Orange Domino : la promesse
Le but de cette clé, qui ressemble d’ailleurs à tout sauf à une clé, est de fournir à plusieurs appareils une connexion à Internet en situation de mobilité. Ces appareils – des netbooks, des smartphones ou, pourquoi pas, des consoles de jeux – se connectent à la clé en utilisant le Wi-Fi. De son côté, ladite clé se connecte à Internet en 3G+. Son rôle revient donc à établir un pont entre l’Internet fourni en 3G+ par l’opérateur mobile (ici, Orange) et les appareils reliés en Wi-Fi. Tout cela est fort astucieux, et l’on entrevoit facilement les usages possibles : surfer sur le Web en voiture, dans le train… bref, partout où s’étend la couverture du réseau mobile d’Orange. Mais, après tout, n’importe quelle clé 3G fait cela aussi bien. Quelle est, alors, la particularité du système mobile d’Orange, et que peut-on en tirer de plus ?
Orange Domino : la réalité
Si une clé 3G, que l’on insère dans un port USB d’un PC, fournit à ce dernier une connexion à Internet, celui-ci est le seul à en profiter. Le Domino (appelé précédemment E5823) met, en revanche, Internet à la disposition de plusieurs appareils (son firmware en limite le nombre à cinq) qui se partageront, dès lors, une seule et unique liaison de données vers le réseau de l’opérateur mobile.
En pratique, nous avons pu mesurer un débit maximal de 3 Mbit/s, qu’il est par conséquent envisageable de partager entre deux ou trois machines, sans devoir trépigner d’impatience pendant le chargement des pages Web. Autre utilisation possible, et c’est là que le Domino dévoile son vrai visage : établir un véritable réseau local, avec partage de fichiers entre les PC, notebooks, etc.
Car, s’il tient dans la poche, l’appareil n’est, en réalité, rien d’autre qu’un routeur Wi-Fi tels que ceux que l’on installe à l’arrière d’une box ADSL, à ceci près que sa liaison avec Internet passe par la 3G et non par l’ADSL (ni le câble). On peut d’ailleurs, comme sur un routeur classique, activer ou désactiver le pare-feu, rediriger les ports, filtrer par leur adresse MAC les appareils qui auront le droit de se connecter et même autoriser, ou pas, le partage de contenus en mode uPnP. Le Domino est même doté d’un emplacement pour cartes microSD, si bien qu’il peut servir de banale clé de mémoire. Cet espace de stockage n’est alors accessible qu’en le branchant avec un câble mini-USB.
Quelques couacs du côté de l’Internet mobile
Pour commencer, il ressort de nos essais que le Domino a impérativement besoin d’être rechargé à l’aide de son adaptateur secteur. Nous n’avons jamais réussi à faire passer son voyant de batterie au vert en utilisant un câble USB relié à un PC, pas plus qu’avec un adaptateur secteur de téléphone mobile. Ce n’est pas gênant en soi, mais il faut absolument penser à emporter l’adaptateur contenu dans la boîte.
Ensuite, il faut être indulgent sur sa capacité à « accrocher » le réseau d’Orange. A de nombreuses reprises, et bien que le voyant de connectivité 3G ait été allumé, nous n’avons pas pu atteindre le Web. Le Wi-Fi n’est pas en cause, ce côté du « pont » étant sans faille, y compris à 10 mètres. C’est donc l’autre partie, celle de la liaison d’Orange, qui coince, et ce sans explication. Un comportement erratique, par ailleurs connu des utilisateurs de smartphone avec forfait de données : parfois, ça ne passe tout simplement pas. Voilà pour les défauts que nous avons pu relever. Passons maintenant aux qualités et à ce qui fait l’intérêt d’un tel appareil.
Un forfait bloqué à prix raisonnable
D’abord, l’autonomie. Sauf à oublier d’éteindre le Domino, il n’est pas simple de venir à bout de sa batterie de 1 500 mAh, une capacité comparable à celle des batteries de smartphones. Orange annonce cinq heures d’autonomie, et c’est à peu près ce que nous avons aussi relevé. Ensuite, l’encombrement. Pour un routeur, il tient du record. De la taille d’un très petit téléphone, le Domino pèse exactement 75 grammes (et non 21 grammes comme l’indique Orange), ce qui fait qu’il peut se glisser aussi facilement dans une poche que dans un sac.
Enfin, le coût. Orange propose de nouvelles formules spécifiques au Domino. Un pass prépayé à 10 euros qui comprend 50 Mo de données à télécharger, soit trois heures de surf environ, valable pendant un mois. Outre le pass prépayé, il existe des forfaits bloqués. Le premier commence à 10 euros par mois avec un engagement de 12 mois et comprend 100 Mo/mois. Le second, à 20 euros par mois avec un engagement de 24 mois, ajoute 100 Mo par mois à consommer durant les week-ends et les vacances scolaires. Enfin, le forfait bloqué à 39 euros par mois, assorti d’un engagement de 24 mois, offre 2 Go par mois, soit environ 130 heures de surf.
Avec ces offres, qui n’autorisent pas l’utilisation à l’étranger, s’ajoute le prix du Domino, soit 29 euros (contre 49 euros précédemment). Il est également possible d’acheter l’appareil nu, au prix de 239 euros, auquel cas on glissera dedans sa propre carte SIM (une Orange, car l’appareil est simlocké « bloqué par l’opérateur »). On pourra même l’utiliser sans carte SIM pour monter un réseau local Wi-Fi sans accès à Internet, par exemple pour l’échange de fichiers.
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