Storex RMX TAB10 : la promesse
La RMX TAB10 de Storex est l’une des premières tablettes à débarquer en France avec comme système d’exploitation Remix OS. Cette version modifiée d’Android 5.1.1 apporte à l’utilisateur un mode multitâches et multifenêtres ainsi qu’un bureau façon Windows. Un système très utile pour notamment recycler un vieux PC comme nous l’avions vu il y a quelques semaines Vendue seulement 159 euros, cette tablette 10 pouces tire-t-elle avantage de Rmix OS et constitue-t-elle une bonne affaire ?
Storex RMX TAB10 : la réalité
L’atout de la tablette de Storex est a priori son système d’exploitation Remix OS qui surprend, au premier abord, par son système de fenêtres et sa barre de tâches.
Bref, un Android qui se serait marié avec Windows et qui autorise, entre autres choses, l’affichage simultané de plusieurs applications à l’écran. Pratique, par exemple, pour voir le contenu d’une page Web et prendre des notes, ou effectuer un copier/coller d’un document bureautique vers un autre. Sauf que la manipulation des fenêtres au doigt se révèle calamiteuse à cause d’un manque de réactivité de l’interface.
On arrive encore à peu près à les déplacer mais le redimensionnement nécessite de s’y reprendre à plusieurs fois. En outre, certains boutons du navigateur Chrome ne fonctionnent plus dès lors qu’on se place en mode agrandi (la fenêtre occupe alors tout l’écran). C’est d’autant plus dommage que la navigation dans les pages Web se révèle, elle, suffisamment fluide tout comme la navigation dans les menus et applications de l’interface, incluant d’ailleurs un centre de notification similaire à celui de Windows 10.
Précision importante : le Play Store de Google est de la partie, ce qui permet de bénéficier de tout le catalogue d’applications dédiées aux tablettes Android.
Deux ports USB sur cette tablette
Si le design de la tablette est assez quelconque, on apprécie le dos en métal et surtout la présence de deux véritables ports USB pour brancher, par exemple, une clé USB, un clavier, une souris, voire des adaptateurs Ethernet ou 3G.
Nous avons donc branché sur la tablette un clavier et une souris USB. Avec la souris, la manipulation des fenêtres devient alors vraiment agréable, même si nous constatons encore un léger manque de réactivité. Quant à la souris, elle se révèle indispensable pour profiter à fond de Remix OS.
La RMX TAB10 dispose aussi d’une sortie HDMI pour un branchement sur un moniteur ou un téléviseur, mais le câble n’est pas fourni. Quant aux deux petits haut-parleurs placés en façade, ils délivrent un son décevant sans aucune basse.
Notons que Storex propose en option un ensemble clavier/couverture qui se connecte par un système magnétique, intègre un pavé tactile et ne coûte que 29 euros. Dommage qu’il ne soit pas inclus d’office, Remix OS n’ayant vraiment du sens qu’avec un clavier et surtout une souris.
RMX TAB10 : un écran très correct
La tablette de Storex est un modèle bon marché, il ne faut donc pas s’attendre à ce que soit un foudre de guerre. Néanmoins, le processeur quadricoeur Allwinner à 1,3 GHz et le Go de mémoire vive suffisent pour la plupart des applications. Il est même possible de jouer à des petits jeux 3D et nous avons mesuré une fluidité d’affichage passable d’environ 32 images/s avec le test 3D Epic Citadel.
L’écran 10,1 pouces IPS assure un confort d’affichage satisfaisant avec de larges angles de vision et un très bon contraste (1192:1). La définition d’affichage de 1280 x 800 pixels est correcte mais nous regrettons que l’écran ne soit pas plus lumineux (286 cd/m² au maximum), ce qui risque d’empêcher de bien voir si la lumière ambiante est trop importante. Côté stockage, les 16 Go de mémoire flash (dont 10,8 Go disponibles pour l’utilisateur) sont extensibles par l’ajout d’une carte microSD (jusqu’à 32 Go) ou d’une clé USB.
Endurance passable mais recharge longue
La RMX TAB10 est livré avec un adaptateur secteur qui n’utilise pas le port micro USB, comme pour la plupart des tablettes, mais un connecteur propriétaire. Il a fallu environ 7 heures pour la recharger complètement, ce qui est vraiment très long. Storex nous indique qua la tablette peut également se recharger par le port micro USB, mais que cela prend encore plus de temps ! Après une charge complète, l’autonomie est satisfaisante pour surfer sur le Web (7 h 50 min) mais en dessous de la moyenne pour la lecture de vidéos (5 h 30 min). La tablette obtient un score moyen à notre test d’autonomie polyvalente (5 h 52 min).
Recalée en photo et en vidéo
En regardant les caractéristiques, nous ne nous attendions pas à ce que la tablette de Storex soit la tablette idéale pour remplacer un appareil photo. La réalité est hélas en dessous de nos attentes. Les photos en 1600 x 1200 pixels manquent vraiment de précision et le capteur a souvent du mal à faire une mise au point correcte. Quant à la vidéo, il faut se contenter d’un enregistrement VGA (640 x 480 pixels) avec une image totalement lissée et sans aucun détail.
Crédits Photos : Lionel Morillon
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