Sony KDL-65W855C : la promesse
La gamme W8 de Sony nous avait déjà impressionnés l’année dernière, lors de notre comparatif de téléviseur pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Aujourd’hui, nous testons la nouvelle cuvée 2015, avec le très grand modèle 65 pouces KDL-65W855C du fabricant japonais. Ce téléviseur figure parmi le haut de gamme de la série Full HD de Sony, annoncé à 2000 euros (mais pas encore en vente en France). Ce téléviseur compense-t-il suffisamment son manque de définition Ultra-HD par sa grande taille et sa qualité d’image ? La réponse.
Sony KDL-65W855C : la réalité
Côté design et finition, Sony change très peu par rapport à 2014. Tant mieux, car le look dessiné par Sony est un modèle de modernité et de sobriété. Les rebords de l’écran sont très fins, anguleux à souhait, les matériaux sont très bien choisis (100% métal) et la finition est tout simplement parfaite. Seul bémol : la télécommande reste très basique, c’est un peu dommage face à la concurrence.
Une fidélité d’image exceptionnelle
Nos sondes sont unanimes : la fidélité du rendu de ce téléviseur est presque sans défaut : Delta E moyen de 1,9, avec des gris très bien maîtrisés (température moyenne de 6519°K). La fidélité de ce KDL-65W855C est donc excellente (en mode Cinema Pro), et il est évidemment possible de régler à sa guise le rendu d’image, avec des options très utiles et bien pensées comme toujours chez Sony.
Attention, la dalle de cette TV reste cantonnée au gamut très classique sRGB. Les rouges et les verts seront donc moins vifs et saturés qu’avec les toutes dernières dalles équipés de la technologie Quantum Dot, capable de dépasser largement l’espace de couleur sRGB. Une option « couleur naturelle » permet toutefois de rajouter un peu de vivacité aux teintes, en dépassant légèrement l’espace sRGB sans nuire à la fidélité du rendu (Delta E de 2,06).
Très fort taux de contraste, du Direct LED contre le clouding
Le KDL-65W855C est équipé d’un rétroéclairage Direct LED (sur toute la surface de la dalle, contrairement au Edge LED, sur certains côtés de l’écran). Pour Sony, l’objectif est de réduire l’effet de clouding, ces tâches grisâtres qui peuvent apparaître sur l’écran de beaucoup de téléviseurs Edge LED. Et ça marche plutôt bien, puisque notre modèle de test, malgré sa très grande surface d’affichage, est très homogène, exempt de clouding. Seul bémol : le Direct LED éclaire moins bien les extrémités de la dalle, ce qui donne un léger effet de vignetage à l’image, surtout dans les quatre coins de l’écran.
Autre détail à signaler : le rétroéclairage Direct LED du téléviseur ne s’accompagne pas de technique de local dimming. La luminosité va donc varier sur toute la surface de la dalle de manière uniforme, et pas par zone. Quoi qu’il en soit, le taux de contraste du KDL-65W855C reste extrêmement élevé : entre 6117:1 et 7164:1 selon nos sondes et les réglages de luminosité de l’écran (dalle VA) !
Retouche d’image exemplaire
C’est particulièrement dans ce domaine que Sony s’illustre, avec une avance certaine sur toute la concurrence. La gestion des mouvements est excellente : la fluidification de l’image se fait presque sans aucun artefact visuel, et l’élimination du judder (micro-saccades) est la meilleure du genre. Pour preuve, le KDL-65W855C est pour l’instant le seul téléviseur capable d’estomper le judder dans l’un des pires films du genre (Captain Phillips), sans produire d’effet caméscope (image trop fluide). Pour cela, il est possible de régler cette gestion des mouvements dans les moindres détails (interpolation d’image et insertion d’image noire par scintillement du rétroéclairage). Un vrai plaisir. Autre réjouissance : la « création de réalité », qui est certainement le meilleur filtre du marché pour augmenter les détails d’une image Full HD, ou mettre à l’échelle une source en définition standard.
Et pour les joueurs, ce TV est aussi une réussite. En mode jeu, il peut réduire son retard d’affichage jusqu’à 35 ms, et laisse la possibilité aux joueurs de régler aux petits oignons le comportement du scintillement du rétroéclairage pour une meilleure netteté des mouvements. Ce qui mérite un petit tableau :
Audio en retrait
Côté rendu audio, c’est plutôt décevant : plutôt brouillon et en manque de basses. On s’attendait à un peu mieux. Certes, la sortie audio est puissante, et assez enveloppante avec un effet Surround appliqué, mais l’ensemble manque de clarté.
Android TV : peut mieux faire
Selon nous, Android TV est actuellement le système offrant le plus gros potentiel fonctionnel. Les menus sont clairs, fluides et réactifs. Cela dit, ce n’est pas tout rose non plus. Les applications sont plus nombreuses que sur les autres systèmes, mais beaucoup moins que sur les smartphones et les tablettes. Ensuite, le processeur du téléviseur manque sérieusement de puissance : les menus souffrent de ralentissement, et ne sont donc pas toujours fluides, et certains jeux vidéo exigeants sont presque injouables. Il reste donc beaucoup de chemin pour qu’Android écrase les systèmes concurrents, mais il a clairement le potentiel de le faire.
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