Sony Xperia M5 : la promesse
Dans la veine du M4 Aqua testé l’an dernier, Sony propose à nouveau un terminal 5 pouces résistant à l’eau. Une aptitude qui doit désormais couler de source puisque ce Xperia M5, dépourvu du suffixe Aqua, répond bien à la norme IP 68 (immersion au delà de 1 mètre pendant 30 mn). Lancé à 399 €, ce smartphone 4G reprend tous les codes de la marque – design, revêtement, déclencheur photo, etc. Est-ce que ce sera suffisant pour convaincre face à la déferlante de smartphones chinois ?
Sony Xperia M5 : la réalité
Côté design Sony nous a fait du… Sony. Ce Xperia M5 ressemblant glovalement à un autre Xperia. Sony a trouvé un design et s’y tient. Les amateurs apprécieront les autres iront voir ailleurs. Pour notre part, nous le considérons comme propre mais convenu. Le niveau de finition est bon, même si l’on s’interroge sur le vieillissement de ce cerclage de métal lors de la première chute contre le béton – nous sommes ouverts aux pronostics.
Regret : la vitre arrière a la fâcheuse tendance à marquer les traces de doigts. Sony devrait sérieusement envisager l’application d’un traitement oléophobe.
Le placement des boutons est judicieux et on apprécie le fait de profiter d’un déclencheur physique pour les photos. Sauf que manque de chance, côté photo, ce n’est pas trop ça…
Photo pas au top
C’est un comble : pourtant premier producteur mondial de capteurs – et les meilleurs en plus ! – avec sa division Sony Electronic, et leader dans le domaine de la photo numérique, la marque nippone ne parvient toujours pas à maîtriser ses propres composants dans les téléphones ! L’autofocus et le déclenchement du M5 sont peu réactifs, le traitement d’image va de potable en hautes lumières à du très médiocre dans la pénombre.
Quant à la vidéo Full HD, l’absence de stabilisation optique met en exergue les effets de déformation causés par les micro-mouvements de l’utilisateur.
En clair : l’appareil photo est convenable en dépannage, mais on est très loin d’un iPhone et autres Galaxy, même les anciens modèles.
Un très bon écran
L’écran 5 pouces (12,7 cm pour les amoureux du système métrique – dont je fais partie) de ce Xperia M5 n’est ni le plus défini, ni le plus dense du monde de la téléphonie, mais il est très lumineux et très réactif.
Avec un résultat dépassant les 500 cd/m², il s’avère parfaitement lisible même en plein jour. Le niveau de contraste de la dalle Full HD a été, quant à lui, mesuré comme « convenable » (930 cd/m²) par notre sonde mais, à l’œil, il n’y a pas lieu de se plaindre. Les angles de vue sont très bons et les couleurs sont chaudes et agréables – à défaut d’être justes.
Autonomie médiocre en vidéo
Le M5 n’est pas un smartphone pour les gros consommateurs de vidéo : s’il tient (tout juste) la route en communication téléphonique avec 11h42 min et s’avère convenable en usage web (11h10), la batterie s’effondre lors de la lecture vidéo avec seulement 6h27. Au global, c’est tout juste convenable.
Blindé pour l’immersion
Après moult itérations, les Xperia disposent désormais d’une prise micro USB nativement étanche – par le passé, il fallait en effet ouvrir une trappe à chaque fois que l’on souhaitait recharger l’appareil.
Le système de trappe demeure pour les cartes SIM et mémoire au format Micro SD.
Pas de guimauve mais une sucette
Par une inertie toute nippone, le logiciel de ce Xperia M5 n’est pas la dernière version d’Android Marshmallow (6.0) mais une traditionnelle version 5.1 dite « Lollipop ». Si les goûts pour les confiseries varient d’un individu à l’autre, en matière de logiciel nous aurions apprécié qu’un terminal de début 2016 soit à jour.
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