Sony Xperia T3 : la promesse
Ce n’est pas pour rien que les rumeurs de l’iPhone 6 annoncent un écran de 5,5 pouces : à mesure que les smartphones envahissent nos vies, le besoin (ou l’envie) d’un grand écran devient de plus en plus prégnant. Le Sony Xperia T3 surfe sur cette vague des smartphones géants – appelés aussi phablettes – tout en limitant la casse côté prix : à 399 euros, il est 250 euros moins cher qu’un Galaxy Note III. Mais tient-elle la comparaison ?
Sony Xperia T3 : la réalité
Sur le papier, la définition de cette phablette paraît un peu juste : seulement 720 x 1280 points pour une diagonale de 13,5 cm (5,3 pouces). Or, il s’avère que Sony maîtrise très bien les affichages – sans doute un héritage de la télévision – et jamais l’appareil ne nous a paru manquer de définition mis à part dans quelques scènes d’un jeu 3D (et encore, on pinaille). Les lettres sont bien dessinées, lisibles, et les couleurs sont chatoyantes. L’écran est très lumineux, ce qui change des Xperia haut de gamme ! Le grand écran rend la lecture web agréable de même que le visionnage de films. Si vous cherchez un appareil confortable en lecture, vous avez trouvé.
Bonnes performances
Equipé d’un processeur Qualcomm Snapdragon 400, l’Xperia T3 dispose d’une puissance de feu suffisante pour tous types d’applications, même les jeux 3D comme Real Racing 3, une simulation automobile plutôt réaliste. Sans être la plus rapide qui soit l’interface logicielle est fluide, de même que la navigation web. Un peu plus de mémoire vive aurait permis d’éviter les quelques ralentissement lors de la bascule entre les applications les plus gourmandes en ressources, mais dans l’ensemble, l’appareil est d’un usage très agréable.
Bonnes autonomies
Si la batterie 2500mAh du T3 n’est pas amovible – c’est mal – ses autonomies sont plutôt bonnes : 23h30 en communication, 10h de surf et 8h de visionnage vidéo avec un charge pleine. Un résultat plutôt bon compte tenu de la grande taille de l’écran. Sony profite sans doute ici de la définition HD 720p, moins gourmande en ressources que du Full HD 1080p.
Design soigné
S’il n’est pas au niveau d’un terminal métal haut de gamme type iPhone 5s ou HTC One M8, le T3 rivalise cependant avec les concurrents à coque plastique classique type Galaxy S5. Le cerclage métallisé caractéristique des Xperia haut de gamme lui confère une identité forte, de même que le traditionnel bouton d’allumage rond placé sur le côté. Une fois en main, on a la bonne surprise d’avoir affaire à un appareil plus léger qu’il n’y parait et le contact est plaisant. Jusqu’à ce qu’on retourne l’appareil…
Matériau arrière salissant
Entre le verre qui se raye à vitesse grand V et les plastiques douteux, Sony a toujours connu quelques errements en matière de choix des matériaux pour ses Xperia. Le géant nippon inaugure cette fois le plastique mat qui semble absorber le gras résiduel. Une fois l’appareil manipulé pendant quelques heures, le dos de l’appareil semble, de près, avoir été entreposé dans une boîte de cookies. Si ces marques ne se voient pas trop de loin, de près les plus maniaques d’entre vous seront tentés de sortir l’alcool et l’éther pour purifier la bête. Pas sûr que cela fonctionne cela dit… Ce qui est dommage c’est que l’appareil risque de vieillir de manière accélérée, au moins du point de vue cosmétique. À 400 € le téléphone, ça fait tâche.
Photos correctes, expérience décevante
En photographie, le rapport à l’appareil compte souvent autant que la qualité d’image. Si le Xperia T3 n’est pas trop mauvais en photo, l’expérience d’utilisation s’est avérée décevante. La faute à une lenteur exaspérante ; lenteur à la mise au point, mais aussi lenteur à l’enregistrement. C’est simple : il lui faut une seconde pour faire le point et une autre pour l’enregistrer ! Vu le grand nombre de 5 étoiles que récoltent les appareils photo Sony sur 01net (comme le dernier RX100 Mark III), il est clair que les ingénieurs de la division Xperia ne déjeunent pas assez souvent avec leurs collègues de la division “imagerie”. La qualité globale des clichés est convenable, avec certes pas mal de détails mais un manque de relief, de profondeur (le piqué). La dynamique d’image est bonne même en vidéo (capacité à afficher des détails dans les ombres et les hautes lumières), mais dans ce dernier mode la stabilisation n’est pas au top.
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