SteelSeries Siberia v3 Prism : la promesse
Le Siberia de SteelSeries est LE casque emblématique de la marque. Après une première version sortie en 2008, SteelSeries n’a eu de cesse de la renouveler et de la modifier touche par touche. A l’époque, c’était un casque que nous avions particulièrement apprécié car il était aussi bon pour la musique que pour le jeu vidéo. Tout comme le v2 d’ailleurs. Aujourd’hui, c’est une version « v3 Prism » qui atterrit sur nos esgourdes. Uniquement USB, celle-ci est commercialisée 140 euros (!!) soit le double de la première version, voyons voir si ce casque peut conserver son titre de « référence » tout en justifiant ce prix très élevé.
SteelSeries Siberia v3 Prism : la réalité
Extérieurement, pas de doute, le v3 Prism reprend bien les codes et les formes de la famille Siberia. À commencer par le léger serre-tête à double arceau et la bande de skaï très épaisse. Cette dernière repose sur votre crâne et s’ajuste toute seule à la bonne hauteur une fois les écouteurs placés sur les oreilles. Et puisqu’on parle d’eux, on continue notre tour du propriétaire en leur compagnie. Les gros écouteurs de type circum-aural (qui englobent les oreilles) sont doublés de skaï bien épais afin de ne pas meurtrir le crâne. Et ce, même après de longues heures de port. Très confortable quoi que tenant un peu chaud aux oreilles, l’ensemble se fait presque oublier même après cinq heures de jeu intensif. Ça, ça nous plaît ! De plus, l’isolation de ce v3 est plutôt bonne sans toutefois couper de l’extérieur, ceci afin d’être conscient de ce qui se passe aux alentours.
Terminons par le micro souple et rétractable, caché dans l’écouteur gauche, qui se charge de transmettre la voix sur Skype, Mumble ou dans n’importe quel jeu. Nous n’avons pas été séduits par la qualité de ce micro.
Nous l’avons trouvé un peu plus sensible aux bruits extérieurs que celui de notre Siberia NeckBand, ressorti spécialement pour l’occasion. Heureusement qu’un petit interrupteur est caché sur l’écouteu. Il permet de couper la transmission lorsque votre moitié vous pose une question et que vous ne souhaitez pas que vos coéquipiers en profitent.
SteelSeries fait payer les LED au prix fort
Ce Siberia v3 Prism ne se connecte qu’aux PC et aux Mac. Une version classique, vendue 99 euros, est équipée d’un câble analogique et est compatible PC, Mac et PS4. Mais d’ailleurs, pourquoi « Prism » ? Tout simplement parce que le dos des écouteurs est garni de LED s’illuminant à l’envi et/ou en fonction du jeu lancé sur la machine. Pour régler couleurs et profils, il faut télécharger le logiciel SteelSeries Source Engine sur le site du fabricant.
L’interface de ce dernier est assez simple à comprendre et intégralement traduite en français. De base, il y a quatre réglages : la couleur des LEDS, l’égalisateur trop sommaire, la sensibilité/volume du micro et l’optimisation logicielle du micro suivant votre environnement. Rien de bien sorcier en somme !
En cliquant sur l’onglet « Configs » s’ouvre le panneau des profils à personnaliser. Eux aussi se créent sans problème. Il faut simplement bien penser à sauvegarder les réglages et quitter la fenêtre du pilote pour que tous les réglages soient pris en compte. Et il n’y a pas de limite puisque tous les profils sont stockés sur le disque dur du PC. Il est possible d’en exporter quelques-uns dans le Cloud de SteelSeries, un service que propose aussi Razer avec son Synapse. Cependant, la mouture SteelSeries est encore en Béta et ne fonctionne pas toujours très bien.
Un Siberia qui ne chante plus juste !
Connexion USB oblige, la carte son dédiée ou intégrée du PC est complétement inutile. La puce de traitement se trouve dans le casque et tout passe par l’interface numérique. D’ailleurs, le son est assez lisse, une caractéristique propre à la plupart des casques USB.
Premier exercice pratique, la musique. Vous aimez les basses ? Le Siberia les adore. Dynamique et détaillé, le son n’en demeure pas moins un peu sourd et légèrement compressé. Egalisation à plat, ça manque cruellement de respiration. Mais le potentiel est là et après avoir bougé quelques réglettes de l’égalisateur d’iTunes, les principaux défauts sont atténués. Ainsi, le profil « à plat » convient naturellement à certains types de musique (électro, techno, rap ou R’n’B) mais pour le rock, la variété, et autres chansons à voix, il faut mettre les mains sous le capot. Mais à force de jouer de l’égalisateur, difficile de ne pas trouver un rendu convenable.
Second exercice, toujours égalisation à plat, le jeu. Bien entendu, dans les jeux de tir à la première personne, l’afflux de basses permet de mieux entendre/vivre les explosions et de percevoir distinctement les bruits de pas de vos adversaires. Pour les autres types de jeu (aventure, stratégie, action), mieux vaut réduire un peu les basses pour retrouver, là encore, une bonne spatialisation et une scène acoustique moins restreinte.
Après un passage sur notre dispositif de test, pas de doute, les courbes de réponses en fréquences des haut-parleurs du Siberia v3 Prism montrent une forte dominante des basses car restituées à un haut niveau sonore. Les médiums, eux, sont très creusés, très présents et vraiment peu réguliers. Les aigus sont plus homogènes que les médiums, plus puissants que ces derniers mais ne peuvent pas rivaliser avec les basses.
En bref, le Siberia semble avoir perdu ses dons de mélomanes pour basculer dans le gros son pour le jeu, et rien que le jeu. C’est un casque gamer après tout ! Mais cela ne nous empêche pas de regretter l’orientation prise par la marque qui, par ailleurs, propose la gamme H, très tournée vers le gaming. Pourquoi ne pas avoir laissé le Siberia à cheval entre deux mondes ?
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.