Ulefone Vienna : la promesse
Parmi les nombreux fabricants chinois qui tentent de se faire une place au soleil, uleFone est particulièrement actif. Avec le Vienna, la marque offre un appareil qui associe un processeur huit coeurs à 3 Go de mémoire vive et dispose aussi d’un écran Full HD et d’un capteur d’empreintes. Une configuration plutôt rare pour un smartphone vendu seulement 185 euros. Est-ce pour autant une bonne affaire ?
Ulefone Vienna : la réalité
Une fois en main, le uleFone Vienna est assez imposant avec ses 5,5 pouces de diagonale. Le fabricant a opté pour un design épuré. En façade, on trouve du verre 2,5D (légèrement bombé) qui confère au smartphone des lignes douces, plutôt élégantes. Au bas de l’écran, on trouve trois boutons capacitifs. Un capteur d’empreintes digitales vient se loger sous l’appareil photo, au centre de la façade arrière. Un détail encore une fois peu banal pour un appareil aussi abordable, mais que l’on a déjà vu sur le Vernee Thor assez récemment.
Un écran qui manque de luminosité
Avec un format de type phablette, uleFone a opté pour une définition Full HD, soit une très bonne résolution de 401 ppp. Effectivement, l’image est plutôt fine, bien que les couleurs soient un peu trop flashy. En revanche, les résultats de nos mesures sont moyens avec une luminosité de seulement 390 cd/m² et un taux de contraste de 1114:1. D’autre part, dès que l’on ne se trouve plus parfaitement en face de l’écran, les noirs sont nettement moins profonds et l’affichage n’est pas toujours confortable en extérieur quand la lumière est forte.
Par ailleurs, la marque communique beaucoup sur la qualité sonore de son appareil. Le smartphone peut notamment lire les fichiers FLAC et APE – un format non compressé de moins en moins utilisé. Les audiophiles apprécieront, même si le Vienna ne se démarque pas forcément de la concurrence à ce niveau. Idem pour les haut-parleurs qui délivrent un son correct mais sans faire de miracle.
Pas idéal pour le jeu
L’appareil arrive avec une fiche technique qui semble au premier abord assez musclée. Il embarque un processeur MediaTek 8 coeurs et 3 Go de mémoire vive. Malheureusement, ce processeur limité à 1,3 GHz ne sera pas forcément idéal pour profiter des jeux qui requièrent le plus de ressources. Les scores AnTuTu sont très en retrait par rapport à ceux des cadors du marché. Etant donnée la différence de prix, on ne peut pas lui en vouloir. Avec l’application Epic Citadel, l’appareil peine à dépasser la vingtaine d’images par seconde, ce qui est bien trop faible pour les jeux 3D. Le duo processeur + mémoire vive semble donc impressionnant sur le papier, mais n’est pas transcendant dans les faits.
Le Vienna reste performant pour les usages basiques et la navigation est fluide. Il ne faut simplement pas en attendre de miracle. La bonne surprise vient du capteur d’empreintes digitales. A l’usage, il s’avère extrêmement rapide et très souple : l’appareil se déverrouille même si le doigt n’est pas parfaitement aligné. Le capteur étant placé à l’arrière, c’est un point non négligeable. Sa souplesse nous a même amenés à nous demander s’il n’était pas un peu trop bienveillant à l’égard des doigts étrangers. Heureusement, nos doutes n’ont pas été confirmés, l’appareil fait bien le tri.
Une autonomie décevante
Si on peut pardonner au Vienna ses performances “normales” compte tenu de son prix, on a plus de mal à accepter son manque d’endurance. Avec une batterie intégrée de 3250 mAh, on espérait pouvoir terminer la journée tranquillement. Or, mieux vaudra modérer son utilisation. Avec 11h50 heures en communications, 10h01 en vidéo et seulement 6h32 en utilisation polyvalente, l’appareil n’est pas à la hauteur de ses prétentions. La bonne surprise vient de l’autonomie en surf Web, qui monte à 11h35.
Malgré son grand écran de 5,5 pouces, ne comptez pas sur le Vienna pour enchaîner les épidodes de la dernière saison de Game of Thrones. La définition Full HD de l’écran nuit ici manifestement aussi bien à ses performances en termes de puissance que d’endurance.
En revanche, il s’inscrira volontiers dans le scénario de Gotham en ce qui concerne la photo, en s’inspirant du personnage de Double-Face. Lors de nos essais sur une mire, nous avons constaté une énorme différence entre la partie gauche et droite de l’image. Même en nous y reprenant à plusieurs fois, la partie droite restait désespérément floue, quand celle de gauche était plutôt convaincante. Bien que le lissage soit un peu forcé, les détails font, sur cette partie, plutôt honneur au capteur 13 mégapixels. En basse lumière, pas de jaloux, les clichés sont à peine exploitables avec un flou totalement généralisé. En vidéo, le Vienna relève la tête. Si l’image est trop lissée, le rendu est fluide et sans déformation.
Hormis un appareil photo peu performant, le Vienna ne manquait pas d’attrait. la définition Full HD de son écran vient hélas un peu restreindre ses performances.
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