Sony Xperia C5 Ultra : la promesse
Comme l’Xperia C4 commercialisé il y a quelques mois, le Sony Xperia C5 se présente comme l’appareil ultime pour réaliser des autoportraits, cette fois-ci, dans une version immense puisqu’il s’agit d’une phablette. Surtout, l’appareil photo en façade offre une très belle résolution de 13 mégapixels. Sur le papier il serait question de réaliser des selfies d’une qualité exceptionnelle. Vérifions tout cela.
Sony Xperia C5 Ultra : la réalité
Autant le dire d’emblée, le C5 Ultra est imposant, très imposant. Son écran 6 pouces le rend de facto inutilisable d’une seule main, du moins au premier abord. Avec un tel gabarit, on ne peut que sentir passer ses 187 grammes. Le ratio taille/poids n’a rien d’exceptionnel – les 5,5 pouces frôlent régulièrement les 170 grammes – mais l’appareil ne se fera jamais oublier. Sony a opté pour un plastique brillant blanc, noir ou vert. Un choix pas vraiment premium. Heureusement, les finitions sont très propres, comme souvent avec la marque japonaise. Sur le côté, les ports double SIM et microSD sont regroupés en haut de la tranche gauche.
Mais le plus appréciable est le bord ultra-fin qui encadre l’écran. Ou plutôt, inexistant, puisque la dalle prend toute la largeur de l’appareil. Un vrai bonheur visuel et surtout un gain de place remarquable. Sony n’a toutefois pas trop chargé la barque en se contentant d’une définition Full HD (1920 x 1080) et d’une résolution de 367 ppp. Des chiffres qui rendent l’écran plutôt agréable, malgré des couleurs (1119:1 de contraste) et une luminosité (423 cd/m²) un peu à la peine. En intérieur, l’usage est agréable, qu’il s’agisse de regarder des vidéos ou de jouer. En plein soleil, c’est tout de suite plus compliqué.
Ceux qui ont eu en main le Xperia C4 ne seront pas dépaysés par la surcouche que Sony applique à Android 5.0 Lollipop. Mis à part les gadgets intégrés en version usine, de bonnes idées viennent simplifier l’usage du smartphone. La fonction d’utilisation à une main permet de rétrécir l’affichage en bas à gauche de l’écran, en effleurant cette même zone. Même si le poids de l’appareil empêche d’être totalement à l’aise, il sera alors possible d’écrire un message en utilisant son pouce. Des mini applications accessibles depuis le menu multitâche permettent d’ouvrir des fonctions simples – comme la calculatrice – par-dessus l’écran d’accueil.
En bon milieu de gamme, le Sony Xperia C5 Ultra profite d’une puce MediaTek à huit coeurs accompagnée de 2 Go de mémoire vive. Et le tout fonctionne plutôt bien. Les scores AnTuTu montent à 46 495 en benchmark général, et 9 402 en 3D. A titre de comparaison, on se retrouve dans les mêmes eaux que ce que propose le Samsung Galaxy S5. Sous Epic Citadel (qualité maximale), l’appareil tourne à près de 45 images par seconde. Avec son grand écran, le smartphone est donc une très jolie console de jeu.
Malheureusement, cela a un coût en termes d’autonomie. En communication, l’appareil tiendra 16h34. Mais en lecture vidéo, on ne pourra compter sur lui que pendant 5h24, ce qui est très faible. C’est par exemple près de trois fois moins qu’un Sony Xperia Z3 Compact et ses 15h25. En surf Web, on passe à peine la barre des 6h. Selon nos mesures d’autonomie polyvalente, la durée de vie tombe à 4h35. La batterie 2930 mAh n’est donc pas à la hauteur des 6 pouces de l’appareil.
Mais la plus forte promesse de Sony concerne la photo. Le fabricant se vante d’avoir réalisé le « selfie phone » ultime. Si le C4 était une vraie déception sur ce point, le C5 remplit clairement le contrat. Le capteur optique de façade passe à 13 mégapixels, et ça se sent. Légèrement moins bon que l’appareil photo situé au dos de l’appareil (13 mégapixels également), il offre un niveau de détails assez rare pour les autoportraits.
Pour la partie « classique » de l’appareil photo, les résultats sont également satisfaisants. Même si le piqué n’est pas toujours excellent, le traitement de l’image fait honneur aux clichés. En basse luminosité, on perd rapidement en détails même si le logiciel rend souvent l’image acceptable. Les couleurs sont cependant un peu fades. On apprécie le grand nombre de paramètres disponibles avec un mode manuel très complet. Viennent s’y nicher – entre autres – les modes paysage, nuit, HDR, gastronomie – pour les amateurs de food porn – ou sport. Sur la partie photo, la mission est donc remplie. La partie vidéo est un peu en retrait. La stabilisation est efficace, mais l’image se trouve un peu trop déformée à cause des mouvements.
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