Sonus Faber Pryma : la promesse
Dans la famille des casques hauts de gamme, le Pryma en impose. Fabriqué à la main en Italie et conçu tout en matériaux nobles, il emprunte clairement les codes de la couture et de la maroquinerie. Mais à 500 euros est-il pour autant un choix raisonnable ?
Sonus Faber Pryma : la réalité
Conçu par World Of McIntosh et fabriqué à la main dans les ateliers italiens de Sonus Faber, le Pryma est issu de marques qui comptent parmi les plus prestigieuses de la hi-fi. Ajoutez à cela un ingénieux placement de produit dans le film accompagnant Lemonade, le dernier album en date de Beyoncé, et vous obtenez l’un des casque les plus tendance du moment.
Il faut dire que dès l’ouverture de la luxueuse boîte, on est impressionné par la qualité de fabrication de l’appareil. Il se compose en trois parties : un arceau et deux écouteurs. Il faut en effet fixer ces derniers sur le premier – grâce à un original système inspiré par les crans d’une ceinture – pour donner forme au casque. Les écouteurs sont, eux, moulés en aluminium et recouverts d’une peinture laquée magnifique. Le tout respire la qualité d’assemblage. Aucun doute, le premier effet du Pryma est réussi.
Joli, mais peu ergonomique
Question ergonomie, le Pryma n’est en revanche pas le modèle le plus pratique du marché. Le système de fixation ne permet pas de changer la taille du casque à la volée grâce à un arceau auto bloquant classique. Ici il faut prendre le temps de pivoter le système d’attache et choisir le cran le mieux adapté ; un peu fastidieux.
Bien que les oreillettes soient facilement détachables grâce à un ingénieux système de fixation par aimant, on est malgré tout déçu par leur confort limité. Pas assez larges, elles ont en effet tendance à compresser les oreilles. Au bout d’une heure, on a suffisamment mal pour ôter le casque et faire une pause. Il faut dire qu’avec 346 grammes, le casque fait partie des poids lourds de sa catégorie.
Enfin, étant donné que les deux écouteurs sont séparés, les fils doivent se connecter à chacun d’entre eux, ce qui entraîne souvent leur enchevêtrement. Sur l’un des deux fils une télécommande permet de contrôler seulement la lecture, sans possibilité d’agir sur le volume.
Pas très fidèle, mais un son agréable
Mais le Pryma se rattrape-t-il sur le son ? A ce prix-là et avec des marques aussi réputées dédiées à sa conception et à sa fabrication, ce serait la moindre des choses. Autant être clair tout de suite, il existe certainement des modèles plus performants a prix égal ou moindre. On pense notamment à ceux d’une marque comme AKG, souvent très fidèles quant à leur restitution sonore.
Même avec ses imposants transducteurs de 40 mm, le Pryma n’est pas le plus neutre des casques, mais il n’est pas désagréable pour autant. Sa signature sonore est en effet (un peu) tournée vers les médiums, créant ainsi un déficit du côté des basses et des aigus.
Parfait pour le rock, agréable pour la musique classique, ce casque sera moins à l’aise avec le hip-hop et la musique électronique gavés de basses. Votre cerveau ne sera donc pas complètement décollé de vos deux oreilles, mais il reste possible de pallier ces déficiences par une simple égalisation, surtout du côté des aigus et pourquoi pas en baissant un peu les médiums sous le 0 dB.
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