Sony KD-65X9005C : la promesse
Le X90C nous a tout de suite sauté aux yeux par son design hors norme. C’est le téléviseur le plus fin du marché : moins de 5 mm d’épaisseur sur sa partie la plus fine, mais c’est aussi le plus harmonieux dans ses formes et ses proportions. Nous avons souhaité savoir si ce modèle égalait l’excellence de certains autres modèles du fabricant en termes de rendu d’image.
Sony KD-65X9005C : la réalité
Côté design, on retrouve la même patte de Sony qui fait l’unanimité à la rédaction depuis l’année dernière. Et en 2015, si le design reste très similaire, il s’affine encore, particulièrement pour ce modèle X90C : 4,9 mm d’épaisseur, et un système de fixation qui permet de l’accrocher beaucoup plus près du mur qu’avec tout autre téléviseur. Si vous êtes plus classiques et souhaitez mettre l’écran sur un meuble, même les pieds en métal fournis avec l’écran affichent une classe et une simplicité typiquement Sony. Oui, on adore, mais attention, l’écran est tellement fin qu’il nous a paru très fragile. Impossible de l’installer seul, il faudra faire appel à vos amis les plus précautionneux.
Pas vraiment fidèle en couleur
Côté rendu des couleurs en mode Cinema Pro, ce n’est pas idéal. On a connu beaucoup mieux chez Sony. La fidélité moyenne n’est pas très bonne (Delta E moyen de 5,7 en mode BT.2020 et de 6 en gamme classique sRGB/BT.709). Les gris ne sont pas vraiment fidèles non plus, et surtout avec une température trop élevée (7375°K en moyenne). La luminosité maximale est suffisante pour assurer une bonne visibilité dans un salon très éclairé. Autre bonne nouvelle, Sony offre un mode d’affichage des couleurs compatible avec la très large gamme normalisée BT.2020. Seulement, le téléviseur ne va pas particulièrement loin dans les rouges et les verts (pas de technologie Quantum Dot notamment).
Traitement d’image un peu en retrait
Le X90C profite toujours du très bon système de traitement d’image de Sony, qui permet de supprimer efficacement les micro-saccades dans les films, sans artefact ni « effet caméscope » (trop de fluidité). La mise à l’échelle des sources Full HD est aussi très efficace grâce à l’option « Création de réalité », mais nous avons constaté un certain grain de fourmillement d’image pas très propre sur l’immense dalle 65 pouces. Rien de bien grave.
En fait, le problème, c’est que ce téléviseur n’offre pas un système de rétroéclairage aussi poussé que le KDL-65W855C que nous avions précédemment testé. L’option « Clarté » fait bien scintiller le rétroéclairage, mais il n’a cette fois que deux crans d’intensité, les deux à 120 Hz et sans réelle insertion d’image noire pour un maximum de netteté (le rétroéclairage ne s’éteint pas complètement). C’est déjà assez efficace, mais frustrant pour ce téléviseur haut de gamme, pourtant annoncé à 800 Hz comme le précédent KDL-65W855C. Pour les joueurs, le retard d’affichage est à 35 ms en mode jeu, quels que soient les réglages adoptés, un bon résultat pour un téléviseur 4K.
Contraste et rétroéclairage insuffisants
La principale faiblesse de ce téléviseur, c’est son taux de contraste et l’homogénéité de son rétroéclairage Edge LED (une barre de LED sur la longueur inférieure du TV). D’abord, Sony a choisi une dalle à technologie IPS pour équiper ce X90C 65 pouces (on ne sait pas si la version 55 pouces sera aussi IPS). Du coup, le taux de contraste chute fortement à 967:1 en mode cinéma. Certes, les angles de vision sont excellents, mais la technologie IPS est sujette au glowing lorsqu’on regarde le téléviseur de côté et qu’il affiche du noir. Ensuite, la finesse de la dalle rend visiblement très difficile la gestion de la lumière dégagée par les LED. Nous avons pu remarquer du clouding, léger mais bien présent sur notre modèle, et des fuites de lumières sur les côté inférieurs. C’est plutôt dommage pour un modèle de cette trempe.
Android TV en pointe, mais pas parfait
Nous avons déjà pu parler du système Android TV et de tous ses avantages sur les téléviseurs. Il est parmi les plus fluides et les plus polyvalents du secteur, avec pour seul réel concurrent WebOS de LG (Tizen de Samsung reste un peu en retrait). LG garde tout de même un sérieux avantage ergonomique sur Sony grâce à sa télécommande gyroscopique, beaucoup plus simple à utiliser que la télécommande tactile de Sony. Enfin, côté audio, le téléviseur ne se débrouille pas trop mal, notamment en termes de puissance, mais les audiophiles n’en seront clairement pas satisfaits, notamment à cause du manque de basses. Difficile de remplacer un vrai kit audio Hi-Fi externe.
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