Sony MDR-EX750NA : la promesse
Lors de l’IFA 2015 en septembre dernier, Sony annonçait l’arrivée d’une petite paire d’écouteurs intra-auriculaires intégrant une technologie active de réduction de bruit, les MDR-EX750NA. Commercialisé au prix abordable de 180 euros, ce casque a-t-il de quoi faire peur à Bose et son QC20i, vendu 120 euros de plus ? Voici notre verdict après quelques semaines passées en leur compagnie.
Sony MDR-EX750NA : la réalité
Les EX750 ont su attiser notre curiosité lors de l’annonce de leur arrivée en septembre dernier. Ce n’est pas la première fois que Sony lance un casque à réduction de bruit active, mais c’est a priori le premier de la marque au format intra-auriculaire (de mémoire de testeur).
Le premier contact est assez bon. Les petits écouteurs sont de bonne taille et s’adaptent parfaitement à l’oreille grâce aux traditionnels embouts en silicone. Plusieurs jeux de différents gabarits sont livrés avec le casque, cachés dans la petite housse de transport.
Nous trouvons que la télécommande montée sur le câble est un peu volumineuse, mais elle a le mérite d’être bien placée. Ni trop haute ni trop basse, on la trouve instinctivement lorsqu’il est question de presser son imposant et unique bouton. Si son emplacement a de l’importance, c’est aussi parce que c’est cette télécommande qui intègre le précieux micro qui est utilisé pendant les appels téléphoniques.
On trouve à la base du câble, près de la prise jack, un petit boîtier rectangulaire. D’apparence banale, ce dernier est pourtant le centre névralgique du MDR-EX750NA puisqu’il contient la batterie (rechargeable en USB) qui alimente le système de réduction de bruit, ainsi que les composants qui font de ce casque un modèle compatible Hi-Res.
Pour rappel, cette norme établie par Sony est supposée être garante de la diffusion d’un son de qualité supérieure… à condition que la source (smartphone ou baladeur) soit aussi compatible Hi-Res et, bien entendu, que vous n’écoutiez pas des morceaux MP3 hyper compressés. Nous n’avons pas testé les capacités du casque en Hi-Res car, très honnêtement, le fonctionnement de la technologie reste assez obscur et les sources autres que Qobuz, des amplis audio/vidéo voire des baladeurs haut de gamme (majoritairement Sony) compatibles ne sont pas légion. Difficile de faire aujourd’hui de cette techno un véritable critère d’achat.
Un casque qui écoute le bruit ambiant et l’annule
La réduction de bruit active se calque sur les bruits extérieurs pour être la plus efficace possible. Le casque « écoute » l’environnement au moyen de deux petits micros cachés dans les écouteurs et, via l’électronique, crée des fréquences inverses visant à atténuer les bruits ambiants. Ils sont globalement efficaces, pas de doute, mais moins polyvalents que les Bose QC20i qui, eux, possèdent deux niveaux d’atténuations en fonction de l’environnement. On remarque d’ailleurs que, sans musique, le niveau d’atténuation sur ce Sony est moins important que celui proposé par les modèles Bose.
En tous cas, en écoute musicale, qu’ils soient utilisés dans le métro parisien ou dans un « open space », ces écouteurs proposent une bonne isolation phonique, peu importe le bruit ambiant. Mentionnons aussi que la réduction de bruit donne de bons résultats lorsqu’on utilise les EX750 comme kit mains libres pour smartphone (Android, iOS, Windows, Blackberry). La voix est bien mise en avant et on garde conscience de son environnement, pratique lorsqu’on marche dans la rue et qu’on ne souhaite pas se faire suprendre par une voiture ou un vélo.
Un son acceptable sans atténuation…
En préambule des résultats de test en écoute, mentionnons qu’on peut utiliser le MDR-EX750 aussi bien avec que sans la réduction de bruit. Bien entendu, le son n’est pas le même, mais ce mode passif permet de continuer à écouter de la musique lorsque la batterie est à plat. A noter que nous estimons l’autonomie du système de réduction de bruit active à un peu plus de 12 heures. De ce côté-là, c’est bien joué de la part de Sony !
Réduction de bruit coupée, d’après nos oreilles et nos tests, on sent clairement une grande présence des moyennes fréquences et des aigus. Les basses sont plus en retrait mais portent bien le son, sans le rendre trop lourd.
En regardant la courbe, on se rend compte qu’elle monte progressivement en puissance et en présence jusqu’au milieu des médiums pour, ensuite redescendre en pente légère dans les aigus. Cependant, ces derniers manquent de précision, de clarté et de régularité. A l’oreille, cela se traduit par des notes aigues peu présentes, des cymbales qui ne sont pas aussi percutantes qu’elles le devraient, etc.
…et bien meilleur avec !
Réduction de bruit activée, on gagne en puissance de signal (+6 dB en moyenne). Cela s’entend et cela voit sur la courbe, il est donc recommandé d’ajuster le volume sur la source, faute de pouvoir le faire depuis la télécommande. Testé dans un endroit calme, l’électronique active n’a pas eu à contrebalancer des parasites sonores trop disparates : l’occasion de pouvoir apprécier la « vraie » nature du son une fois la réduction enclenchée. La courbe garde globalement le même tracé, mais on remarque que les aigus sont légèrement plus soutenus et donc moins irréguliers. Les prestations sont meilleures avec la réduction que sans, comme c’est souvent le cas.
Testés avec des morceaux tant de rock, de rap, de métal que de classique ou d’électro, ce casque à écouteurs intras offre de bonnes prestations, mais demande un ajustement systématique de l’égalisation pour gommer la prédominance des médiums et rehausser un peu les basses et les aigus.
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