un large écran de 3,5 pouces. Bingo ! Sa dalle tactile réactive combinée à son interface simple et intuitive en font un compact vraiment agréable à utiliser. Les chasseurs d’images un peu plus exigeants apprécieront l’affichage optionnel d’un quadrillage (pour composer ses photos), tandis que les photographes du dimanche se satisferont des nombreux modes automatisés, faciles d’accès, et bien expliqués.
Seul ou à deux
Outre sa finition design et son confort, le ST550 mise surtout sur sa principale originalité, un petit écran situé à l’avant du boîtier. Vous souhaitez vous prendre en photo avec votre douce devant le Colisée de Rome sans crainte de rater votre cadrage ? Vous projetez de faire votre autoportrait mais redoutez de vous prendre du torse au menton ? Ou vous vous lancez dans une séance d’autoshooting glamour pour alimenter votre profil Facebook ? Le petit écran en façade est là pour ça. Bien sûr sa diagonale est modeste (1,5 pouces), et manier un appareil à bout de bras, à l’envers, donc en inversant les gestes pour se cadrer, demande une certaine gymnastique intellectuelle. Mais une jolie photo souvenir, ça se mérite !
Un gadget bien intégré
Le principe du double écran adopté, on se demande bien comment on faisait avant. Bien sûr il y a quelques ratés, notamment en basse lumière ou à contre-jour, le gadget devient inexploitable, et le rendu de la photo, à peu près aussi aléatoire que si vous aviez cadré à l’aveugle. Mais pour la plupart des occasions, il accompagne volontiers les balades en amoureux ou les « autoreportages ». D’autant que, petit plus agréable, ce deuxième écran est parfaitement intégré à la coque du ST550. Eteint, on ne le devine même pas.
La connectique a des couacs
Un peu à l’image du S1000pj (le compact avec vidéoprojecteur de Nikon, lui aussi limité mais tellement rafraichissant), le nouveau Samsung joue dans un registre si original qu’on lui pardonne assez volontiers la qualité juste passable de ses clichés. Il a la bonne idée de se rattraper avec un mode vidéo HD (720p en 30 img/s) bienvenu, quoique limité lui aussi par le petit capteur du ST550, d’où une image parfois un peu granuleuse. Plus frustrant en revanche, le câble USB est propriétaire : mieux vaut donc ne pas le perdre, un cordon mini-USB comme on en trouve sur tant d’appareils ne pourra le remplacer. Il faudra également investir dans une carte microSD, car les SD et SD HC classiques ne sont pas reconnues. Dommage, évidemment. Quant à la sortie HDMI promise, il ne s’agit « que » d’une sortie mini HDMI, au câble sensiblement différent, et qu’il vous faudra vous procurer par vous-même.
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