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Test Sonos Beam : que vaut cette barre de son qui intègre Alexa ?

Cette barre de son compacte est la première à intégrer un assistant vocal. Mais fournit-elle pour autant de bonnes prestations sonores, aussi bien en usage télé qu’en musique ?

L'avis de 01net.com

Sonos Beam

Les plus

  • + Compacité
  • + Compatibilité avec des dizaines de services de streaming
  • + Convaincante pour un usage télé

Les moins

  • - Pas l'appareil le plus performant de Sonos pour écouter de la musique
  • - La configuration a pris un coup de vieux depuis l'arrivée du HomePod

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 27/06/2018

Voir le verdict

Fiche technique

Sonos Beam

Nombre de Canaux 3
Caisson intégré Non
Caisson externe Non
Label THX Non
Voir la fiche complète

Sonos à l’offensive. En à peine plus d’un an, la société a présenté pas moins de trois nouveaux produits. Après la Playbase et la One en mars et octobre 2017, le constructeur américain a dévoilé le 5 juin dernier sa Beam, une nouvelle barre de son dédiée aux téléviseurs. Nouvelle car la marque propose déjà deux produits dédiés à la télévision : la Playbar (qui date déjà de 2013) et la récente Playbase.

Seul bémol, malgré leur ingéniosité (surtout concernant la Playbase), ces produits restent plutôt encombrants et se marient surtout aux téléviseurs de large diagonale, assortis d’intérieurs où l’espace disponible n’est pas un problème. Sauf que les domiciles situés dans les grandes villes sont rarement tous des lofts de 500 m² avec terrasse sur le toit. C’est là qu’intervient la Beam, une barre de son compacte ne mesurant que 65 cm de largeur, 6,8 de hauteur et 10 de profondeur. Des dimensions qui lui permettent d’être 60 % plus compacte que sa grande sœur la Playbar. Le prix suit la même tendance: pour se procurer une Beam, il faut débourser 449 euros, contre 799 pour une Playbase ou une Playbar.

Un style discret et réussi

Sur le plan du design et de la conception, la Beam est une réussite. Disponible en noir ou en blanc, l’appareil affiche un style discret. La partie supérieure est en plastique de bonne qualité et intègre les commandes tactiles de lecture : pause, volume et activation des cinq microphones disposés dans la même zone. Le reste de l’appareil est, quant à lui, habillé d’un tissu de bonne facture à la maille suffisamment serrée pour ne pas laisser apparaître les haut-parleurs.

LM/01net.com – Les boutons de commande et le micro dédié aux assistants vocaux.

Le choix et l’emplacement de ces derniers sont assez particuliers. Sonos a intégré tout d’abord quatre woofers chargés des basses, deux en façade et deux disposés à 45 degrés au niveau des coins arrondis de l’enceinte. Cela permet d’obtenir une image stéréo qui, si elle n’équivaut pas à celle obtenue grâce à deux vrais baffles séparés, a le mérite d’être perceptible et convaincante. Au centre, en façade, se trouve un unique tweeter, dédié de son côté aux aigus et censé s’occuper des dialogues, essentiels pour une enceinte conçue pour accompagner un téléviseur.

Du HDMI pour allumer votre télé grâce à Alexa

A l’arrière, on trouve un bouton dédié à la configuration et la connectique : alimentation, prise Ethernet et… HDMI. Alors que la Playbar et la Playbase ne proposaient qu’un port optique, la Beam fait enfin le choix judicieux de la connectique HDMI pour être reliée au téléviseur. Cela permet à l’enceinte de pouvoir, par exemple, commander l’allumage ou l’extinction du téléviseur, mais aussi d’en contrôler son volume. Il suffit de le demander à Alexa qui répond toujours présent grâce aux microphones suffisamment sensibles embarqués par la Beam. Il faut cependant que votre téléviseur dispose d’un port HDMI-ARC (Audio Return Channel) qui s’est généralisé sur les modèles commercialisés ces cinq dernières années. Si votre écran est trop vieux, Sonos fourni dans la boîte de la Beam un adaptateur HDMI-optique qui permet de transmettre le signal sonore, mais vous prive de facto de l’utilisation des fonctionnalités ARC et donc des commandes vocales. 

LM/01net.com – La connectique à l’arrière de la Beam.

Le processus d’installation est toujours aussi bien documenté de la part de Sonos et se fait à travers l’application qui vous guide pas à pas. Si l’on ne rencontre aucune difficulté particulière, il faut compter tout de même un bon quart d’heure pour en arriver au bout. Jusqu’à présent, on avait trouvé le système de configuration de Sonos exemplaire, mais ça, c’était avant l’arrivée du HomePod d’Apple. Ce dernier nous a vraiment bluffé quant à son installation ultra rapide. Difficile pour Sonos évidemment de lutter contre le système très intégré d’Apple où chaque appareil conçu par ses soins communique du mieux possible pour simplifier la vie de l’utilisateur.

La configuration prend un coup de vieux à cause du HomePod

En revanche là où Sonos peut clairement progresser, c’est dans la configuration Trueplay. Cette fonctionnalité ajuste au mieux l’acoustique des enceintes de la marque en fonction de l’intérieur dans lequel elle se trouve. Cela permet d’avoir une qualité sonore optimisée selon la forme de la pièce et la configuration des meubles. Sauf que pour y parvenir il faut passer par deux processus qui ne fonctionnent d’ailleurs qu’avec un iPhone ou un iPad. Pendant que l’enceinte émet une série de sons durant une petite minute, il faut d’abord se promener dans la pièce smartphone ou tablette à la main pour analyser les réverbérations. II faut ensuite se mettre à sa place préférée sur son canapé pour que l’enceinte s’ajuste au mieux à la configuration dédiée au visionnage de films ou de séries.

Le système est très efficace, Sonos l’avait prouvé dans le passé et en fait encore une fois la démonstration avec la Beam. Là n’est pas la question. Avec le HomePod, tout cela se fait aussi de manière automatique avec l’analyse de l’environnement en temps réel. Plus la peine de passer par le processus requis par la Beam pour y parvenir. Jusqu’alors champion de l’installation facile – ou du moins très bien guidée – Sonos prend donc un coup de vieux avec l’arrivée dans ce même domaine d’Apple. La bonne nouvelle est que la société travaille à un système Truplay équivalent à celui d’Apple, selon l’interview donnée par son PDG Patrick Spence à The Verge, le 15 juin dernier.

Excellent pour accompagner la vidéo, un peu moins en musique

Qu’obtient-on une fois toute cette mise en place effectuée ? Tout d’abord un résultat plutôt flatteur lorsqu’il s’agit de regarder la télévision. Ici, Sonos tient sa promesse, les dialogues sont clairs et très compréhensibles. Les scènes d’actions sont soulignées par des basses efficaces qui savent se faire sentir quand il le faut. Pour ceux qui veulent aller un peu plus loin que le simple rendu stéréo et voix centrale (3.0) offert par la Beam seule, on peut lui ajouter deux Play:1 pour obtenir un effet 5.0 très efficace. Les puristes lui ajouteront même un caisson pour arriver à un véritable 5.1. Pour la première configuration, il faudra toutefois débourser 358 euros de plus. Quant au pack proposant une Beam, un caisson de basse Sub et deux Play:1 pour obtenir un effet 5.1, il coûte quant à lui 1 606 euros.

LM/01net.com – Un tissu habille la face avant de l’enceinte.

Question musique, on est un petit peu plus mitigé. Avec quatre woofers dédiés aux basses et un tweeter pour les aigus, on manque forcément un peu de médiums. Dès que les chansons deviennent complexes, avec par exemple de nombreux instruments qui entrent en scène, l’enceinte a du mal à donner du relief à l’ensemble. Ces instruments ne se détachent pas suffisamment les uns des autres pour bien les distinguer. Bref, le résultat est globalement satisfaisant, mais manque indéniablement de détails. Pour ce type d’usage, on lui préfèrera le rendu de deux Sonos One couplées en stéréo.

La seule offre compatible avec tous les services de streaming

Les appareils Sonos ne seraient pas grand-chose sans l’application qui leur est dédiée, la Beam ne déroge pas à la règle. Depuis son smartphone (ou sa tablette) on pourra ainsi accéder à deux fonctionnalités spécialement pensées pour un usage télé. La première est baptisée « amélioration vocale » et met en avant encore un peu plus les dialogues. La seconde, « Mode son nocturne » est plus convaincante et permet de limiter les variations de volume sonores typiques par exemple des films d’actions. De quoi éviter de réveiller votre voisin, votre conjoint ou votre enfant qui dort dans la pièce d’à côté.

C’est également au travers de l’application qu’on pourra gérer les 53 services de streaming disponibles sur les enceintes Sonos, sans conteste l’offre la plus large du marché. C’est certainement l’une des qualités que l’on préfère lorsqu’il s’agit de Sonos : l’agnosticisme. On pourra aussi bien utiliser Spotify, Apple Music, Deezer, Amazon Music, Soundcloud, Google Play Music, Tidal, etc. Cette richesse n’est pas limitée aux seuls services de streaming puisqu’en plus d’Alexa – que nous avons déjà testée par le biais de l’Echo – l’Assistant Google arrivera sur la Beam en cours d’année.

Autre fonctionnalité qui fait également preuve d’ouverture : la compatibilité AirPlay 2 que nous n’avons pas encore pu tester de manière définitive, mais qui sera disponible lors de la commercialisation de l’enceinte le 17 juillet prochain. Grâce à elle, on pourra diffuser directement sur la Beam des chansons provenant de l’application Musique de son iPhone plutôt que d’avoir à passer par l’application Sonos.

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