Microsoft Surface Professionnel : la promesse
Elle a le look d’une tablette, l’écran tactile et le stylet d’une tablette…mais l’équipement et les performances d’un véritable PC portable. C’est le meilleur des deux mondes que veut proposer Microsoft avec la Surface Pro, qui réunit une configuration complète et puissante dans un petit boîtier 10,6 pouces avec écran tactile Full HD. Estampillé “Pro”, l’engin est en fait destiné à tous, et d’ailleurs massivement diffusé dans les grosses enseignes -Fnac, Darty, Boulanger…- à partir du 17 mai.
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Microsoft Surface Professionnel : la réalité
La voilà enfin, la tablette Surface pro de Microsoft ! Une tablette…qui est en fait un véritable ordinateur portable, puissant et complet, logé dans un petit boîtier équipé d’un écran tactile de 10,6 pouces. Ne confondez surtout pas cette machine-là avec un iPad, une Galaxy tab sous Android ou même avec la première tablette Surface RT de Microsoft, lancée l’an dernier. Surface Pro tourne sous Windows 8, elle est donc compatible à 100 % avec les applis Windows et offre toutes les fonctions d’un PC lambda. Sauf qu’elle peut s’utiliser, au choix, en mode tablette, du bout des doigts ou au stylet, ou en mode portable, une fois équipée d’un clavier. Microsoft en propose deux en option. Le « Type Cover » (130 €) est équipé de touches physiques, le « Touch Cover » (décliné en 4 couleurs) s’offre des touches sensitives, qui ne s’enfoncent pas sous les doigts.
Une tablette très puissante, mais un peu lourde
Entièrement conçue par Microsoft, la Surface Pro est un bel objet, lové dans un boîtier en alliage de magnésium (« VaporMg »), comme la première Surface. Très solide et parfaitement ajusté, ce boîtier est un toutefois peu plus épais, et surtout plus lourd, qu’une vraie tablette 10,6 pouces : 920 grammes (un peu plus d’un kilo avec le clavier) contre 660 g pour l’iPad 4. Du coup, la Surface Pro est vite pénible à tenir d’une seule main. On la posera, idéalement, sur l’avant-bras, ou sur le bureau grâce au solide pied articulé intégré au boîtier.
Cet embonpoint s’explique par le riche équipement de cette super-tablette, bardée d’un solide processeur double cœur Intel (Core i5 à 1,7 GHz) avec 4 Go de mémoire et un module SSD de 128 Go sur le modèle testé ici. La version « d’entrée de gamme » de la Surface Pro, à 879 €, doit se contenter de 64 Go. Sur les deux modèles, l’espace peut être dopé par une carte Micro-SDXC (jusqu’à 128 Go). Il faut évidemment refroidir le Core i5, une mission confiée à un ventilateur assez bruyant à plein régime. La Surface Pro n’émet heureusement aucun bruit pour les tâches basiques, comme le surf sur Internet ou la lecture de vidéos.
Une merveille d’écran tactile
L’écran tactile, lui, est une petite merveille, malgré un traitement de surface un peu trop brillant, donc sujet aux reflets. Parfait pour le rendu des vidéos grâce à sa définition Full-HD (1920 points par 1080) il se révèle aussi lumineux et bien contrasté. Surtout, il réagit au moindre effleurement et supporte jusqu’à 10 points de contact simultanément.
On l’apprécie particulièrement avec le stylet fourni avec la tablette, fruit d’un partenariat avec Wacom. La Surface Pro, avec Photoshop ou un logiciel de dessin, devient alors une vraie tablette graphique, qui sait faire la différence entre la paume de la main appuyée sur l’écran et la pointe du stylet. Bien entendu, la Surface pro intègre un gyroscope pour le basculement automatique de l’image en mode portrait ou paysage.
4 heures d’autonomie en moyenne
L’utilisation d’un moteur très costaud explique aussi que l’autonomie de la Surface Pro soit bien plus faible que celle des « vraies » tablettes : à peu près 4 heures de fonctionnement continu d’après nos tests, avec une petite marge en plus ou en moins selon l’application. La Surface Pro a tenu 3 h 45 pour une lecture vidéo en continu, luminosité de l’écran à fond, et presque 4 h 30 pour le surf sur Internet, avec une rétroéclairage réduit de moitié. Pas trop mal pour un ordinateur portable, mais un peu court face aux 8 à 10 heures d’autonomie d’un iPad ! En compensation, Microsoft équipe sa tablette d’un chargeur secteur perfectionné, équipé d’un connecteur aimanté, comme chez Apple, mais aussi d’une prise USB pour recharger un smartphone.
Médiocre en photo et en vidéo
Côté prises, la Surface Pro est mieux pourvue qu’une tablette, un peu moins qu’un ordinateur portable : une seule prise USB 3.0, une sortie vidéo mini-DisplayPort, qui permet dupliquer l’affichage de la tablette sur un écran ou une télévision. Mais pour cela, il faut acheter un adaptateur (HDMI ou VGA) en option, à 40 € pièce. Pour les communications, la Surface Pro mise sur le sans fil, avec des modules Wifi n et Bluetooth…mais pas de 3G, ni d’Ethernet. Nous sommes aussi un peu déçus par les deux caméras embarquées (l’une à l’avant, l’autre à l’arrière), qui restituent de bien médiocres photos et vidéos, surtout en basse lumière.
Un bon produit…mais trop cher
Au final, nous sommes plutôt séduits par cette Surface Pro, un bon hybride de PC et de tablette. Mais le prix de la machine nous paraît bien trop élevé pour le grand public, surtout si on y ajoute celui des options (claviers externes, adaptateurs vidéo…). A 879 €pour la version de base, équipée de seulement 64 Go de mémoire, la Surface Pro est aussi chère que de certains ultraportables d’Asus ou Acer. Et à part Windows 8, elle n’intègre à peu près aucun logiciel : la suite Office n’est ici qu’en version d’essai.
Du coup, elle risque d’être très vite éclipsée par les nouveaux hybrides PC-tablette sous Windows 8 qui vont débouler dès le mois de juin à des tarifs nettement plus attractifs. Microsoft a intérêt à ajuster rapidement ses tarifs pour imposer son produit !
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