Connu pour ses systèmes de navigation GPS et plus récemment ses montres de sport, TomTom se lance sur le créneau déjà bien encombré des bracelets connectés avec le TomTom Touch. Un produit commercialisé au mois de septembre dernier au prix de 149 euros. Pour se distinguer, la marque néerlandaise met en avant sa capacité à mesurer la composition corporelle de l’utilisateur. Mais cela suffit-il à le faire rivaliser avec les bracelets du leader du marché Fitbit ?
Le TomTom Touch se compose d’un bracelet, d’un module intelligent et d’un câble USB. Il intègre un capteur de mouvement (accéléromètre et gyroscope), ainsi qu’un cardiofréquencemètre optique. A ce niveau de prix, on ne trouve pas de GPS. Il s’utilise enfin avec l’application MySports qui sert déjà à connecter les montres de la marque et fonctionne avec iOS et Android.
Le design est on ne peut plus classique, très proche du Xiaomi Mi Band 2 ou du Sony SmartBand 2 avec son bracelet en silicone noir et son petit module amovible à charger séparément. Le bracelet, disponible en deux tailles, s’ajuste parfaitement et se fixe bien solidement avec un système de crantage mais il laisse des traces sur la peau et peut provoquer des irritations comme cela nous est arrivé. Le module résiste aux éclaboussures (IPX7) sans pouvoir toutefois être immergé.
L’écran, inscriptions blanches sur fond noir, permet de faire défiler de nombreuses informations d’un glissement de doigt. En allant vers le bas, il affiche l’heure par défaut mais aussi le nombre de pas, les calories dépensées, les kilomètres parcourus et la durée du sommeil. En allant vers le haut, on accède à deux modes : la mesure de la fréquence cardiaque et celle de la composition corporelle. On peut paramétrer l’application de manière à ce que le capteur cardiaque fonctionne en permanence ou choisir de le lancer manuellement pour une activité en appuyant fortement sur le bouton du bracelet.
Une mesure corporelle un peu gadget
La mesure de la composition corporelle (calcul de la masse musculaire et graisseuse) que TomTom Touch est le seul à proposer après le Jawbone UP3, fait figure de produit d’appel. Cette fonction fonctionne grâce à un capteur de bio-impédance qui mesure la tension créée par le passage d’un très faible courant dans votre corps. On obtient un résultat avec un pourcentage de muscles et un autre de graisse.
Elle se lance en appuyant fortement sur le bouton du bracelet mais nécessite de maintenir la pression en continu avec son doigt et de ne pas bouger et de ne pas garder ses bras collés au corps. Si l’écran affiche une petite encoche, c’est que votre mesure a été parfaitement réalisée, si c’est une croix, il faut recommencer.
Seulement, voilà, à chaque mesure, on a trouvé un résultat légèrement différent, ce qui nous a fait douter de la fiabilité des données. Par ailleurs, même pour quelqu’un qui voudrait maigrir, le recours à cette fonctionnalité est loin d’être essentiel. Un peu gadget en conclusion.
Pas de suivi du sommeil
Le plus problématique reste cependant l’application MySports qui s’avère beaucoup trop rudimentaire par rapport à la concurrence, à niveau de prix équivalent. Premier constat, le suivi du sommeil manque à l’appel. Sur l’écran du bracelet, on accède au nombre d’heures que l’on a passé à dormir dans la journée mais les données sont effacées dès la nuit suivante et ne sont pas transmises à l’application. Résultat, pas de graphique permettant de comparer l’évolution du sommeil au fil des jours, ni de moyen de distinguer les différentes phases pour en connaître la qualité.
Autre point noir, les activités sportives. Le bracelet est configuré par défaut pour classer votre activité comme de la gym et ne fait absolument pas la différence entre la marche ou la course. Il faut donc aller corriger après-coup l’application pour requalifier votre entraînement. Et encore, les possibilités sont maigres puisque vous ne pourrez choisir qu’entre « course » ou « gym ». Or la catégorie de sport pratiquée a une incidence directe sur le nombre de calories brûlées. Impossible également de régler l’amplitude des foulées.
Concernant l’autonomie, TomTom Touch annonce jusqu’à cinq jours de suivi d’activité. C’est exactement ce que nous avons obtenu en utilisant en permanence le capteur cardiaque. Ce qui est beaucoup mieux que les performances obtenus par le Sony Smart Band 2 (seulement deux jours d’autonomie) et aussi bien que le Fitbit Charge 2. On conseille toutefois de ne pas activer par défaut la mesure cardiaque et de la lancer uniquement lors d’une séance de sport pour préserver la batterie.
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