Patriot Memory Wildfire 120 GB : la promesse
Pour son premier disque SSD sur interface SATA-III, Patriot Memory opte pour un contrôleur SandForce 2200. Le fabricant annonce des vitesses de transfert impressionnantes de 555 Mo/s en lecture et 520 Mo/s en écriture. Ces chiffres sont actuellement les plus élevés du marché, mais représentent des performances idéales, pas toujours atteintes en pratique. Nous avons donc souhaité savoir si ce disque de 120 Go offrait bien ces débits exceptionnels.
Patriot Memory Wildfire 120 GB : la réalité
Le SSD de Patriot est livré avec un bref manuel d’installation, ainsi qu’un adaptateur pour le fixer dans un emplacement au format de 3,5 pouces. Ce SSD arbore le format classique du secteur : du 2,5 pouces, dans un boîtier en aluminium similaire à celui de tous les SSD haut de gamme du marché. Pas de surprise donc, tout se joue à l’intérieur du boîtier.
Un choix technologique optimal
La nouvelle génération de SSD sur interface SATA-III reste encore peu garnie, mais il est déjà difficile de s’y retrouver entre modèles, prix et performances. En résumé, les disques Intel 510 sur contrôleur mémoire Marvell misent principalement sur leur fiabilité et leur faible consommation d’énergie. Leurs performances sont en revanche moins élevées, surtout pour les petits modèles de 120 Go.
Viennent ensuite les SSD Crucial m4, qui succèdent au tout premier modèle sur interface SATA-III, le RealSSD C300. Globalement, les performances des SSD m4 sont similaires à celles des modèles Intel 510, avec la même tendance : les versions 256 et 512 Go sont plus rapides que les versions 64 et 128 Go. Le contrôleur est d’ailleurs aussi une puce Marvell reprogrammée par le fabricant.
Les contrôleurs ayant actuellement le plus de succès sont fabriqués par SandForce. Les dernières versions SF-2281 (aussi désignées SF-2200) atteignent des débits de plus de 500 Mo/s, les plus élevés à l’heure actuelle. Parmi ces SSD, le modèle Agility 3 obtient des performances très variables en fonction des tests, car ils sont équipés de mémoire flash de type asynchrone, moins chère, mais moins rapide. Les Vertex 3 d’OCZ, équipés de mémoire flash Intel gravée à une finesse de 25 nm, sont très rapides en version 240 Go. Leur version 120 Go est en revanche moins performante car elle ne contient pas assez de puces de mémoire flash pour exploiter les 8 canaux de transfert parallèles du contrôleur SandForce.
C’est pourquoi d’autres modèles font appel à de la mémoire flash moins dense, des puces Toshiba gravées à une finesse de 32 nm. Les disques de 120 Go sont alors composés de suffisamment de puces de mémoire flash pour exploiter tous les canaux de transfert du contrôleur, et maintenir des performances très élevées. C’est le cas des disques OCZ Vertex 3 MAX IOPS, et du disque Patriot WildFire que nous venons de tester.
Des performances de pointe
Les résultats du WildFire illustrent bien nos propos. Dans le test ATTO, qui porte sur des données parfaitement compressibles, le disque obtient les mêmes performances que l’Agility 3 d’OCZ (jusqu’à 516 Mo/s en écriture et 557 Mo/s en lecture). Mais il est également très rapide pour le test AS-SSD, plus proche d’une utilisation réelle, avec 503 Mo/s en lecture et 246 Mo/s en écriture. Avec ce même test, nous n’avons toutefois pas constaté de différences flagrantes en termes de nombre d’opérations de lecture et d’écriture par seconde. Les deux disques culminent à plus de 50 000 iops, un excellent score. Face à la concurrence, ce disque SSD Wildfire est largement plus rapide que les modèles Intel 510 et Crucial m4 que nous avons aussi testés.
Pour quel usage ?
Qu’on se le dise, les SSD sont réservés aux utilisateurs très exigeants. Face aux disques durs mécaniques, leur rapidité ne profite réellement qu’aux ordinateurs extrêmement sollicités, comme les serveurs professionnels. Les particuliers constateront tout de même le temps de chargement de leurs applications diminuer drastiquement avec un SSD, parfois de moitié, voire plus encore. Les disques SSD ne sont pas non plus destinés à l’archivage de données (films, musique, photo, etc.). Leur prix est trop élevé pour cet usage, sachant qu’un disque dur classique de 1 000 Go coûte trois fois moins cher que le WildFire de 120 Go testé ici.
Les disques SSD révèlent donc uniquement leur surpuissance dans le stockage d’applications fréquemment utilisées : système d’exploitation, jeux vidéo, etc. Un disque de 120 Go peut en revanche très vite se révéler trop étriqué pour stocker un système d’exploitation comme Windows, accompagné de plusieurs jeux vidéo et autres applications gourmandes en espace.
Avec ses derniers chipsets Z68, Intel a récemment lancé une technologie offrant un compromis très adapté aux SSD de 120 Go, le « SSD Caching ». L’astuce consiste à coupler le SSD à un disque dur mécanique sur lequel est stocké le système d’exploitation. L’utilisateur attribue au sein du SSD une partition de 20 Go (ou plus) sur laquelle l’ordinateur copiera les données auxquelles il accède très fréquemment. La machine accédera ensuite à ces données directement sur le SSD afin de diminuer considérablement les temps de chargement du démarrage de Windows et de ses principales applications. Il reste alors une partition de 100 Go libre sur le SSD pour y installer les applications les plus lourdes et les plus exigeantes, comme des jeux vidéo, des logiciels de création graphique, ou des répertoires d’accès temporaires très rapides.
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