Yamaha RX-V1800 : la promesse
Le RX-V1800 de Yamaha promet un accès simple et de qualité à l’audiohaute définition. Facile à calibrer grâce au système YPAO, équipé de 4entrées HDMI 1.3 (compatible 24p), de blocs d’amplification musclés (7x 130 watts) et d’un circuit vidéo polyvalent, l’appareil constitue apriori le parfait allié d’une platine Blu-ray. Voyons cela…
Yamaha RX-V1800 : la réalité
Evolution HD du RX-V1700, cet ampli est le modèle « accessible » de la
nouvelle gamme audio/vidéo HD de Yamaha, comprenant également le
RX-V3800 (1799 euros) et l’énorme DSP-Z11, appareil très haut de gamme
(5490 euros). Son côté « abordable » ne l’empêche de proposer une connectique plutôt
généreuse avec notamment quatre entrées HDMI 1.3 compatible 24p, ce qui
permet d’utiliser l’appareil en tant que switcheur haute définition
sans craindre une éventuelle perte de qualité. Quatre entrées HDMI, c’est aussi nettement mieux que ce que proposent le Pioneer LX50
(deux seulement pour le même prix) et l’Onkyo TX-SR705 (trois, pour 200
euros de moins). Le RX-V1800 offre également de nombreuses possibilités
de connexions audio et vidéo, dont un bloc d’entrées audio analogiques
5.1, trois entrées YUV, un port d’extension pour station d’accueil iPod
(en option) et un port RS-232 permettant l’intégration de l’appareil au
sein d’une architecture domotique. L’appareil est également capable de jouer les centrales de sonorisation
multipièce grâce à deux sorties additionnelles pour trois zones
d’écoute au total. Dommage toutefois qu’il ne s’agisse que de
multipièce « audio ». Dans cette gamme de prix, les appareils sont
généralement capables d’envoyer au moins un signal vidéo Composite vers
une deuxième zone. Mais il ne s’agit là que d’un détail qui n’entache
en rien les performances audio pures de l’appareil…
Sacré YPAO !
Le calibrage peut s’effectuer soit manuellement,
soit de façon automatique grâce au petit micro livré avec l’appareil et
au système YPAO. Attention cependant, car contrairement au processus Audyssey MultiEQ XT
(utilisé sur les appareils Denon et Onkyo) prenant des mesures à
plusieurs points de la pièce et permettant une égalisation paramétrique
relativement précise, le procédé YPAO n’effectue ses relevés qu’à un
point donné. Ce qui veut donc dire que le paramétrage ne sera pas optimal à toutes
les places assises. Un détail qui aura son importance dans le cas d’une
salle dédiée.
Une égalisation sur sept bandes
Les plus exigeants opteront donc pour un paramétrage manuel. Malgré une
interface utilisateur qui n’a pas évolué depuis dix ans, le RX-V1800
autorise un calibrage relativement précis de toutes les voies avec,
notamment, la possibilité d’une égalisation de toutes les voies sur
sept bandes (63 Hz, 160 Hz, 400 Hz, 1 kHz, 2,5 kHz, 6,3 kHz, 16 kHz).
Excepté le subwoofer, bien entendu, qui se contentera des deux
premières bandes. Une égalisation qui permettra, par exemple, d’améliorer le rendu et
l’intelligibilité des dialogues ou de rendre moins agressive la
restitution des effets arrière. Un bon point.
Bon désentrelacement, mais upscaling discutable
Autre point positif, l’appareil est équipé d’un circuit vidéo
autorisant la conversion montante de toutes les sources connectées en
analogique (S-Vidéo, Composite ou YUV) vers la sortie HDMI, mais aussi
leur upscaling
HD (jusqu’en 1080p). Ce circuit effectue par ailleurs un
désentrelacement efficace des sources SD et propose en 576p (DVD) une
image convenablement piquée aux couleurs joliment saturées. L’upscaling HD, en revanche, a tendance à lisser l’image plus
qu’à la détailler vraiment. Le résultat est aléatoire et dépend avant
tout de la qualité des sources. Avec le DVD de Dangereuse séduction par exemple, le rendu s’est avéré plus fin et l’image plus profonde en « standard » qu’en activant l’upscaling HD intégré. Avec ce même film en HD 1080/24p sur Blu-ray, l’image s’est affichée avec une franchise et une dynamique exquises !
Le son HD plein pot !
Sur le plan des performances acoustiques, pas de mauvaise surprise. Au
contraire, le RX-V1800 fournit un bon rendement et offre d’excellentes
sensations. Sans être un grand mélomane, l’appareil parvient à rendre
vivantes et lumineuses les partitions musicales classiques et jazzy
disponibles en 5.1 sur SACD ou DVD-Audio. L’écoute est dynamique,
ciselée, nerveuse dans les médiums-aigus et dépourvue d’agressivité. On
apprécie. Mais c’est en home cinéma, avec les pistes Dolby TrueHD 5.1 de Steppin’ et de Spider-Man 3
en Blu-ray par exemple, que le rendu a été le plus impressionnant.
Connecté en HDMI au Samsung BD-P1400, le RX-V1800 nous a proposé un
traitement réjouissant des pistes HD non compressées avec la
possibilité de les « adapter » avec la sauce « cinéma DSP » Yamaha. Après une bonne égalisation, l’appareil s’est donc montré riche,
pointu, chaleureux et enthousiaste, sans toutefois creuser vraiment
l’écart avec l’Onkyo TX-SR705 ou le Pioneer VSX-LX50 (dans la même
catégorie de prix).
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