Asus Transformer Pad TF300T : la promesse
Après ses Eee Pad Transformer TF101 et Transformer Prime, Asus commercialise la Transformer Pad TF300T. Cette nouvelle tablette tactile 10 pouces est basée sur une puce Nvidia Tegra 3, évolution du Tegra 2 de la TF101. Et comme les deux modèles précédents, la TF300T se transforme en netbook grâce à un petit clavier amovible, qui intègre aussi une batterie. Que faut-il en attendre ? Une partie graphique autrement plus performante avec des rendus d’ombres et de textures particulièrement soigné, ainsi qu’un bon support de la vidéo Full HD. Autre atout pour le Tegra 3, une très faible consommation électrique pour les activités légères comme le mode veille, la lecture de musique, etc. Bref, une plate-forme qu’on nous annonce performante, pas chère et autonome (près de 15 heures avec le clavier/batterie).
Asus Transformer Pad TF300T : la réalité
La Transformer Pad TF300T profite d’une petite cure minceur par rapport à la TF101. Plus fine, la partie tablette mesure à peine 1 cm d’épaisseur contre 1,3 pour la TF101. La Prime reste plus fine que ces deux modèles (0,8 cm). La TF300T pèse 635 g sans clavier et 1,18 kg avec, ce qui en fait un discret compagnon de voyage. Attention, si vous possédez déjà la Transformer TF101 avec un dock clavier, sachez qu’il n’est pas compatible avec la TF300T. Un point faible selon nous pour ce modèle qui peut freiner certains utilisateurs à renouveler leur matériel.
Transformer Pad TF300T : un produit hybride
La partie tablette peut donc se clipser sur un clavier physique, semblable à celui d’un mini PC portable et intégrant une batterie. Il est fourni d’origine avec la tablette testée ici (499 euros). La tablette seule est vendue 399 euros. Pour l’instant, le clavier n’est hélas pas proposé à part, mais Asus pourrait bientôt proposer cette option.
Ce périphérique, décuple non seulement le confort d’utilisation (les allergiques du tout tactile vont aimer), mais aussi l’autonomie. Pour la tablette seule, avec l’écran calibré à 200 cd/m2 – une bonne luminosité pour une utilisation en intérieur –, nous avons mesuré une autonomie de 7h59 en lecture vidéo pour la tablette seule et 6h31 de plus avec le clavier. Les autonomies en navigation Internet sont de 6h55 pour la tablette à laquelle s’ajoute 6h16 d’utilisation avec le clavier. On n’est pas si loin que ça des 15 heures d’autonomie totale annoncées par le constructeur.
Autre atout du clavier, celui-ci propose quelques raccourcis en combinant la touche « loupe » avec une lettre. La touche E donne un accès aux clients de messagerie (les applications e-mail et Gmail), la touche P ouvre l’accès à sa musique, la touche Q lance la calculatrice, la touche L ouvre le calendrier, la touche C affiche les contacts, la touche B le navigateur internet et la virgule ouvre l’application Maps. Des raccourcis pas très logiques comparés à ceux de Windows, mais qui s’avèrent pratiques une fois maîtrisés. C’est également sur le clavier qu’on trouve un port USB Host pour brancher une clé et étendre la mémoire ou échanger des fichiers.
Nvidia Tegra 3 : stop aux saccades
Les tablettes sous Tegra 3 sont légion, et pour cause, cette solution Nvidia regroupant un processeur quatre cœurs et une puce vidéo polyvalente tient très bien la route. Comme le montrent nos démonstrations, de la Transformer Prime (elle aussi sous Tegra 3), il est possible de jouer à des jeux mêmes rapides et riches en effets spéciaux, comme ceux proposés sur le portail Tegra Zone de Nvidia. Tous les titres testés se sont affichés sans la moindre saccade.
A ce niveau, ce n’est pas non plus l’environnement d’Android Ice Cream Sandwich qui lui posera problème. La navigation dans les menus et les différents écrans de la tablette est fluide, tout comme la navigation sur Internet. Côté confort et richesse fonctionnelle, on s’en remet volontiers au magasin d’applications Google sur lequel on trouve tout le nécessaire pour les usages les plus divers, jeu et multimédia compris.
Asus WebStorage et Asus Vibe
Outre les applications issues de Google Play, la TF300T accède aux portails Asus Vibe. Après création d’un compte, on y retrouve des jeux, des livres électroniques, de la musique, ou encore des stations de radio Internet. Du contenu gratuit qu’Asus mettrait régulièrement à jour. Tout aussi intéressant – si ce n’est plus –, à l’instar de tous les produits de la marque, cette tablette bénéficie d’un espace de stockage en ligne, dans le nuage. Une capacité de 8 Go qui s’ajoute aux 27 Go disponibles dans l’appareil.
Un écran convenable…
Avec sa luminosité de 314 cd/m2, la dalle de la TF300T ne fait pas partie des écrans les plus éclatants (la moyenne se situe à 345 cd/m2) mais elle se frotte à du lourd, comme la Transformer Prime avec sa luminosité de 567 cd/m2 (première de notre classement permanent sur les tablettes).
Néanmoins, l’image est bien équilibrée avec un bon taux de contraste (1 308:1) et une technologie LCD IPS qui ouvre grand les angles de vision… tout du moins en intérieur. En extérieur, pas de miracle, le revêtement brillant de la dalle souffre toujours autant des reflets.
… et un bon capteur photo/vidéo
On ne le dira sans doute jamais asse : une tablette, ce n’est pas fait pour prendre des photos. Néanmoins cette aptitude entre en ligne de compte pour se démarquer de la concurrence. Ainsi, si la TF300T s’en sort très convenablement en photo avec la note de 8/10, mais les clichés ne valent quand même ceux d’un bon smartphone comme l’iPhone 4S d’Apple ou le Galaxy SIII de Samsung. Pas franchement de détail, un fort lissage, mais dans le cas de cette TF300T une balance des blancs plutôt satisfaisante.
Nous sommes plus étonnés par la bonne qualité de la vidéo Full HD. Ne comptez toujours pas sur la moindre stabilisation, mais rapporté à l’univers, le rendu vidéo est bon ! La TF300T aurait ici mérité un 9/10, mais sa note n’est que de 8/10 en raison de la mauvaise qualité du micro.
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