Une paire d’écouteurs true wireless signée Beats à moins de 90 euros ? C’est la performance que réussissent ces Solo Buds. Pour y parvenir, la marque a malgré tout fait de nombreuses concessions sur des fonctions appréciées sur les autres modèles de la marque.
L’absence la plus visible est bien évidemment celle d’une batterie dans l’étui de rangement, qui perd donc ici son qualificatif de rechargement. Il sert donc simplement à protéger les écouteurs pour les transporter et les recharger uniquement quand on connecte son port USB-C (on peut d’ailleurs les recharger depuis un smartphone). Aucun câble n’est fourni dans la boîte, on utilisera donc plutôt celui livré avec son téléphone.
Mais ce qui pourrait apparaître comme le défaut majeur de ces Solo Buds, ne l’est finalement pas tant que ça. Pour pallier ce manque, Beats a doté ses écouteurs d’une autonomie rarement vue dans ce segment : 18 heures. Même en les utilisant intensément lors de notre test, nous avons effectivement constaté que la promesse était tenue, nécessitant simplement une recharge de temps à autre, sans jamais avoir peur de tomber en panne. Cependant, aucun voyant sur les écouteurs n’indique le niveau de batterie, il faut pour cela se fier à un signal sonore descendant ou l’interface de son smartphone pour constater qu’il est temps de les brancher.
Pas de batterie, donc très compacts
Cette absence de batterie, permet à Beats d’en tirer un avantage : le boîtier est extrêmement compact et léger par rapport à d’autres modèles : 66 mm x 35 mm x 24 mm pour 22 g. Même dans une poche de jean, on sent à peine sa présence. Les plastiques utilisés sont en revanche basiques et très durs, ils adorent également les traces de doigts.
Quatre tailles d’embouts sont livrées avec les Solo Buds, permettant de trouver sans problème celle qui correspond à ses oreilles. Ils sont du même type que ceux des AirPods Pro, semi intra-auriculaires. Rien à reprocher sur ce point, ils sont très confortables et peuvent ainsi être portés pendant des heures sans aucun problème. La pratique sportive ne leur fait également pas peur, ils tiennent en place et Beats assure qu’ils résistent sans problème à la transpiration, bien qu’ils ne bénéficient officiellement d’aucun certification IP.
Des boutons personnalisables
Un bouton physique est disposé sur chaque écouteur pour contrôler plusieurs paramètres. Une pression brève met la musique en pause ou en lecture. En maintenant appuyé, on déclenche Siri sur un iPhone, mais il est également possible de configurer ce geste pour contrôler le volume : écouteur gauche pour le baisser, écouteur droit pour l’augmenter ; ou l’inverse. Pour cela, il faudra passer par l’application Beats sur Android, ou directement par les réglages système sur iOS.
Une détection automatique est proposée, mais elle ne sert qu’à transférer la musique de son appareil vers les Solo Buds quand on les porte. La lecture ne se met pas en pause si jamais vous les retirer un instant. Autre défaut, ils ne sont pas multipoint ; pour écouter de la musique depuis un autre appareil, il faut donc les connecter manuellement à chaque fois, même sur un appareil Apple. L’utilisation est donc beaucoup moins fluide qu’avec des AirPods lorsqu’on alterne entre plusieurs terminaux.
Pas d’audio spatial
Si le système intra-auriculaire protège passivement en partie des bruits extérieurs, il ne faut compter que sur lui, Beats n’ayant pas jugé bon à ce prix d’embarquer de réduction de bruit active. Dommage, car des concurrents dans la même gamme de prix le font. Et même si elle est moins efficace que sur des modèle haut de gamme, elle reste partiellement utile. Notons que ce choix permet malgré tout de préserver justement l’autonomie des écouteurs.
Beats a également rogné sur les fonctionnalités audio, en choisissant de ne pas implémenter la gestion de l’audio spatial quand d’autres modèles de sa gamme en bénéficient pourtant. C’est l’une des signatures des derniers modèles audio d’Apple qui disparaît donc là aussi.
Où sont les basses ?
L’autre signature que l’on ne retrouve pas non plus sur ces Solo Buds est quant à elle purement audio. Depuis quelques années maintenant, on sait que Beats lorgne un son plus équilibré avec ses appareils, beaucoup moins basseux qu’à ses débuts, comme en témoigne le récent casque Solo 4. Ces true wireless n’échappent pas à la régle, mais cela sonne plus comme un défaut que comme un réel choix. On se surprend même, pour la première fois avec un produit de la marque, à se dire que les Solo Buds manquent terriblement de basses fréquences.
Cela est d’autant plus dommage que le reste du spectre sonore est plutôt bien équilibré. Les médiums et les aigus sont riches et détaillés, mais ce manque de basses, voire de bas médiums, produit un manque de profondeur et parfois même de chaleur dans les voix les plus graves. Certains styles musicaux en pâtissent, la marque cofondée par Dr. Dre se trouve ainsi en difficulté sur le hip-hop par exemple, où l’on regrette même les basses parfois hypertrophiées de ses anciens produits.
Dernière déception, la qualité de la fonction mains libres en appel. Tout juste correcte en environnement calme, elle se retrouve complètement dans les choux dès que du bruit se fait sentir alentour. Au point que notre interlocuteur n’entendait presque plus notre voix.
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