Archos 101 G9 : la promesse
Avec sa béquille afin de tenir en équilibre, sa clé 3G optionnelle amovible et son contrôle distant à partir de tout appareil Android, la tablette G9 101 propose quelques exclusivités lui permettant de se démarquer. Mais que vaut-elle vraiment, sachant, par exemple, que le processeur Texas Instruments annoncé initialement à 1,5 GHz n’affiche plus qu’une fréquence de 1 GHz ? Réponse dans ces lignes.
Archos 101 G9 : la réalité
Au premier contact, on peut dire que la finition n’a rien de folichon. Le plastique pailleté d’aspect un peu grossier a au moins l’avantage de ne pas retenir les traces de doigts. Pour le reste, l’assemblage est loin d’être parfait et les pièces ne sont pas bien ajustées. Ainsi on sent du jeu dans les boutons de volume, lesquels sont par ailleurs mal placés. Cette Archos fait à peine mieux en termes de finition que les tablettes Carrefour ou Storex, deux modèles d’entrée de gamme.
L’ergonomie n’est pas non plus à la fête, car si la béquille est une bonne idée pour faire tenir la tablette debout, légèrement inclinée, elle ne semble pas très solide. Il faut aussi noter que l’appareil chauffe pas mal sur le côté gauche lorsqu’on la tient en mode Paysage. Enfin, la carte micro-SD dépasse de la coque et est donc susceptible d’être endommagée par un choc sur la tranche ou d’être éjectée par mégarde. Ce détail a-t-il échappé aux concepteurs de la tablette ?
La 3G en suspens
Original, la G9 101 propose un logement pour insérer une clé 3G optionnelle vendue 49 euros. Sachant qu’une grande majorité d’utilisateurs se servent de leur tablette à la maison et donc en Wi-Fi, l’option relève sans doute du luxe. Les forfaits proposés en partenariat avec Bouygues et SFR sont toutefois sans engagement et valent pour une utilisation très occasionnelle adaptée aux besoins d’une majorité d’utilisateurs. D’ailleurs, quelques jours de connexion sont offerts lors de l’achat du de cette clé 3G dont il faut préciser qu’elle est également compatible PC.
Un écran peu contrasté
Pour ce qui est de l’écran, l’utilisation d’une dalle de type MVA est plutôt une bonne nouvelle en ce sens qu’elle offre des angles de vision très corrects. Il n’en reste pas moins que le rendu, un peu laiteux, n’a rien de commun avec les dalles IPS ou PLS d’Apple ou Samsung. La luminosité de 273 cd/m2 au maximum et le contraste de seulement 462:1 n’y sont pas pour rien.
Autre problème, même si la G9 n’est pas un cas isolé, l’écran est un vrai miroir et l’on se voit bien dedans ! De plus, la webcam située en façade, qui peut prendre des vidéos en 720p et des photos dans une définition de 1 280 x 960 pixels, présente un intérêt anecdotique puisque la qualité n’est pas vraiment au rendez-vous. Au moins a-t-elle le mérite d’exister afin, par exemple, d’enregistrer de petits messages vidéo.
Des performances revues à la baisse
Annoncée avec un processeur double cœur cadencé à 1,5 GHz, la G9 101 ne propose plus au final qu’un processeur double cœur à 1 GHz. Soyons honnêtes, cela n’est pas vraiment gênant pour un usage au quotidien : consultation d’e-mails, surf, lecture d’e-books, petits jeux en 2D et même lecture vidéo HD, domaine où la puce Texas Instruments OMAP 4 Cortex A9 fait merveille et tient même la dragée haute au processeur Nvidia Tegra 2.
En revanche, les jeux vidéo 3D récents risquent de se sentir à l’étroit. D’après nos tests, les scores en 3D Open GL sont entre un quart et un tiers inférieurs à ceux obtenus par la Samsung Galaxy Tab 10.1, selon la séquence choisie dans GL Benchmark. Sous le benchmark Quadrant, toujours pour les mêmes machines, l’écart atteint presque 1 000 points, soit 1 336 contre 2 309 !
Insistons aussi sur le fait que cette Archos G9 est aussi l’une des seules 10 pouces (parmi les modèles commercialisés sur notre territoire) à ne pas intégrer une puce Nvidia Tegra 2. Malheureusement, ce choix induit quelques incompatibilités avec certaines applications de l’Android Market, particulièrement les jeux de la Tegra Zone.
Lors d’une utilisation un peu prolongée, nous avons rencontré certains bugs, notamment lors des sorties de veille et des déconnexions du réseau Wi-Fi. Dernière précision concernant le processeur, un modèle « Turbo » doté d’un puce à 1,2 GHz devrait ne pas tarder à sortir. Mais pas de 1,5 GHz au programme.
Un très bon lecteur multimédia
A cette mesquinerie près qu’Archos fait payer le codec AC3 pas moins de 15 euros, le lecteur multimédia maison, est plutôt bien conçu. Pour preuve, tous nos fichiers de test, MP4 bien sûr, mais aussi DivX, WMV9, 3GP sont passés comme une lettre à la Poste, y compris les vidéo en 1080p. Accessoirement, Archos propose une application de cadre photo.
Plus original, une application maison nommée Archos Remote transforme la tablette en media center puisqu’elle peut être contrôlée à distance à partir de n’importe quel appareil fonctionnant sous Android, par exemple un smartphone. Cette fonction de télécommande marche très bien, même si les ordres restent basiques. C’est suffisant pour lancer la lecture d’un film ou d’un morceau de musique. La liaison se faisant en Wi-Fi, il n’est pas nécessaire d’être en face de l’appareil comme c’est le cas avec les liaisons en infrarouges.
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