Sony Cyber-shot DSC-HX200v : la promesse
Si Fujifilm aligne des dizaines de modèles de bridges allant de 100 à 700 €, Sony a toujours été peu prolixe en la matière. La preuve : le HX200v est le seul bridge au catalogue du fabricant japonais. Mais quitte à n’en avoir qu’un seul, les ingénieurs de la marque ont fait en sorte qu’il soit au top.
Sony Cyber-shot DSC-HX200v : la réalité
Avec un poids de 582 grammes et un look à la fois discret et moderne, le Cyber-shot HX200v offre une belle qualité de fabrication sans rentrer dans le jeu du “je suis presque un reflex” du Fujifilm X-S1. Le HX200v assume son statut de bridge et sa finition est très plaisante. Seul regret : le viseur ne sert pas à grand-chose tant il est étriqué. Si vous souhaitez vraiment un viseur, préférez un X-S1 ou un bon reflex !
Capteur d’image : le savoir-faire
Le HX200v dispose du même capteur d’image que le HX20v, un CMOS Exmor-R de 18 Mpix. Comme nous l’écrivions lors du test du HX20v, ce capteur est excellent : malgré la densité de pixels, le bruit numérique est vraiment bien maîtrisé et les performances en rafale toujours excellentes – 10 images par secondes ! Côté image, c’est du Sony : des images bien piquées aux contours renforcés, mais des couleurs un poil trop neutres.
Bonne plage optique
Avec un grand angle de 27 mm et une puissance de zoom x30, le HX200v couvre la plupart des besoins photographiques, voire la totalité des besoins familiaux. A l’exception, bien sûr, du portrait : avec un petit capteur et une optique zoom, impossible de réaliser une belle image avec arrière-plan flou – pour cela, il vous faudra un hybride ou reflex et une optique très lumineuse.
Si le grand angle n’est pas le plus large de la compétition, ce n’est pas bien grave : non seulement la différence est assez faible entre 24 et 27 mm, mais surtout cela évite les images trop déformées. En bout de zoom, les images sont plutôt molles, mais la stabilisation étant de bonne facture, vos clichés seront nets.
Le mode Nuit fonctionne vraiment
Sur la molette de l’appareil figure un logo doré : le mode Nuit. Dans ce mode, l’appareil capture 6 clichés qu’il passe à la moulinette pour ressortir une image pleine définition théoriquement exempte de bruit. Pour une fois, le contrat est parfaitement rempli : par le truchement d’algorithmes efficaces, le HX200v est à même de sortir des photos de nuit parfaitement nettes et bien exposées à main levée. Si le procédé d’assemblage des images en mode Nuit a été inventé par Casio, Sony se place ici à un tout autre niveau.
L’atout vidéo
Au risque de nous répéter, le savoir-faire de Sony en matière de capteurs confère au fabricant une certaine avance en matière de traitement d’image. Couplée à sa maîtrise historique de la vidéo – leader sur le segment broadcast, Sony est aussi le premier vendeur de caméscopes – cela donne une domination très nette en matière de vidéo. Les images sont très fluides, la dynamique large et l’encodage impeccable.
Ecran de haute volée
La bataille des prix faisant rage, il n’est pas rare de voir des bridges affublés d’écrans médiocres, oscillant entre 230 000 et 460 000 points. Sur ce plan ce HX200v joue à fond sa carte d’appareil haut de gamme – 470 € tout de même – et s’équipe d’une dalle de 921 000 points qui affiche des images très flatteuses et des noirs vraiment noirs. A défaut de couleurs justes, on profite d’une belle définition et d’images qui claquent.
A la recherche d’une touche colorimétrique
Qu’on se le dise ! Les couleurs parfaites n’existent pas et les appareils photo ne sont pas neutres. Les ingénieurs programment puces et algorithmes afin d’obtenir une interprétation de la réalité. C’est ici à notre sens une des dernières faiblesses de Sony qui, bien souvent, se contente de fichiers neutres – voire trop neutres – là où les concurrents (notamment Fujifilm, Olympus et Canon) apportent leur touche dans la colorimétrie.
Le seul vrai défaut de cet appareil est donc son manque de courage dans l’interprétation des couleurs, défaut contrebalancé par des modes artistiques bien faits et, pour le coup, plus engagés. On note au passage que Sony est le seul fabricant à laisser une marge de manœuvre dans l’intensité des filtres artistiques (faible, moyen ou fort).
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