Quand le roi de la réduction de bruit conçoit des écouteurs… ouverts. Avec ces true wireless, Bose marque clairement un pas de côté par rapport à son savoir-faire historique. Mais il répond manifestement à une mode certaine, preuve en est les FreeClip de Huawei. C’est aussi une manière de concurrencer les écouteurs à conduction osseuse, tels que les Suunto Wing, appréciés par certains adeptes des activités de plein air.
Sans pouvoir être maintenu par un système intra-auriculaire, les Ultra Open Earbuds reprennent peu ou prou le procédé de fixation de ses concurrents japonais. Ils se clipsent au pavillon de l’oreille, grâce à une bande en silicone qui fait office de ressort. Cette pièce souple relie la partie arrière — contenant la batterie et le bouton de contrôle —, à celle à l’avant, embarquant le transducteur. Les écouteurs ne sont pas toujours faciles à mettre, il faut le plus souvent user de ses deux mains pour y parvenir. Mais une fois en place, rien à dire, le confort est parfait, ils se font à peine sentir au point que nous avons parfois oublié que nous les portions. Avec un tel form factor, ils tiennent parfaitement en place et sont ainsi tout à fait adaptés à la pratique sportive, d’autant plus qu’ils sont certifiés IPX4.
Des boutons de contrôles pratiques et personnalisables
Comme pour les derniers appareils de Bose, le boîtier de charge est en plastique mat dur ne respirant pas une qualité incroyable. On espère par exemple que la toute petite charnière tiendra le coup après avoir été manipulée durant des années. Il est muni d’un port USB-C, mais n’est en revanche pas compatible avec la recharge sans fil. Cela fait partie des manques incompréhensibles sur cet appareil vendu tout de même 350 euros. Tout comme l’absence de Bluetooth multipoint ou de détecteur de proximité permettant de mettre automatiquement la musique en pause lorsqu’on retire un écouteur. Des défauts que nous avions déjà reprochés aux écouteurs Quiet Comfort Ultra, commercialisés au même prix.
Un bouton sur la partie arrière de chaque écouteur. Une pression courte sur l’un ou l’autre contrôle la lecture/pause. Une double pression passe à la chanson suivante, une triple à la chanson précédente. Une courte pression suivie d’une longue baisse le volume depuis l’écouteur gauche et l’augmente depuis le droit. Enfin, seule la pression longue peut être personnalisée depuis l’application Bose : basculer entre le mode stéréo ou immersif, choisir entre le mode immersif Immobile ou Mouvement (on y reviendra), changer d’appareil connecté (très utile en l’absence de multipoint) ou déclencher l’assistant vocal du smartphone.
L’application Bose propose le minimum
Pour contrôler le reste des fonctionnalités, il faut ensuite passer par la classique application Bose. C’est par exemple ici qu’on contrôle donc le son immersif, déjà entraperçu sur les Quiet Comfort Ultra. Non compatible, Dolby Atmos, cette solution maison ne nous avait déjà pas du tout convaincus, comme c’est toujours le cas ici. On ressent trop l’artificialité de la chose pour qu’on l’utilise avec plaisir. C’est à peine si la scène sonore s’élargit, au détriment de la qualité sonore qui se dégrade fortement. Un mode à oublier donc. Même si le mode « Immobile » permet comme son nom de l’indique pas de suivre les mouvements de la tête par rapport à l’écran de son smartphone pour simuler une sorte de spatialisation. Mais là aussi, on est loin de la fluidité du système équivalent sur les écouteurs d’Apple par exemple.
L’application fournit également un égaliseur à trois bandes. Efficace, sur les médiums et les aigus, il est en revanche presque inopérant sur les basses. Car c’est là l’un des immenses défauts dû à la conception ouverte de ces Ultra Open Earbuds : les graves sont proches de l’inexistence. Cette signature est d’autant plus troublante que Bose fait partie des constructeurs dont la maîtrise de ces fréquences est l’une des marques de fabrique. Il faut pourtant ici les oublier et se contenter donc d’un spectre qui ne débute qu’à la moitié. Dommage, car le rendu sonore est détaillé et surtout très aéré, l’un des rares avantages de cette conception inverse de celle des intra-auriculaires qui scellent le conduit auditif.
Autonomie qui dépasse les annonces
Par définition, cette conception n’isole absolument pas de l’environnement extérieur. Dans des milieux bruyants (comme le train dans lequel nous l’avons notamment testé), on a donc tendance à fortement augmenter le volume, ce que les Ultra Open Earbuds n’aiment pas vraiment, tant ils perdent alors leur dynamique. Au final, on ne les a vraiment appréciés que pour écouter des podcasts. Un cas d’usage où certes l’absence de grave fait perdre de la chaleur aux voix, mais les rend en revanche parfaitement compréhensibles.
La bonne surprise de ces écouteurs vient finalement de l’autonomie. Annoncée à 7 h 30, elle a finalement dépassé les 8 h 30 dans notre utilisation courante. Mais elle chute à 5 h 20 avec le mode immersif activé, raison de plus pour s’en passer. Le boîtier permet quant à lui un peu plus de deux charges complètes consécutives des écouteurs.
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