On a eu l’occasion ces derniers mois de parler de quelques-uns des meilleurs routeurs Wi-Fi pour couvrir sans la moindre zone « blanche » tout votre domicile (que ce soit le Google Wi-Fi, les Orbi de Netgear ou encore le Deco m5, de TP-Link). Mais alors que l’été est là et que les vacances aussi, se pose la question de la connexion loin de votre foyer et de votre bande passante habituelle.
Comment faire ? Tirer des kilomètres de câble Ethernet ? Non, bien sûr. Mais pourquoi ne pas utiliser un routeur 4G-Wi-Fi, qui se connecte donc au réseau de l’opérateur dont vous utiliserez la carte SIM et qui redistribuera ensuite cette connexion, en Wi-Fi ?
Bien sûr, il y a les petits routeurs 4G-Wi-Fi autonomes (car sur batterie), mais ils offrent généralement une couverture assez fluctuante, des réglages a minima, et sont plus taillés pour les petits déplacements que pour vous offrir durablement un accès à Internet.
Pour cela, il faut adopter des solutions plus complètes. C’est alors que notre regard se tourne vers l’Archer MR400, de TP-Link, qui semble avoir tout du candidat idéal. Mais sera-t-il aussi à l’aise au camping, dans votre location, dans votre maison de campagne ou même chez vous, si par mal chance, l’ADSL n’est pas pour vous mais que la 4G baigne votre logis ? Voyons plutôt…
Un vrai routeur avec de vraies antennes
Première chose, malgré ses dimensions plutôt compactes (20,2 x 14,1 x 3,36 cm), le MR400 est un vrai routeur sans fil. Il fait l’effort d’embarquer quatre ports Ethernet (dont un LAN et WAN, si vous désirez l’utiliser en tant que routeur Wi-Fi classique). Cela signifie qu’il sera possible d’y brancher des machines de manière filaire, au besoin. On aurait aimé trouver un port USB pour permettre le partage d’un disque dur ou d’une clé USB, mais ce n’est pas le cas. On fera sans.
Ensuite, deuxième point intéressant – notamment si on considère la concurrence des hotspots plus compacts – l’Archer MR400 propose de vraies antennes ! A l’arrière du boîtier, on trouve ainsi deux antennes de bonne taille et amovibles, pour éviter de les abîmer pendant le transport ou pour en mettre de plus grosses, qui servent à capter le signal 4G. Cela peut paraître anecdotique, mais considérant que le signal 4G sera ensuite votre porte d’accès au monde numérique, voilà de quoi se réjouir. Et les antennes Wi-Fi ? Elles sont au nombre de trois et plus classiquement intégrées dans le corps du routeur. Elles font un travail plutôt correct puisque la couverture offerte très satisfaisante dans un environnement constitué de nombreux murs porteurs très épais.
Côté routeur, TP-Link joue sur de velours et se sert de son savoir-faire car, troisième bonne nouvelle, le routeur de TP-Link est dual band. C’est-à-dire qu’il produit deux réseaux (802.11ac ou n), un qui utilise un champ de fréquences en 2,4 GHz, l’autre en 5 GHz. Ne nous plaignons pas qu’il ne soit pas tri-bande, dans cette gamme de prix et ce genre de produits, c’est très rare, voire inexistant.
Est-ce important que le routeur soit dual band ? Oui ! Cela permettra en fonction de vos usages et de vos appareils (plus ou moins récents, notamment) de les connecter à l’une ou l’autre des fréquences. Un choix qu’il faudra faire manuellement car la connexion à chacun des deux réseaux n’est pas automatique. Si la portée du signal en 2,4 GHz est meilleure, son débit est moindre : 450 Mbit/s. Tandis que le réseau en 5 GHz porte moins loin mais il résiste mieux aux interférences et assure surtout une bien meilleure bande passante théorique, à 857 Mbit/s. Voilà qui permet au MR400 de porter fièrement l’appellation AC1350. Un débit que vous n’obtiendrez jamais mais qui situe l’appareil dans une famille de routeurs aux performances plutôt honnêtes.
Que vaut-il dans la vraie vie ?
Les performances, parlons-en. Il est futile de s’évertuer à les mesurer sur un réseau 3G/4G car tout dépendra de la proximité d’une antenne, de votre opérateur, etc. Si le signal reçu est fort, vos débits approcheront (plus ou moins) du maximum théorique, voilà ce qu’il faut garder en tête.
Pour vous donner une idée de la réalité de ces débits, nous avons profité du mode routeur classique, qui le voit être connecté à une box fibre classique, pour mesurer les débits offerts en Wi-Fi (802.11ac, 5GHz). Si la distance entre les points de mesure ne vous semble pas importante, rappelons que l’environnement de test est assez hostile au Wi-Fi avec un nombre important de murs très épais.
Il en ressort que la connexion est stable et assure des débits équivalents ou proches dans les deux sens d’utilisation. C’est tout du moins le cas quand on se trouve à proximité relative du routeur. Avec 100 Mbit/s mesurés, le résultat est évidemment bien moins bon que celui des routeurs mesh, notamment, testés par nos soins, mais voilà qui a le mérite de définir un maximum envisageable – sachant qu’on flirterait ici avec le maximum théorique offert par la 4G, les débits rencontrés oscillant généralement plutôt entre 10 et 80 Mbit/s.
Pour continuer avec cet exercice, logiquement, plus on s’éloigne du routeur et plus le signal faiblit et les débits aussi. Cependant, en l’occurrence, le MR400 se sort plutôt bien de sa tâche. Malgré le contexte de nos tests, un appartement et une maison avec des murs épais en brique ou pierre de taille, le débit fourni entre 10 et 15 mètres demeure tout à fait honorable. Assez pour regarder des vidéos ou la télévision en streaming en HD et Full HD – oubliez la 4K.
Pour donner maintenant un aperçu de ce que donne la connexion en 4G/Wi-Fi, lors de nos tests, alors que la réception oscillait entre moyenne et assez mauvaise, nous avons mesuré des débits d’un peu plus de 15 Mbit/s en téléchargement et d’un peu plus de 3 Mbit/s en téléversement. Ce n’est pas la panacée, mais gardez en tête que ces chiffres pourraient être bien meilleurs dans une situation optimale.
Facile à installer et riche en fonctions
Finissons maintenant par le début. L’installation et la configuration. TP-Link a eu la bonne idée d’adopter un lecteur de carte SIM, mais de fournir des adaptateurs pour ceux qui utilisent une micro ou un nanoSIM, les deux formats les plus courants à l’heure actuelle.
Une fois le routeur branché sur le secteur –il n’a pas de batterie- la configuration peut se faire par un navigateur ou une application iOS/Android. Nous avons privilégié la première option. La première chose à faire est de changer le mot de passe de connexion. Ensuite, on navigue dans une interface claire et détaillée. Comme toujours, il est possible d’accéder à une interface plus avancée afin d’accéder à des réglages plus pointus. En mode normal, on peut décider de choisir un SSID différent pour chaque réseau. On peut aussi activer des réseaux Invités, qui seront ouverts par défaut. Pensez donc à en protéger immédiatement l’accès avec un mot de passe.
Si on cherche un peu plus loin, on découvrira la possibilité de mettre en place un contrôle parental. Il repose sur un système de listes blanche et noire, qu’on dresse soi-même. Le filtrage se fait ensuite grâce à des mots-clés. Enfin, on choisit quels appareils seront soumis à ce contrôle. Simple et efficace.
On passera sur la possibilité, un peu gadget, d’envoyer des SMS depuis le routeur ou celle encore de mapper des ports… Elle sera utile à ceux qui voudrait utiliser l’Archer MR400 en routeur principal, même s’il nous semble un peu léger pour ce rôle. Mais quand on est abandonné par la connexion filaire, cette solution est tout de même bien mieux que rien…
La data 4G étant encore une denrée rare et chère, il sera bon de s’intéresser à en limiter la consommation. Cela commence par une restriction de la limitation de la bande passante sur certains appareils. Ce qui évitera qu’un utilisateur consomme tout le débit sans en laisser aux autres. Plus intéressant encore, la mise en place d’un plafond mensuel de mégaoctets alloués. On va ainsi fixer ce maximum et définir une alerte, à 80 ou 90%, par exemple, de ce total pour éviter de se retrouver hors cadre ou sans connexion.
Les forfaits data multiSIM sont généralement riches en gigaoctets mais 30 Go ou 40 Go peuvent s’évaporer très vite à coups de vidéo YouTube ou de téléchargement d’applications.
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