Sony HDR-AS50 : la promesse
La HDR-AS50 est la nouvelle petite action-cam de Sony. Commercialisée autour de 220 euros, elle cible les utilisateurs pour lesquels les promesses de Sony ont de l’importance. En l’occurrence, une très belle qualité d’image Full HD (la caméra fait l’impasse sur la 4K), notamment grâce à un stabilisateur d’image intégré. D’autres atouts entrent en ligne de compte, tel que son poids (83 grammes) ou encore sa technologie Wi-Fi, cette dernière permettant d’avoir un retour d’image sur l’écran de son smartphone. Nous avons mis cette action-cam à l’épreuve, sur routes et lors de balades en VTT. Verdict.
Sony HDR-AS50 : la réalité
À 219 euros très exactement, le prix de la HDR-AS50 ne semble a priori pas exorbitant pour un produit de grande marque. Mais d’entrée de jeu nous sommes frustrés par la pauvreté des accessoires inclus. Sony livre le caisson étanche (60 mètres) ainsi qu’un adaptateur qui permettra de monter son modèle avec des supports concurrents, notamment ceux de GoPro… et c’est tout. Décevant à ce niveau de prix.
Du coup, nous avons demandé au constructeur de nous livrer le support pour guidon (réf. VCT-RBM1), tout de même vendu 35 euros en option. Il nous a toutefois permis d’installer la HDR-AS50 sur un VTT. Tant bien que mal d’ailleurs puisque ce système utilise une sorte de sangle en plastique sur laquelle il faut tirer (très) fort pour que la caméra tienne bien en place.
Nous sommes convaincus qu’un mécanisme à vis aurait été bien plus simple et plus élégant à mettre en place, mais passons, nous y sommes parvenus.
Dans cette installation, la caméra étant équipée d’un pas de vis en dessous, il n’est pas indispensable d’utiliser le caisson, sauf dans deux cas de figure. Le premier est la crainte d’abîmer la caméra par des projections de terre, de cailloux… ou lors d’une chute. Le second vise à protéger la HDR-AS50 d’éclaboussures ou de la pluie.
Une application simple et réactive
À ce stade, on en profite pour associer la caméra en Wi-Fi avec le smartphone via l’application Sony PlayMemories. Une opération très simple à réaliser, qui se limite à scanner un flash code présent à l’intérieur du cache de la batterie de la caméra.
Classique, l’application permet de s’assurer de bon cadrage de l’image depuis son smartphone, de déclencher ou de stopper l’enregistrement, mais aussi de paramétrer la caméra. Les options ne sont pas infinies, mais il est autrement plus confortable de passer par l’application que par les petits boutons et le petit écran de la HDR-AS50. Nous l’avons testée aussi bien au format XAVC 1080p à 60 ips qu’en MP4 720p à 120 ips. Dans les deux cas, mieux vaut prévoir une carte mémoire performante (MemoryStick Micro ou Micro SD/SDHC/SDXC) car le débit de données est d’environ 25 Mbits/s et de capacité suffisante. Une vidéo de 5 minutes fera ainsi environ 1 Go. À noter que l’autonomie de la batterie tourne autour d’1h40 en Full HD, ce qui est plutôt dans la moyenne haute.
Une jolie image Full HD, parfois un peu saturée
Nos tests ont donc été menés sans le caisson, l’occasion de constater par ailleurs que le son est assez bon. Évidemment, lorsqu’on roule, le vent fouette le micro stéréo et on n’entend pas chose. Mais à l’arrêt, l’absence de caisson permet d’enregistrer les échanges qu’on peut avoir avec ses partenaires de balade.
Le rendu de la vidéo est plaisant, mais pas époustouflant pour autant. En fait la colorimétrie est assez juste, bien que parfois un peu saturée. On est même assez surpris par la capacité de la caméra à gérer des conditions complexes. Dans l’image ci-dessus on voit que les contre-jours sont bien gérés. Dans l’image ci-dessous, les teintes de vert ou de jaune, tout comme les nuages grisonnants sont bien perceptibles. En revanche, la zone de mise au point nous paraît un peu « courte » malgré les promesses faites autour du processeur Bionz X, censé gérer justement le piqué de l’image.
Au premier plan, les brins d’herbe sont bien perceptibles, tout comme les cailloux. Mais à 5 mètres environ de notre position, l’image est beaucoup plus brouillonne. Nous attendions un peu mieux de cet objectif Zeiss Tessar dans ces conditions plutôt bonnes.
De son côté, l’efficacité du stabilisateur est avérée, en tout cas sur route. Évidemment, sur un chemin de terre, fixée sur un guidon de VTT, cette technologie SteadyShot ne fait pas de miracle. En revanche sur la route, les secousses sont bien amoindries. Dès lors, on peut imaginer que le rendu sera encore amélioré dès lors que la caméra sera installée sur une perche ou un casque de ski.
Toujours sur la route, l’image ci-dessus nous permet de constater l’absence de franges, cette trainée violacée qui borde le contour des objets, et qu’on repère souvent très bien entre une maison (ou un arbre) et un ciel bleu par exemple. Ici, le phénomène est plutôt bien maîtrisé. L’optique à f2.8 n’y est d’ailleurs sans doute pas pour rien.
Saluons également la capacité de l’électronique à gérer les basses lumières. Dans cette séquence filmée en scooter dans un tunnel, la colorimétrie n’est pas aberrante et ce, en dépit des tremblements. Surtout, le bruit numérique est très contenu… quelque peu, il est vrai, au profit d’un fort lissage. Un bon point quoi qu’il en soit pour ce capteur Exmor R (rétroéclairé) qui fait un travail honorable. En revanche, dans cette séquence un peu rapide, le processeur Bionz X gère bien son affaire : nous n’avons constaté aucune saccade.
Des clichés propres
Nous avons également testé le mode photo de cette action-cam. Les clichés de notre mire de test sont propres et le rendu du mode ultra grand-angle est assez amusant, même si on note un fort effet de vignetage.
Les photos prises en extérieur sont flatteuses elles aussi.
Le rendu est forcément moins bon en basse lumière, même si, comme pour la vidéo, le bruit numérique est relativement bien maîtrisé.
PlayMemories Home : un peu trop sommaire
Quand vient l’heure du montage de vos vidéos, Sony propose le logiciel PlayMemories Home, compatible Mac OS et Windows. Un programme très léger à télécharger sur le site de Sony (17 Mo environ), mais qui se limite aux fonctions de base.
Le menu d’accueil est assez simple et on importe sans trop chercher le ou les dossiers dans lesquels sont stockées les vidéos. À droite, quelques icônes donnent accès aux fonctions. Convertir des fichiers photo, créer des disques… nous nous sommes surtout intéressés à la fonction modifier/convertir des vidéos.
Là encore, on trouve les fonctions essentielles pour couper des vidéos, en associer plusieurs entre elles en quelques clics, ou encore effectuer une conversion en MP4.
Il y a bien la fonction « créer une vidéo multiple » qui permettra d’associer deux fichiers vidéo, façon « Picture-in-Picture » pour un rendu encore plus dynamique d’une séquence filmée deux fois, sous deux angles différents, ou encore avec deux caméras simultanément.
Mais c’est surtout la fonction « modification multiple » qui sera la plus utilisée lors du montage. C’est là qu’on retrouve notamment la possibilité d’enrichir les vidéos avec de la musique et des légendes. Mais aussi leur conférer un côté amusant en créant des boucles, des ralentis ou, à l’inverse, des séquences en accéléré.
(Crédits photos : David Nogueira)
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