Passer au contenu

Test : Tamron SP 15-30 mm f/2,8, un grand angle pro stabilisé abordable

Très bien construit, le 15-30 mm taquine Canon et Nikon sur le plan de la qualité d’image, tout en offrant la stabilisation optique pour seulement une fraction du prix de ses concurrents.

L'avis de 01net.com

Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD

Qualités optiques

4 / 5

Luminosité & ouverture

4 / 5

Poids & encombrement

3.5 / 5

Equipement

4.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 18/01/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD

Monture (baïonnette) Multi
Type d'optique Grand angle
Type de focale Zoom
Format Standard
Voir la fiche complète

Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD : la promesse

Jadis bloquée sur l’entrée et le milieu de gamme, Tamron, comme Sigma, est en plein virage haut de gamme. Tandis que son concurrent a axé l’essentiel de ses efforts sur les focales fixes, Tamron a commencé par s’attaquer aux zooms. Ce 15-30 mm est le troisième élément de la sainte trinité des zooms de reporters – grand angle, focale généraliste et petit téléobjectif. Après avoir lancé un 24-70 mm et un 70-200 mm tous les deux à f/2.8 et stabilisés, Tamron s’attaque ici aux célèbres 16-35 mm de Canon et Nikon. Sauf qu’il est le premier au monde à proposer la stabilisation sur ce genre de zoom.

Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD : la réalité

Fini le temps des conceptions cheap : tout comme le 24-70 mm ou le 150-600 mm récemment testé, le 15-30 mm offre un excellent niveau de finition et une construction à toute épreuve.

Tropicalisé, il propose deux bagues de mise au point et de zoom très agréables à manipuler. L’aspect est un peu plus anguleux et moins «classe» que la série Art de Sigma, mais équivalente aux designs «technique» de Canon et Nikon.

La lentille frontale, massive et arrondie, en impose – on a vraiment l’impression d’en avoir pour son argent – mais comme bien souvent sur ce genre d’optique, gare de bien la protéger puisqu’il est impossible de monter des filtres devant.

Bonne qualité optique

C’était un point sur lequel Tamron était attendu : comment son optique pro allait-elle se tenir face aux 16-35 & 17-35 mm f/2.8 de Canon et Nikon ? Et bien il tient sacrément bien la route ! Vous pouvez d’ailleurs télécharger quelques-un de nos fichiers de test sur notre album Flickr.

Les shooters Jpeg reprocheront les importantes déformations en grand angle, mais dès que les fichiers RAW passent par un Lightroom ou un DxO Optics Pro, ces défauts sont aisément corrigés et les images qui en ressortent sont impeccables.

Il faut cependant noter que Canon et Nikon intègrent des outils de correction logicielle Jpeg pour leurs optiques dans leurs boîtiers, des corrections dont ne bénéficient pas les optiques tierces.

De plus, le piqué du 15-30 n’a pas grand chose à leur envier au centre de l’image. Quant au rapport qualité/prix, c’est tout simplement la déculottée puisqu’il est de 30 à 40% moins cher que les deux ténors du marché, tout en état aussi rapide à faire la mise au point et en proposant une stabilisation qui leur fait parfois défaut.

La stabilisation en renfort

Ce qui est unique avec ce 15-30 mm c’est bien sûr sa stabilisation, inédite sur un modèle à f/2.8. Si nous entendons d’ici couiner une frange de réfractaires arguer qu’ «on a pas besoin de stab en grand angle», que cela «nuit à la qualité d’image» nous nous inscrivons en faux par rapport à cela. Outre le fait que qu’elle constitue un atout de poids pour les reporters, notamment sur les boîtiers plus vieux puisque cela limite la montée dans les hautes sensibilités, l’intérêt de la stab sur un grand angle est aussi très appréciable en vidéo et peut littéralement sauver des plans à main levée.

Concernant la qualité optique, Tamron a fait un très bon travail et mis à part en position 15 mm à f/2.8 (et jusqu’à f/4), non seulement peu d’aberrations chromatiques et déformations majeures sont à déplorer, mais en plus le piqué de l’image est, comme on l’a vu plus haut, excellent au centre de l’image et dès f/4.

C’est du lourd !

Parlons du seul vrai reproche que j’ai à faire à cette optique : son poids. 1,100 g sur la balance, contre 635 g pour le Canon 16-35 mm et 745 g pour le Nikon 17-35 mm. Plus lourd que notre vénérable Canon EOS 5D Mark II de test.

Avec environ 2 kilogrammes (1990 g exactement) sur les épaules, il est clair que ce n’est pas un boîtier qu’on emporte en balade « au cas où ». Non, c’est un boîtier pour photographe qui a des images à rapporter et qui doit obtenir un bon niveau de qualité. Tamron a accepté le prix à payer pour stabiliser un tel zoom et c’est tant mieux, mais il vaut mieux en être averti.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.