Trop encombrant le XZ Premium ? Lors du dernier IFA de Berlin, Sony a répondu aux détracteurs de son modèle haut de gamme en présentant deux déclinaisons, dont ce Xperia XZ1. Sa philosophie est de proposer des performances équivalentes au XZ Premium, mais en réduisant la diagonale de son écran de 5,5 à 5,2 pouces.
Si l’on perd au passage la définition 4K pour une plus classique Full HD, la dalle LCD du Xperia XZ1 affiche toutefois une très belle luminosité de 592 cd/m² et un bon contraste de 1 209:1. Ces résultats lui permettent d’ailleurs de dépasser son aîné qui offrait quant à lui 544 cd/m² et 1 067:1. Sony continue donc de proposer des écrans de qualité dans ses smartphones haut de gamme, en attendant que la marque passe peut-être prochainement à la technologie OLED.
Toujours pas d’écran sans bords
On remarque bien évidemment que le japonais n’a pas encore cédé aux sirènes des écrans 18:9 bord-à-bord qui ont fleuri ces derniers mois sur bon nombre de modèles haut de gamme et qui commencent même à équiper des smartphones positionnés sur le milieu de gamme, comme le récent LG Q6. Dommage, cela aurait permis à Sony de véritablement renouveler le design de ses Xperia.
Si le constructeur applique toujours la même exigence en matière de finition, le style de ses appareils reste globalement très proche d’une année à l’autre. Il commence aussi à paraître un peu vieillot avec la présence des deux larges bandes noires en haut et au bas de l’écran. L’impression de ce dernier noyé dans la face avant, est renforcée par l’affichage permanent de la barre des boutons de navigation Android qui occupe un pourcentage non négligeable de la surface d’affichage.
Livré avec Android 8 Oreo
Concernant la partie logicielle, le Xperia XZ1 est l’un des premiers smartphones du marché à être livré avec Android 8. Cela ne modifie pas vraiment l’apparence de la surcouche Sony, mais ajoute quelques améliorations. Le multifenêtrage est désormais géré directement par Android et ne dépend pas du bon vouloir du constructeur à l’intégrer dans sa surcouche. Les icônes d’applications affichent également une petite pastille bleue en guise de notification d’un nouveau contenu.
Si on laisse son doigt appuyé sur l’icône d’une application, un nouveau menu de raccourcis surgit. Sur Chrome on peut ouvrir directement un nouvel onglet, un nouveau message sur Gmail ou accéder directement à la barre de recherche de YouTube. Ce système n’est pas sans rappeler les menus contextuels proposés par iOS sur les iPhone muni d’un écran 3D Touch mais il va tout de même un peu plus loin. Chacune des actions proposées peut en effet être épinglée sur l’écran d’accueil et s’affiche par une icône de la même taille que celle des applications. Pratique pour accéder rapidement à une fonction particulière d’une application.
L’application Générateur 3D, fortement mise en avant lors de la présentation du smartphone à l’IFA de Berlin, est quant à elle amusante, mais certainement pas déterminante. Elle permet de modéliser un visage (pour l’utiliser dans un avatar) ou un objet en 3D. Malheureusement, l’application n’est pas simple à utiliser. Elle nécessite que le sujet soit absolument immobile, que la lumière ambiante soit puissante et que le fond soit le plus neutre possible, au risque d’obtenir des résultats… défigurants.
Toute la puissance nécessaire
Question puissance, Sony est, en revanche, bien à jour. La puce Snapdragon 835 à huit cœurs cadencée à 2,45 GHz continue à faire ses preuves. Au quotidien, l’interface du smartphone est réactive et l’ouverture des applications instantanée. Dans le domaine plus spécifique du jeu 3D, rien à dire là non plus, n’importe quel titre même très gourmand en ressources est parfaitement géré par l’appareil et génère un rendu fluide et détaillé.
Cette puissance impacte malheureusement l’autonomie fournie par la batterie, d’une capacité par ailleurs limitée de 2 700 mAh. A notre test polyvalent qui mêle tous types d’usages, le Xperia XZ1 livre ainsi 9 h 03 d’utilisation consécutive. A titre de comparaison, le OnePlus 5 – doté de la même puce Snapdragon 835 – fournit 14 h 12 d’autonomie, mais avec une batterie sensiblement plus imposante de 3 300 mAh. L’appareil de Sony est donc loin d’être mauvais sur ce point, mais pourrait certainement être mieux optimisé ou au moins doté d’une batterie de plus haute capacité.
Photo en progrès, mais pas encore au top
Enfin, la qualité de l’appareil photo est grosso modo équivalente à celle du XZ Premium. On note donc de réels progrès par rapport aux générations précédentes de Xperia. Malgré cela, Sony partait de loin et reste encore en retrait par rapport aux cadors actuels du marché que sont Samsung, LG, OnePlus et HTC (lire notre top 10 des meilleurs smartphones en photo). C’est notamment le cas en basse lumière où la qualité baisse notablement. Malgré une amélioration et une qualité globale correcte, on reste donc toujours déçu par le rendu photo des smartphones de Sony qui – on le rappelle – fournit pourtant bon nombre de ses capteurs CMOS à la concurrence.
L’intégration d’une double caméra, qui se généralise chez la concurrence, aurait de plus été la bienvenue, notamment pour disposer de deux focales apportant de nouvelles fonctions. Heureusement, le Xperia se rattrape en qualité vidéo. Fluide et stable, celle-ci est bien plus à hauteur de la réputation de spécialiste de l’image qu’est Sony.
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