La photographie a ceci de beau qu’il existe des appareils et des optiques pour tous les usages et tous les budgets. Loin des optiques de luxe, lourdes, chères et donc exclusives, le 60 mm ART F2.8 DN de Sigma dont nous allons vous parler est une optique « démocratique », à la fois légère et abordable. Mais comme le signale la mention « Art » gravée à sa surface, ce petit téléobjectif est loin d’être bâclé optiquement. Il est même, disons-le, franchement réussit.
Philosophie Micro 4/3
Si le petit capteur Micro 4/3 est moins performant que les grands capteurs plein format en termes de qualité d’image pure et de gestion des basses lumières, il a comme grande force de permettre le développement d’optiques qui soient à la fois de qualité, mais aussi petites et légères. Récemment, Olympus et Panasonic ont développé des optiques certes performantes et lumineuses, mais souvent grosses et lourdes. Une démarche qui va un peu à l’encontre de la philosophie même du Micro 4/3. Le Sigma 60 mm ART F2.8 DN respecte pleinement cette philosophie et offre dans un format compact et léger un objectif capable du meilleur.
Bonne qualité optique
A défaut d’offrir une luminosité (ouverture) record qui aurait eu comme effet de faire exploser le poids et les dimensions, ce petit téléobjectif à l’ouverture f/2.8 certes modeste profite de très bonnes lentilles. Le piqué est très bon dès la pleine ouverture, les aberrations chromatiques sont indétectables à l’œil nu en jpeg.
Le vignetage est très léger à f/2.8 et disparaît totalement dès f/4. Quant à la diffraction, elle commence à se faire sentir à f/10 et s’avère trop présente à partir de f/13 (les clichés deviennent alors trop vaporeux). En clair : la partition optique est très bonne, voire excellente, si on tient compte du petit prix.
Attention à la stabilisation du capteur
Equivalent à un 120 mm, ce Sigma est une focale plutôt longue. Dépourvu de lentille de stabilisation, il convient de le monter sur un boîtier dont le capteur est stabilisé, sous peine de voir l’appareil monter dans les hautes sensibilités dès que la lumière commencera à se faire rare.
Ainsi, tous les appareils Olympus sont les bienvenus, la marque ayant opté pour ce système dès le lancement de ses premiers Pen. Chez Panasonic, nous vous recommandons uniquement les appareils de dernière génération qui sont équipés d’un capteur stabilisé : les Lumix GX7, GX8, G80 et GX80.
Prix démocratique
S’il n’est pas le seul téléobjectif fixe digne d’intérêt – on pense aux Olympus 45 mm f/1.8 et Panasonic 42.5 mm f/1.7 – le rapport qualité optique/prix du Sigma 60 mm ART F2.8 DN fait pencher la balance à son avantage, d’autant que sa couverture angulaire plus resserrée limite l’impact négatif de l’ouverture plus modeste.
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