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Test TV Philips 55OLED854 : Ambilight et écran OLED, le combo gagnant ?

Les nouveaux téléviseurs OLED de Philips ont pris leur temps pour se dévoiler mais arrivent avec quelques sérieux arguments. À commencer par une très bonne qualité d’image et un prix attractif, notamment pour ce modèle 4K sous Android. Est-ce suffisant pour jouer dans la cour des grands ?

L'avis de 01net.com

Philips 55OLED854

Les plus

  • + Qualité d'image
  • + Performances du processeur P5
  • + L'Ambilight (quand on aime ça)
  • + Rapport qualité/prix

Les moins

  • - Input lag élevé
  • - Consommation en veille supérieure à la moyenne

Qualité d'image

4.5 / 5

Traitement vidéo

4 / 5

Equipement

4.5 / 5

Confort d'utilisation

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 29/11/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Philips 55OLED854

Technologie OLED
Diagonale de l'écran (cm) 139 cm
Label HD 4K Ultra HD
Définition de l'écran 3840 x 2160
Aspect de la dalle Brillant
Voir la fiche complète

Derrière Samsung, LG, Panasonic et LG, Philips est l’un des constructeurs de TV historiques qui tente de résister à la percée des marques chinoises telles que TCL ou Hisense. Pris en sandwich, entre les marques les plus innovantes d’un côté et les moins chères de l’autre, il se doit de proposer un amalgame de ces deux mondes pour tirer son épingle du jeu. C’est tout l’enjeu de cet OLED854, afficher une qualité d’image digne des meilleurs tout en restant compétitif sur le prix. 

Philips – Avec son design tout en sobriété, le Philips 854 passe presque inaperçu.

Un design sans folie

Discrétion et sobriété. Voilà les maîtres-mots qui ont prévalu à la conception du 854 chez Philips. En effet, extérieurement, l’OLED n’affiche aucune fantaisie. Tous les choix esthétiques semblent avoir été faits dans une recherche constante de finesse. Du pied en « T » métallique où seul le logo se distingue, au châssis entouré d’un liseré chromé qui souligne, là aussi, la très faible épaisseur des bords. C’est d’autant plus criant dans la version 55 pouces, relativement « petite » au regard des nouveaux standards, mais qui parvient presque à s’effacer dans un grand espace. 

Philips – Le pied tout en finesse du 55OLED854.

Le Philips 854 est à 95%, le même produit que le Philips 804 qui l’accompagne dans les magasins Fnac et Darty où les deux sont vendus. Seule différence entre ces deux modèles : le pied du 854 est pivotant. Si la face avant du téléviseur est celle de la sobriété, l’arrière donne plutôt dans l’exubérance. En effet, c’est à cet endroit que sont placés l’imposant système audio du téléviseur ainsi que la série de LEDs sur les trois côtés qui composent le système Ambilight. 

Lionel Morillon – 01 Net – Le système Ambilight 3 côtés, une signature Philips.

Philips signe un sans faute en colorimétrie

Juger de la différence de qualité entre les dalles OLED de cette année, est un jeu de détails. Quel que soit le constructeur, le fournisseur de dalles est le même : LG Display. Et force est de constater que le millésime 2019 est d’excellente qualité. Sur les produits maison, bien évidemment (C9 et E9) mais aussi pour les produits concurrents (Panasonic GZ200 ou Sony AG9 par exemple). La différence se fait bien évidemment sur les choix colorimétriques et sur le traitement d’image qui lui est imputable, entre autres, à la puce que chaque constructeur utilise. En la matière, tous les élèves ont rendu de bonnes copies cette année, mais le camarade Philips peut se féliciter de quelques fulgurances, comme sur la colorimétrie par exemple. Sur ce point, le 854 est tout simplement excellent. La fidélité des gris est mesurée avec un Delta E moyen de 1,81 et obtient la note maximale dans cette catégorie. Quant à la fidélité des couleurs en mode film (l’équivalent du mode cinéma chez Philips), elle est là aussi bluffante avec un Delta E de 2,86.

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Lionel Morillon – 01 Net – Le test colorimétrique DCI-P3 de l’OLED854.

L’autre point fort de ce téléviseur Philips se situe au niveau du traitement HDR. Non seulement le signal HDR est bien traité grâce à une luminosité très élevée pour un modèle OLED (avec un pic lumineux à 896 cd/m2, seul le GZ200 de Panasonic fait mieux), mais surtout Philips est le seul constructeur avec Panasonic a être compatible avec tous les formats HDR (y compris HDR10+ et Dolby Vision). Pour le reste, nous connaissons désormais les acquis de l’OLED : contraste infini, noirs ultra profonds. Sur ces points le 854 fait tout simplement aussi bien que les autres, c’est à dire très bien. 

Enfin, ce qui fait l’essence du traitement d’image chez Philips c’est le fameux processeur P5 de 3e génération. Il s’agit traditionnellement d’un excellent outil pour ce qui a trait à l’upscaling ou à la compensation de mouvement. Là encore Philips ne déçoit pas puisque les performances du P5 sont tout simplement excellentes sur ces deux aspects. 

Ambilight : des progrès réels mais un avis toujours aussi divisé

L’Ambilight est un vieux compagnon des Philips. Cette fonctionnalité qui consiste à projeter sur le mur derrière le téléviseur le même type de lumière qu’à l’écran, ce qui donne effectivement l’illusion d’étendre l’image et apporte une ambiance vraiment particulière dans un salon. Sur le 854, l’Ambilight se matérialise par une série de LEDs à l’arrière du téléviseur mais aussi par de nouvelles options dans les réglages. Il est possible de suivre le signal vidéo, bien sûr, mais aussi de synchroniser l’Ambilight avec le signal audio. Cette option peut donner quelques résultats intéressants sur des concerts ou lorsqu’on utilise l’application Spotify, mais de manière générale, elle nous aura laissé circonspects. 

Philips – Le système Ambilight se dote d’une palanquée de nouvelles options.

Philips propose également diverses options d’illumination comme le mode sport qui est la possibilité de projeter sur le mur les couleurs de son drapeau pour pimenter les soirées de match de l’équipe de France par exemple. Tout le souci de l’Ambilight, c’est que malgré les années, il peine à trouver son utilité. Certains y voient un gadget un peu rigolo, d’autres un effet qui perturbe leur projection. Dans tous les cas, l’Ambilight n’est pas nécessairement un élément permanent du téléviseur. Une touche sur la télécommande permet de désactiver totalement le système. Mais que l’on adhère ou pas à l’effet, il fait partie de l’expérience Philips.

Pas l’écran idéal pour le jeu 

L’Ambilight apporte une ambiance qui peut être intéressante sur le jeu vidéo mais malheureusement Philips n’a pas fait du 854 un modèle orienté gaming. Son input lag, c’est à dire le retard à l’affichage, est conséquent (mesuré à 33 ms), bien en deçà des meilleures dalles OLED. C’est un souci qui est propre à la technologie OLED mais force est de constater que les efforts d’optimisation remarqués chez d’autres constructeurs, à commencer par LG, n’ont pas été faits chez Philips. 

Un travail intéressant sur le son

Deux tweeters de 10W et un caisson de basse de 30W composent le système audio à l’arrière du téléviseur. L’OLED854 ne bénéficie donc pas de l’expertise de Bower & Wilkins commune aux téléviseurs haut de gamme de la marque. Pour autant, les performances audio sont vraiment solides et pour quiconque n’a pas de hautes exigences en la matière, il permet de se passer d’une barre de son.

Lionel Morillon – 01 Net – Le système audio à l’arrière du téléviseur Philips.

Ce dernier détail n’est pas anodin puisqu’avec son petit pied, le téléviseur de Philips rend difficile l’emplacement d’une barre de son. C’est un point à prendre en considération si on envisage d’acquérir ce modèle. 

Android Pie 9.0 : un choix de raison

Contrairement à LG ou encore Samsung, Philips ne s’est pas aventuré à développer une interface pour ses téléviseurs. Le fabricant s’en remet à Google et à Android TV, dans sa version 9.0, « Pie » pour faire tourner l’ensemble des applications. C’est un choix judicieux dans la mesure où les progrès récents d’Android TV font de cette interface un outil efficace. 

Lionel Morillon – 01 Net – Le Philips 854 embarque Android TV 9.0 Pie.

Ce choix permet également à Philips de mettre en avant la compatibilité avec Google Assistant, et surtout avec Chromecast qui permet d’afficher sur l’OLED 854 du contenu provenant directement de son smartphone ou de sa tablette. 

Dans l’ensemble, le système Android 9.0 est un peu plus lent que Tizen ou Web OS (notamment au démarrage) mais il offre, en contrepartie, de plus grandes possibilités de personnalisation et un choix d’applications supérieur. 

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