C’était l’une des révolutions annoncées lors du Mobile World Congress de Barcelone en mars dernier : la marque a abandonné son mythique design OmniBalance décliné sur ses smartphones depuis 2013. Certains le regretteront, d’autres seront soulagés de voir Sony passer enfin à autre chose.
Quoi qu’il soit, le changement est radical, les angles ont complètement disparu pour faire essentiellement place aux courbes et aux arrondis. Le dos n’est plus plat, mais en verre bombé (bonjour les traces de doigts) pour mieux tenir en main, même si, selon nous, l’appareil est pénalisé par son poids et son épaisseur (198 g. pour 11 mm). Ce dos accueille désormais le capteur d’empreintes digitales, précédemment situé sur la tranche droite des smartphones Xperia.
Ce capteur est efficace, mais n’est clairement pas aussi rapide que ceux utilisés par les concurrents. Il s’écoule une bonne seconde entre le moment où l’on place son doigt dessus et le déverrouillage effectif de l’appareil. En revanche, il a reconnaît à coup sûr nos empreintes.
Le design pénalise l’ergonomie
La disposition du capteur, presque au milieu du dos, est la principale erreur ergonomique que l’on peut reprocher à ce mobile Sony. On a plutôt tendance à poser son doigt sur l’objectif photo, ce qui n’est pas sans causer quelques problèmes concernant la netteté des clichés. Cela nous rappelle surtout l’un des principaux défauts du Galaxy S8. Son capteur était placé juste à côté de l’objectif et le résultat était alors le même.
A l’avant, Sony joue enfin la carte de l’écran 18:9, sans toutefois parvenir à réduire significativement les bords par rapport à d’autres marques. Ils sont effectivement plus fins que sur les précédents Xperia, mais encore loin de ce que réussit à faire Apple, Samsung ou Huawei sur leurs derniers appareils.
Pas de dalle OLED
Choix étrange pour cette dalle de 5,7 pouces, c’est encore un modèle LCD qui est ici utilisé quand l’essentiel des modèles haut de gamme du marché sont passé à l’OLED. Malgré tout, Sony sait y faire en matière de qualité d’affichage, avec un rendu excellent, une haute luminosité de 652 cd/m² et un taux de contraste irréprochable de 1 482:1. Autant dire qu’il est difficile de distinguer au premier regard que l’écran est « seulement » LCD.
Question performance, le Xperia XZ2 n’a pas à rougir de son excellent SoC Snapdragon 845 signé Qualcomm, bien au contraire. La puce avait déjà fait ses preuves sur le Galaxy S9 américain et montre ici qu’elle est la plus puissante du marché Android. Elle délivre assez de puissance pour jongler rapidement entre plusieurs applications en multitâches, pour fournir une navigation fluide à chaque instant ou encore pour jouer aux jeux 3D les plus gourmands du marché.
Un smartphone qui vibre en même temps que le son
Cette puissance, Sony veut aussi la mettre à contribution pour de nouvelles fonctionnalités inédites sur les smartphones, même d’autres marques. Cet Xperia XZ2 est ainsi le premier du marché à pouvoir capture des vidéos au format 4K HDR. De quoi produire du contenu à regarder ensuite sur son téléviseur 4K HDR Sony par exemple. On a toutefois remarqué que le résultat est quelque peu saccadé par rapport à une vidéo 4K classique. Le smartphone a aussi tendance à chauffer, au point que Sony ne manque pas d’avertir l’utilisateur.
Autre innovation : la vibration dynamique coordonnée avec les vidéos. Un module équivalent au Taptic Engine utilisé par Apple depuis l’iPhone 7 est inclus dans les XZ2. Lorsque l’on regarde une vidéo, par exemple sur YouTube, le téléphone émet donc des vibrations qui viennent souligner la bande son. Une explosion retentit pendant le film ? Le téléphone va vibrer en même temps pour intensifier l’impression. Trois niveaux d’intensité sont disponibles et il est évidemment possible de désactiver la fonction. C’est certainement ce dernier choix que l’on finira par activer tant le système nous a paru être un gadget plus qu’autre chose.
La batterie de 3180 mAh reste, quant à elle, très bien exploitée : le Xperia XZ2 délivre une autonomie polyvalente tout à fait convenable de 12 h 19. Elle se situe au-dessus d’un Samsung Galaxy S9 (11h18) mais en-dessous d’un Huawei P20 (12h44). Et si le smartphone de Sony ne brille pas en lecture vidéo (moins de 9 h au compteur), il affiche une excellente endurance en appel de 24 h 49.
Des progrès en photo
Reste le point épineux de la photographie, un domaine où les smartphones de Sony ont souvent été pris en défaut, malgré le savoir-faire incontestable de la marque dans la fabrication de capteurs ou la conception d’appareils photo. La bonne nouvelle est que la qualité du module caméra s’améliore encore un peu par rapport au XZ1.
Au global on reste toutefois sensiblement en dessous des ténors du genre, qu’il s’agisse du Galaxy S9 ou du HTC U11+. Les couleurs ne sont pas toujours très éclatantes, tandis que les détails sont parfois un peu trop lissés. La qualité en basse lumière subit le même sort. Sony a fait des progrès, mais n’est toujours pas au niveau des meilleurs.
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