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Test : TomTom Bandit, l’action-cam du roi des GPS évolue, notre critique aussi

Une bonne qualité d’image, une application mobile ultra simple et un joli design, pour une première réalisation… la Bandit de TomTom est une caméra d’action qui répond bien aux standards du marché. Elle reste toutefois un peu chère compte tenu du peu d’accessoires qu’elle dispose.

L'avis de 01net.com

Tomtom Bandit

Qualité vidéo

3.5 / 5

Qualité photo

3.5 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

3.5 / 5

Autonomie

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 05/02/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Tomtom Bandit

Type de capteur CMOS
Support cartes mémoire microSD, microSDHC, microSDXC
Voir la fiche complète

Tomtom Bandit : la promesse

En avril dernier TomTom annonçait son entrée sur le marché des action-cams, avec la Bandit. Alors que les modèles à petits prix fleurissent pour tenter de percer sur un marché toujours largement dominé par GoPro, le spécialiste du GPS attaque de front le leader en proposant la Bandit. Si on considère qu’il s’agit d’une rivalité directe, c’est parce que cette action-cam était vendue 429 euros, soit le prix de la Hero 4 Silver dont les caractéristiques techniques se rapprochent d’ailleurs de la Bandit. Toutefois depuis, TomTom a baissé le prix de la Bandit à 370 euros, en faisant une alternative de choix à l’Hero 4. Sur le papier, cette dernière se veut prometteuse : capteur 16 Mpix, vidéo 4K, résistance aux éclaboussures, puce GPS et une application sur mobile présentée comme innovante. Voyons si la réalité colle avec la pratique.

Tomtom Bandit : la réalité

MàJ : Une importante baisse de prix remet la Bandit dans la course

L’été dernier, nous avons testé la Bandit de TomTom. L’action-cam nous fait une bonne impression, grandement nuancée toutefois par son prix public de 429 euros. Jugé trop élevé pour le peu d’accessoires livrés avec l’action-cam, nous nous étions limités à une note de 3/5 : sa concurrente GoPro Hero 4 Silver était, pour le même prix, une alternative plus intéressante. Depuis, TomTom a sérieusement baissé son prix. La Bandit est désormais vendue 370 euros… et on la trouve même à 330 euros environ dans de grandes enseignes. Un bon point qui nous oblige à revoir notre notation à la hausse. Nous sommes d’ailleurs d’autant plus tentés de le faire, qu’on remarque des mises à jour logicielles améliorant les fonctions de montage vidéo. Enfin, l’offre d’accessoires s’est elle aussi étoffée sur le site de TomTom. Et même si certains sont assez chers, ils permettent de faire évoluer sa caméra.

 

Date de la précédente publication : 30/07/2015

La Bandit est une belle action-cam. Trop même ? Sa coque blanche habillée de touche de rouge et ses finitions soignées sont très agréables à l’œil… mais dépourvue d’étui de protection. On craint d’emblée pour la durée de vie du produit, ou en tout cas, on doute qu’elle reste longtemps aussi blanche et jolie.

En fonction des usages, son revêtement blanc pourrait rapidement être marqué de différentes traces. C’est pourquoi nous l’avons testée fixée à une portière de voiture. Et première critique : l’offre d’accessoires fournis avec la Bandit est ultra minimaliste… à l’image des modèles Hero de GoPro. On ne trouve dans la boîte que deux supports avec adhésif double-face.

 

Une offre d’accessoires complète, comme sait le faire Kodak avec sa SP1, aurait permis de mieux faire passer le prix élevé. En l’état, nous avons dû lui monter notre ventouse GoPro, car le système de fixation de base de la Bandit peut s’y adapter.

De retour donc sur notre portière de voiture, nous avons fait quelques tours de routes poussiéreuses et pavées pour la mettre à l’épreuve des projections et secousses. Elle s’en est sortie indemne et, même si l’appareil ne revendique aucune stabilisation particulière, le résultat sur route sinueuse à un rythme soutenu est des plus acceptables.

Elle ne fera évidemment pas de miracle lorsqu’elle sera fixée à un cadre de VTT pour filmer une descente.

Autre élément original de la Bandit : sa conception. En effet, la batterie, renfermée dans un module contenant une partie électronique, s’extrait de la caméra. Ainsi, la carte mémoire microSD se loge dans ce « cylindre » et la caméra se recharge par le biais du port USB, branchée à un ordinateur par exemple. Précisons par ailleurs que TomTom propose en option (25 euros) un câble de recharge assez malin puisqu’il se connecte à l’arrière de la caméra, ce qui permet de continuer à filmer tout en l’utilisant. A noter aussi qu’on trouve, parmi les accessoires et au même prix, un câble avec une entrée jack 3.5 mm, sur lequel on peut brancher un micro pour réaliser de bonnes prises de son.

De la Full HD à la 4K en passant par le 2,7K

Nous ne sommes pas fans du mode 4K, ou plutôt Ultra HD (3840 x 2160 pixels), de la Bandit. Comme l’Hero 4 à ses premières heures, ce mode vidéo est limité à un flux de 15 images par seconde. Autant dire que le résultat n’est pas franchement génial en termes de fluidité, même si la scène n’est pas rapide. Ce mode trouve plus d’intérêt pour des plans fixes de paysages ou encore pour réaliser des timelapses.

Et si la très haute-définition est une priorité pour vous, le mode 2,7K à 30 ips (2704 x 1440 pixels), accessible lui aussi sous le mode « cinéma » de la caméra, permet de réaliser des scènes un peu plus fluides, mais toujours pour des séquences plus « pépères », ou un usage plutôt « familial ».

En effet, une fois la caméra installée sur une perche, ou tenue à la main, on peut tourner de très belles vidéos de vacances. Testée dans des conditions de luminosité optimales (en journée, ensoleillée), le piqué est bon, les couleurs justes et le son de bonne qualité. Attention toutefois, le micro ne dispose pas d’un bon dispositif d’atténuation du vent. Par ailleurs, il faut veiller à réduire le champ de vision de l’optique grand-angle pour éviter la déformation sur les bords. Une opération qui se fait très rapidement, soit depuis la caméra, soit depuis l’application mobile sur laquelle nous reviendrons plus après en détail.

Que ce soit en 4K ou en 2,7K, il faut naturellement disposer d’une bonne carte microSD dans la Bandit pour encaisser les flux vidéo (25 Mbits/s) dans ces définitions. Les 10 minutes de vidéos pèsent environ 2 Go en 2,7K et 2,7 Go en 4K. Les plus avides de vidéos à sensations fortes, très rapides, devront privilégier le mode 1080p à 60ips ou 720p à 120 ips pour assurer un bon piqué est une bonne fluidité.

En revanche, dès que la lumière baisse, comme à la tombée de la nuit, l’image fourmille et frange beaucoup. Le rendu n’est pas très propre. On le voit très bien dans l’habitacle de la voiture, alors qu’il ne faisait encore pas très sombre. Et lorsque la caméra essaie de « cacher la misère », il faut se contenter d’un fort effet de lissage. Sur cet aspect, la Bandit ne fait pas de miracle et s’en sort un peu moins bien que les GoPro de dernière génération.

Une étanchéité en option

Dans sa version de base, la Bandit n’est pas étanche : elle résiste seulement aux éclaboussures. Pour qu’elle devienne submersible jusqu’à 50 mètres, il faut changer le cache optique. Celui livré de série dispose de deux trous pour le micro qui laisseraient rentrer l’eau si la caméra était plongée sous l’eau.

Ce cache est proposé en option à un prix élevé de 40 euros. D’ailleurs, si le fait qu’elle soit étanche est primordial, alors mieux vaut opter pour le pack Bandit Premium, vendu 499 euros avec neuf accessoires (avec la caméra bien sûr). On y retrouve la lentille, mais aussi la télécommande, le fameux câble d’alimentation externe permettant de filmer en continu, ainsi qu’une fixation pour guidon. Là encore, c’est assez cher, mais ce pack nous paraît plus pertinent.
Quoi qu’il en soit, une fois cette bague changée, la Bandit s’avère géniale pour filmer sous l’eau. Installée sur notre sangle frontale GoPro, elle fait de jolies images dans notre piscine. Les couleurs sont fidèles, même si certains préfèrerons y ajouter un peu de « peps » au montage (via un logiciel tiers) pour faire « péter » un peu les couleurs. Quoi qu’il en soit, l’image reste nette même avec une profondeur de champ de plus de 1,5 m et nous n’avons pas constaté de déformation d’image particulière… si ce n’est sur les bords, en raison du grand-angle.

En revanche, nous n’avons pas pu la tester en mer. Gageons qu’elle ne fera pas de miracle. Si l’eau est trouble, elle le restera et la profondeur de champ sera moins importante. À noter que, toujours dans cet accessoire permettant de la passer autour de la tête, le poids de 200 grammes de la Bandit reste tout à fait acceptable, naturellement, lorsqu’on évolue hors de l’eau (sous l’eau, on ne la sent pas, ou très peu).

Un mode ralenti extra et une fonction pratique

Les menus de la Bandit sont naturellement inspirés de ceux de la montre de running de la marque. On y navigue depuis le petit pavé directionnel au sein d’une arborescence extrêmement simple.

L’occasion pour nous de découvrir la simplicité d’utilisation des modes ralentis. Ici, pas de post traitement depuis un logiciel de montage, ils s’activent directement depuis la caméra et le rendu est très efficace.

Au mode « 1080p x 2 », qui ralentit donc la vidéo par deux, nous avons préféré le mode « 720p x4 ». Le rendu de la vidéo est très amusant, et la baisse de définition n’est visible que sur les contours des objets ou des corps. On n’hésite donc pas à l’utiliser. Il suffit ensuite d’ajouter un doublage audio pour couvrir la piste elle aussi enregistrée au ralenti, et le tour est joué, on dispose d’une séquence qui fait son effet avec un minimum de montage.

La Bandit intègre un accéléromètre et un GPS qui ont pour rôle de détecter les mouvements rapides : accélérations, freinages, mouvements latéraux… Chacun de ces éléments, synonyme qu’il se passe quelque chose à l’image, est automatiquement marqué comme un « nouvel exploit ». Il est par ailleurs possible de les ajouter manuellement en cours d’enregistrement en pressant le bouton dédié à l’arrière de la caméra.

Une application mobile réactive

L’action-cam Bandit est également compatible Wi-Fi pour communiquer sans fil avec un smartphone Android et iOS. La première bonne surprise concerne la rapidité avec laquelle la Bandit s’est connectée à notre smartphone, en l’occurrence un Samsung Galaxy Note 4.

Une fois dans le menu Wi-Fi de la caméra, celle-ci active son réseau sans-fil et indique un code de sécurité qu’il suffit de renseigner une bonne fois pour toutes dans l’application mobile.

Classique, l’appli permet d’agir sur les différents réglages de la caméra et de déclencher l’enregistrement tout en s’assurant que le cadrage est bon. Là encore nous sommes très satisfaits de la réactivité de l’ensemble et de la faible latence du retour d’image… en tout cas sur une faible distance entre le mobile et la Bandit (1,5 mètre).

Pour effectuer des montages assez sommaires des vidéos filmées, il suffit de se rendre dans le menu « créer une histoire » de l’application. Celle-ci accède alors à toutes les vidéos stockées sur la carte MicroSD installée dans la Bandit. À partir de là, deux possibilités : insérer les fichiers multimédias dans la « timeline » manuellement ou utiliser la fonction de montage automatique.

Pour cette dernière technique, il suffit de secouer le smartphone pour que l’application crée un montage en utilisant les fameux « exploits », ou « temps forts », taggés par les capteurs de la caméra. Si le but est de faciliter la tâche fastidieuse du montage et de permettre alors de partager rapidement une séquence via les réseaux sociaux depuis son smartphone, nous trouvons le montage automatique assez sommaire. C’est propre, efficace, mais sans plus. Il est possible de peaufiner le montage en ajoutant de la musique.

Toutefois, nous aurions préféré que TomTom, comme le proposent GoPro et d’autres marques, se penche également sur la question d’un logiciel de montage sur PC. En effet, en l’état la Bandit est livrée avec aucun logiciel PC qui aurait permis de peaufiner les transitions, ajouter du texte, etc… Par ailleurs, une fonction permettant de faire pivoter la vidéo aurait été la bienvenue. Celle-ci existe sur un grand nombre d’action-cams concurrentes et elle est très pratique lorsque la vidéo est tournée avec la caméra « tête en bas ». C’est bien dommage…

En revanche, si les fichiers extraits d’une GoPro imposent la plupart du temps de passer par le logiciel GoPro Studio pour les convertir dans un format AVI mieux supporté par les logiciels tiers tels que Sony Vegas Pro, ceux de la Bandit ne posent aucun problème.

(crédits photo : D. Nogueira)

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