En moins de deux ans, les fabricants chinois ont changé de statut. De simples outsiders, certains ont su créer des marques fortes et de qualité. On ne fera pas l’affront de placer Huawei dans cette catégorie, mais l’ascension fulgurante d’Oppo en est un signe évocateur. Et puis il y a les autres, ceux dont les appareils sont de qualité inconstante. UMi est de ceux-là. Comme souvent, le rapport qualité-prix est la principale promesse avec un appareil à 250 euros. Du moins, sur le papier.
Des finitions peu rassurantes
En sortant le smartphone de sa boîte, on comprend rapidement qu’UMi n’a pas voulu prendre de risque. La façade blanche n’a pour seul signe distinctif qu’un bouton Home capacitif qui s’illumine en bleu. Au dos, le design est en réalité un non-design. On retrouve donc du métal (rose gold, ou gris, selon votre choix), un appareil photo – arrondi et sans protubérance, il faut le souligner – et un capteur d’empreintes digitales. L’appareil est imposant, avec un centimètre d’épaisseur pour un poids qui frôle les 200 grammes. Mais l’impression de solidité n’y est pas pour autant, avec des finitions assez douteuses au niveau des boutons, qui se désolidarisent assez facilement de la tranche lorsqu’on les manipule. Pas très rassurant pour la suite.
Au même titre que le design, l’écran fait dans le médiocre. Loin d’être désagréable, il affiche une résolution de 401 ppp (définition Full HD pour 5,5 pouces). Mais il faudra rester en intérieur pour apprécier. La dalle manque de pêche, avec moins de 300 cd/m2 de luminosité maximale. Le taux de contraste de 1068:1 sauve la mise.
Depuis le début de l’année, les fabricants se livrent une bataille féroce autour de la mémoire vive. C’est à se demander qui aura la RAM la plus grosse. Cette fois, c’est du 4 Go, avec un processeur MediaTek Helio P10 cadencé à 2,0 Ghz. Du solide, sans être exceptionnel. L’interface est fluide, mais le UMi Super nous a fait subir quelques lenteurs après plusieurs parties d’Asphalt 8. Il nous a également offert deux crashs de l’appli. Sans faire de prouesses, le smartphone vous permettra de jouer confortablement. Le capteur d’empreintes digitales est fiable mais a parfois besoin d’une bonne seconde pour déverrouiller l’appareil.
Très aléatoire en photo
Avec un volume aussi imposant, le UMi Super est équipé d’une batterie de 4000 mAh. Mais là encore, les performances ne sont belles que sur le papier. Lors de notre mesure d’autonomie polyvalente, il s’est éteint après à peine plus de 7 heures. Un résultat qui correspond à une endurance d’une journée avec un usage modéré, ce qui n’est pas catastrophique. Mais une meilleure optimisation aurait certainement permis de faire mieux.
En photo, le constat n’est pas meilleur. La résolution de 13 mégapixels permet des rendus qui ne sont pas indécents… mais plutôt étonnants. D’abord, un flou a recouvert la partie gauche de l’image sur plusieurs clichés, malgré nos tentatives de nettoyage de la lentille. Par ailleurs, le lissage est bien trop brutal pour laisser un soupçon de naturel. Les couleurs n’arrangent rien, avec des tons qui oscillent entre le verdâtre et le rouge. Des défauts que l’on retrouve également en vidéo. En basses lumières, le flou artistique est total et les prises de vues sont inexploitables.
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