Sharp LC-60UD20EN : la promesse
Les téléviseurs présentés au dernier salon IFA de Berlin commencent à débarquer sur le marché. L’un des premiers arrivés dans notre labo est le nouveau 60 pouces Ultra-HD (presque 4K) de Sharp, le LC-60UD20EN. L’écran intègre une dalle LCD exploitant la technologie UV²A de Sharp, connue pour sa rapidité et son taux de contraste élevé. En prime, ce modèle intègre un système d’amplification sonore signé Yamaha. Nous l’avons testé.
Sharp LC-60UD20EN : la réalité
Ce téléviseur affiche une belle esthétique, avec des rebords en métal et un joli pied. Dommage, ce dernier ne permet pas à l’écran de pivoter vers la droite ou la gauche. C’est de plus en plus courant, et c’est bien dommage. Un design moderne et efficace, qui contraste avec celui de la télécommande, restée à l’âge cathodique. La dalle est dotée d’un revêtement semi-brillant. Elle attire donc moins les reflets que certains téléviseurs concurrents à la limite du miroir, et c’est tant mieux.
Excellente sonorisation
Première bonne surprise, notre premier Blu-ray de test a fait vibrer nos tympans comme jamais. Le rendu sonore de cette Sharp est à la fois puissant, bien défini et largement spatialisé, moyennant quelques réglages. Le rendu sonore « 3D » est efficace, et même le système consistant à clarifier les voix donne du corps à la musique.
Rendu d’image un peu trop moyen
C’est là que le bât blesse. Malgré les très bonnes propriétés de la dalle UV²A Ultra-HD de Sharp (bon taux de contraste de 3543:1, temps de réponse moyen mesuré à 9 ms), le rendu d’image du téléviseur reste mitigé. La luminosité maximale est bonne pour un salon très ensoleillé (422 cd/m²), avec un clouding (tâches de lumière) très peu prononcé sur notre modèle, mais les angles de vision restent limités : les couleurs deviennent vite plus fades et moins lumineuses quand on se décale sur le côté. C’est surtout la fidélité des couleurs qui n’est pas satisfaisante : même en mode certifié THX le DeltaE2000 moyen est de 7,7 (il devrait être inférieur à 3), et la température moyenne des gris est trop élevée (7745°K). D’où un résultat un peu bleuté pas très “cinéma”.
Le moteur de mise à l’échelle (upscaling) est propre et compétent, surtout qu’il est bien paramétrable. La netteté de l’image peut être excellente en mode 800 Hz (au prix d’une légère baisse de luminosité). Le moteur de fluidité est cependant frustrant : quelques artefacts sont présents lorsqu’il fonctionne (ils restent rares), et l’image est trop fluide pour les films classiques. En mode normal, les films sont, au contraire, un peu trop saccadés dans les travelings. Bref, on reste loin du moteur de Sony pour les cinéphiles. Et pour les joueurs, le retard d’affichage est encore trop élevé (76 ms).
Très mauvaise en 3D
Tout comme la télécommande, les lunettes 3D ont un design d’un autre temps : les verres sont très étroits, et surtout très opaques, avec une teinte verte prononcée qui massacrent les couleurs à l’écran.
Et ce n’est pas tout : la dalle souffre d’un fort effet de dédoublement d’image (image fantômes résiduelles, ou « crosstalk »). Combinés à des mouvements rapides (avec un moteur de fluidité bloqué sur son mode maximal en 3D), c’est très difficile à supporter.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.