Sony Cyber-shot DSC-HX20v : la promesse
A peine annoncé, un modèle de préproduction du Cyber-shot HX20 de Sony a déjà passé une semaine dans nos mains. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce compact ultrazoom nous a vraiment impressionnés. Malgré nos premières craintes sur le nombre de mégapixels intégrés – 18 Mpixels ! – il fait un sans-faute et se révèle être le meilleur compact du genre.
Sony Cyber-shot DSC-HX20v : la réalité
Tout comme le HX9v auquel il succède, le HX20v est un gros bébé joufflu. A côté d’un compact ultraslim à la TX20, ce HX20v en impose. Mais il en a dans le coffre : avec un zoom optique x20 qui va de 25 mm à 500 mm. Côté esthétique, à part quelques petites retouches, il ressemble au HX9v bis à un détail près : le zoom est bien plus rapide à se déployer.
Vif & rapide
Tandis que la version que nous avions eue en main du HX9v était un peu molle du genou, le HX20v s’allume en une petite seconde et dispose surtout d’un moteur de zoom plus rapide. A cela s’ajoute la rapidité de la mise au point et du déclenchement : en plein jour, il ne faut que 0,2 s à l’appareil pour prendre une photo. Le sentiment d’instantanéité n’est vraiment pas loin. En basses lumières, les performances sont à la baisse quand on zoome, mais en grand-angle l’appareil reste plutôt véloce.
Excellente qualité d’image
Sur une telle amplitude de zoom, l’optique ne peut être parfaite : les coins sont un peu plus mous, affichent plus de déformations et de défauts optiques en grand-angle. Il fallait bien faire le puriste et râler un peu avant d’encenser ce gros compact. Car malgré ces imperfections optiques tout à fait naturelles quand une optique va de 25 à 500 mm, le HX20v offre une qualité d’image qui fait plaisir à voir : les clichés sont bien piqués, les images riches en détail, les couleurs naturelles. Sur ce dernier point, si le rendu est moins flatteur qu’avec Canon, le renforcement naturel des clichés tend à souligner leur netteté ; entre couleurs « pop » et détails accentués, c’est une histoire de goût.
En zoomant à 100 % sur les images sur notre écran 30 pouces, on aperçoit le lissage des détails, mais la réalité fait que ces images ne seront jamais vues dans cet état. Souligner les détails est donc un plus pour assurer la netteté lors de l’impression, même en A3. Si nous ne nous faisions pas trop de soucis quant à la qualité d’image en pleine lumière, nous attendions cependant le HX20v au tournant dans les basses lumières…
Bruit numérique : le petit miracle
Inutile de mentir : quand les équipes de Sony nous avaient déclaré en conférence de presse que le capteur intégrait pas moins de 18 Mpixels, nous étions plus que dubitatifs. Non seulement de l’utilité d’une telle définition (4 896 x 3672 points), mais encore plus sur les capacités de l’appareil à juguler le bruit numérique en basses lumières.
La vérité c’est que le test nous a donné tort : s’il est plus dense en photosites, ce capteur fait jeu égal avec la génération précédente du HX9v. C’est-à-dire des clichés impeccables à 800 ISO, un bruit à peine visible à 1 600 ISO et un mode 3 200 ISO encore très exploitable. Au dessus, cela reste du domaine du très occasionnel.
En sus, l’appareil dispose d’un mode nuit spécial, appelé Extra High Sensitivity, qui combine six prises de vue pour une photo dépourvue de bruit.
Qualité vidéo : toujours au top
Si vous relisez notre test du Sony HX9v, vous y verrez que ce dernier était un peu LA référence vidéo du monde des compacts, faisant jeu égal avec nombre de reflex. Le HX20v ne change pas la donne et la qualité est toujours excellente, d’autant plus qu’on passe désormais en Full HD progressif (1 920 x 1 080 points en 50p). En fait, elle est tellement bonne qu’on en regrette presque de ne pas disposer de plus de réglages manuels et éventuellement d’une petite griffe flash pour améliorer la qualité du son – pas mauvaise, mais inférieure à un caméscope. Mais en faisant ça, il y a fort à parier que Sony ferait du mal à la vente de ses propres caméscopes.
Bon équipement
Cédant à la mode actuelle, le HX20v intègre un GPS. Comme tous les modèles intégrés aux compacts, ce GPS met un certain temps à se caler sur les signaux satellitaires et souffre un peu en zones à fortes densités urbaines. Une intégration convenable mais sans plus.
On retrouve heureusement toujours l’excellent mode panorama par balayage, un mode qui faisait déjà référence, mais qui a été encore amélioré puisqu’on peut désormais couvrir 360°. Une fonction utile aussi bien pour les vacanciers que pour certains professionnels – on pense à l’immobilier notamment. Ensuite, dans la catégorie des « toujours présents », on retrouve le mode rafale à 10 images par seconde, toujours pratique pour figer un instant.
En continuant le tour du propriétaire, on découvre un plus grand nombre de filtres créatifs – disponibles en photo comme en vidéo – et surtout un généreux écran affichant 921 000 points et surtout doté de bons angles de vision.
Rien n’est parfait dans ce monde
Avec un tel potentiel, et considérant le fait que Sony ne dispose d’aucun compact expert, nous aurions apprécié de pouvoir shooter en RAW. Cela n’aurait concerné qu’une petite minorité de clients, mais c’est toujours bon à prendre. Ensuite, il est regrettable que Sony persiste à livrer des chargeurs propriétaires qui se branchent directement sur l’appareil : dans le cas où vous achetez une seconde batterie pour un voyage par exemple (une batterie recharge dans la journée pendant que la seconde vous accompagne dans l’appareil), il faut acheter en sus un bloc externe pour recharger la batterie sans l’appareil.
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