Samsung UE65JS9500 : la promesse
Les nouveaux téléviseurs 2015 arrivent peu à peu chez les revendeurs et au labo de 01net.com. Premier modèle du moment, le UE65JS9500. Il s’agit d’une très grande 65 pouces haut de gamme de Samsung, qui vise haut, en témoigne son prix de 6000 euros. Ce téléviseur met le paquet dans tous les domaines : dalle SUHD 4K courbée à haut contraste (techno LCD PSA), rétroéclairage à LED direct, très large gamme de couleurs (Nanocrystal, équivalente au Quantum Dot) et système Tyzen. Nous avons souhaité savoir si le prix en valait la chandelle. Attention, le modèle que nous avons eu en test est estampillé UE65JS9590Q, mais Samsung nous assure qu’il est totalement identique au UE65JS9500 disponible en France.
Samsung UE65JS9500 : la réalité
Côté design, le côté massif de ce téléviseur saute rapidement aux yeux. C’est un peu effrayant à première vue (l’écran est très épais, direct LED oblige, et surtout très lourd), mais le design général du téléviseur est heureusement bien maitrisé. Seul petit doute : le gris aluminium du cadre métal ne plaira pas à tout le monde. Le pied adopte la courbure de la dalle, et assure une bonne stabilité, mais il ne permet pas d’orienter le cadre de gauche à droite. Notez enfin que Samsung conserve sa bonne idée de déporter dans un petit boîtier toute la connectique et l’électronique du téléviseur, pour lui assurer une certaine évolutivité (il suffira de changer de boîtier en cas de besoin). La télécommande et le boîtier communiquent en radio, ce qui permet donc de dissimuler ce dernier dans un meuble. Les fans de déco épurée apprécieront.
Crédit photo : Bruno Cormier
Une image très vive, pas encore prête pour le HDR
Comme d’habitude chez Samsung depuis 2011, ce téléviseur offre un rendu d’image très bien maîtrisé en mode cinéma. Les couleurs sont très vives et lumineuses, et parfaitement fidèles (DeltaE moyen de 2,8). Avec des sources HDR, la vivacité des tons est particulièrement impressionnante sur les surfaces brillantes (or, argent, reflets sur l’eau, etc.). La gestion des mouvements est précise, efficace et hautement paramétrable. En mode Cinema, la dalle couvre une gamme de couleurs beaucoup plus large que celle du traditionnel gamut sRGB (Rec. 709) : on est assez proche du gamut Adobe RGB, mais encore loin de l’espace de couleur exigé par la future norme Rec. 2020 (constitutive de la future technologie HDR). Par ailleurs, l’image est bien lumineuse (433 cd/m² maximum sur notre mire), mais encore une fois, nous sommes loin des niveaux de luminosité exigés par le format vidéo HDR (800 cd/m² minimum).
Crédit photo : Bruno Cormier
Rétroéclairage insuffisant
La dalle LCD (techno PSA, variante du VA signée Samsung) du téléviseur UE65JS9500 offre un taux de contraste natif de 2905:1. Un bon score qui suffit à obtenir des noirs bien profonds (0,07 cd/m²), mais les plus exigeants, habitués au plasma (ou déjà à l’OLED), n’en seront pas satisfaits, notamment lorsqu’ils regarderont le téléviseur dans le noir. Le rétroéclairage à LED direct du téléviseur est censé améliorer ce résultat, mais sa technique de local dimming ne se fait que sur 150 zones (15 en largeur, 10 en hauteur), ce qui n’est pas assez suffisant pour augmenter réellement le taux de contraste sur de petites zones. En fait, on décèle même un effet de glowing un peu trop marqué autour des zones éclairées (la lumière « bave »). Ce phénomène est amplifié par les faibles angles de vision de la dalle : quand on la regarde de côté, le taux de contraste s’effondre (les noirs deviennent beaucoup plus lumineux et les couleurs sont moins vives).
Crédit photo : Bruno Cormier
Les couleurs sont magnifiques de face, bien moins vives de côté.
Question sur la 3D… et l’écran courbé
Nous n’avons pas pu tester le rendu 3D actif de ce téléviseur UE65JS9500. Pourquoi ? Samsung a tout simplement décidé d’arrêter de livrer des lunettes 3D avec ses téléviseurs 2015. Assez regrettable ! Certes, la 3D est plutôt un flop chez les téléviseurs, mais c’est surtout une question de principe pour le client qui vient de débourser 6000 euros (la paire coûte moins de 30 euros dans le commerce).
Autre question : la courbure de la dalle ne parvient toujours pas à nous convaincre. Elle n’est absolument pas gênante, juste déstabilisante dans certains cas (les lignes de touche tordues sur un terrain de foot, par exemple). De plus, la dalle étant très brillante, elle est très sensible aux reflets, et la courbure transforme le moindre point de reflet en une ligne qui couvre toute la largeur de l’écran ! La question est encore ouverte chez nous : la courbure a-t-elle une réelle utilité ?
Restitution sonore puissante
Côté audio, c’est plutôt bon. Si le rendu sonore n’est pas parfait (les basses restent discrètes), il a l’avantage d’être très puissant et de bien envelopper le spéctateur grâce à des effets surround efficaces.
Système Tizen convaincant, un doute sur les applications
Le logiciel du TV UE65JS9500 est de bonne qualité. Il est rapide et assez fluide, mais certains lags ponctuels persistent. La télécommande gyroscopique est très pratique à utiliser, et l’ergonomie de l’interface en profite grandement. Seule réserve : les applications disponibles pour Tizen (notamment les jeux vidéo) pourraient être bien moins nombreuses que sur Android TV, système adopté par les concurrents Philips et Sony.
Crédit photo : Bruno Cormier
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
