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Test Sony Alpha a6000 : l’hybride familial accessible et efficace

Facile à utiliser, complet et performant, l’Alpha a6000 est un hybride très équilibré. Mais il manque un peu de magie.

L'avis de 01net.com

Sony Alpha 6000

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

4 / 5

Réactivité

4 / 5

Ergonomie et finition

3.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Autres critères et mesures

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 16/10/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Alpha 6000

Monture (baïonnette) Sony E
Format de capteur APS-C
Définition du capteur 24.3 Mpx
Type de capteur CMOS Exmor
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Sony Alpha 6000 : la promesse

Les NEX ont disparu. Ou presque : si le nom a disparu des étals de Mr Sony, le format a perduré et voici que le successeur du NEX 6 s’appelle… Alpha a6000. Un boîtier qui reprend les forces de son aïeul, à savoir un gabarit réduit et un viseur électronique le tout dans un boîtier pas trop cher. Pragmatique, Sony n’a pas cherché à impressionner sur le plan technologique mais à réaliser la parfaite alchimie prix/performances. Pari réussi ?

Sony Alpha 6000 : la réalité

Le capteur 24 Mpix de cet Alpha A6000 est bon et ce n’est pas une surprise. Cela fait désormais 3 ans que Sony compte un capteur APS-C de 24 Mpix à son catalogue. Introduit avec l’Alpha A77 premier du nom, le capteur a eu le temps d’être peaufiné jusqu’à la moelle. Ce nouveau modèle intègre une myriade de collimateurs AF dont nous vous parlons plus loin. Les images sont totalement dépourvues de bruit jusqu’à 800 ISO, quasi parfaites à 1600 ISO et toujours très bonnes à 3200 ISO. 6400 ISO restent jouables en RAW. Outre le bon niveau de détails, nous avons apprécié le traitement de l’image qui conserve un certain niveau de détails – Sony a tendance à lisser très fort quand la lumière se fait la malle et l’a6000 est moins violent que d’habitude dans ce rayon.
Pour révéler le potentiel de ce capteur nous avons utilisé le E 35 mm f/1.8 (SEL35F18), une focale fixe de plutôt bonne qualité équivalente à un 50 mm. C’est véritablement avec cette optique que nous avons pu avoir un aperçu du vrai potentiel du capteur. Pourquoi ? Tout simplement parce que le zoom livré en standard ne brille pas par ses performances…

Zoom kit médiocre

Testé avec le 16-50 mm et le 35 mm, l’a6000 donne des résultats très différents qui permettent de se rendre compte des limites du 16-50 mm : petit, léger, motorisé et pas cher, il est un peu logique que ce zoom ne soit pas le meilleur du monde optiquement parlant. Le hic c’est que le capteur 24 Mpix, excellent au demeurant, a vraiment besoin d’une bonne optique pour donner la pleine mesure de ses compétences. Attention, le 16-50 mm n’est pas à jeter à la poubelle, il rend de vrais services en terme de compacité. Contrairement au zoom kit des reflex, sa petitesse permet à l’a6000 de rester très compact et donc d’être facilement glissé dans un sac à dos/à main. Le 16-70 mm F4 de Sony est une alternative de qualité, un zoom qui révélera les performances de ce capteur mais il coûte 999 € nu (ou 750 € si vous achetez le kit Alpha a6000 + 16-70 à 1400 €), mais cela plombe sacrément le budget.

Un autofocus très performant, déclenchement plus erratique

Outre ses bonnes performances en matière de montée dans les hautes sensibilités, le capteur de cet a6000 intègre surtout un grand nombre de collimateurs d’autofocus : 25 dits « de phase » et 179 dits « de contraste ». Répartis sur quasiment toute la surface du capteur, contrairement à la compétition qui les concentre au milieu du capteur, ces points de mesure de la mise au point rendent l’appareil redoutable. Couplé à des algorithmes d’analyse des mouvements, cet AF désormais appelé « 4D Focus » par Sony qui n’est jamais avare en dénominations marketing est sans doute l’un des deux systèmes les plus efficaces et réactifs du marché. L’a6000 « accroche » tout ce qui bouge et la mise au point se fait instantanément. Mieux, l’AF suit les mouvements du sujet de manière précise, ce qui était jadis l’apanage de boîtiers bien plus chers. Seul bémol : des ralentissements aléatoires au déclenchement.

Rapide à l’accroche, mais lent au réveil

Certains sont déjà sortis du lit que le réveil sonne à peine. D’autres lambinent davantage : l’Alpha a6000 est de ceux-ci. Il lui faut plus de deux secondes pour sortir de sa léthargie et ce quelle que soit l’optique qui lui est greffée. Avec l’optique kit, on frôle les 3 secondes ! Rapide à faire la mise au point, l’a6000 l’est aussi à déclencher… sauf en quelques occasions, erratiques, où Monsieur prend son temps. Ce n’est pas tout le temps mais on peut occasionnellement rater une ou deux images. Impensable sur un Olympus OM-D !

Vidéo débrayable, qualité d’encodage

Sony est, avec Panasonic, l’un des leaders dans le domaine de la vidéo. Sans prétendre être un appareil pro, l’Alpha a6000 joue une excellente partition. On note la possibilité de gérer le débit des vidéos selon la qualité recherchée et celle de gérer manuellement tous les paramètres (exposition, ISO) même en plein milieu d’un film. En haute qualité les fichiers vidéo sont riches, les trames fluides et les couleurs agréables, quoi qu’un peu froide en mode de base. Seul manque mais logique au vu du positionnement tarifaire : la 4K. Sur ce plan, Panasonic mène la danse avec déjà 3 appareils qui proposent ce format vidéo (GH4, FZ1000 et le tout nouveau LX100).

Exit le tactile

Sony a du mal avec le tactile. Aussi, plutôt que d’implémenter un mode bancal, genre AF tactile mais impossible de naviguer dans les menus, Sony y est allé de manière radicale : l’écran LCD de 921.000 point n’est tout simplement pas tactile du tout. Si certains peuvent le regretter, cela a au moins l’avantage de faire baisser le prix du boîtier.

Viseur électronique & petit prix pour boîtier pragmatique

Doté d’un viseur électronique plutôt pas mal, l’a6000 est un genre de successeur du NEX6… en moins cher. Dégotable à 550 euros boîtier nu et à seulement 670 euros avec le 16-50 mm, c’est sans nul doute l’hybride offrant le meilleur rapport polyvalence/équipement/prix que Sony ait jamais sorti. En faisant le tri dans les technos, en limitant la qualité de certains composants (écran et viseur classiques, etc.) Sony a cherché à développer un boîtier de raison, un boîtier qui soit imbattable du point de vue du marché. Et en cela le pari est réussi. Le revers de la médaille ? Il lui manque la technologie (4K ? Super écran ? Super viseur ? ) qui lui permette de sortir du lot, ou ce petit truc qui sent bon la magie, comme le design rétro des boîtiers Fujifilm, la petitesse du Panasonic GM1, etc.

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