Shuttle Nano NC01U : la promesse
Shuttle est connu dans le monde du PC pour concevoir des barebones, c’est-à-dire des bases de PC solides, comprenant un boîtier, une carte mère, une alimentation et qu’il faut compléter à loisir. C’est le cas de la gamme NC01, des mini PC à compléter soi-même avec différentes pièces détachées laissées à la discrétion de l’utilisateur.
Le premier modèle disponible dans la gamme, baptisé NC01U, est commercialisé aux alentours de 200 euros. Précisons tout de même que le SSD SanDisk (70 € environ) et la mémoire vive (8 Go de Crucial, 70 €) que nous avons utilisés pour les tests ne sont bien sûr pas compris dans le prix.
Shuttle Nano NC01U : la réalité
Les mini PC aspirent à prendre le pouvoir et remplacer nos encombrantes tours de bureau. La preuve, tous les constructeurs en proposent dans leurs catalogues actuels. Acer avec son Revo One, moitié NAS, moitié PC ou encore Asus avec les ViVo Mini voire HP et les Pavilion et Stream Mini, arrivés tardivement mais qui essaient de se faire une petite place au soleil. N’oublions pas le très récent Kangaroo voire l’Intel Compute Stick, mini PC à leur façon.
Parmi les configurations dites barebones, c’est-à-dire des petits PC « à la carte et à compléter soi-même », un peu comme le NUC d’Intel ou certaines références Zotac, Gigabyte. Et, l’autre grand spécialiste taïwanais du barebone, c’est Shuttle dont le Nano NC01U testé ici est une création originale.
Ce mini PC a (presque) tout d’un grand ?
Extérieurement, ce n’est pas la carte du « design » qui est jouée par Shuttle, mais plutôt celle de « l’efficacité ». Plastique noir brillant sur le dessus et les quatre côtés du petit carré. Côtés sur lesquels se trouvent bien évidemment la connectique : 2 USB 3.0, 2 USB 2.0, deux sorties vidéo (HDMI et miniDisplayPort), une prise réseau et un combo sortie stéréo/entrée micro au format jack 3,5 mm. Enfin, on note la présence d’un port COM, héritage d’un passé informatique grand public lointain, mais encore utilisé dans le monde professionnel pour les appareils à code barre par exemple.
Sous l’appareil se trouvent les trous pour le montage VESA et, bonne initiative de la part de Shuttle, ce dernier livre les supports et la visserie pour fixer le NC01U derrière un moniteur compatible par exemple. Un socle est également fourni avec la machine, de façon à pouvoir la positionner en position verticale.
Petit PC à bas prix sans grandes ambitions
Suivant les versions du NC01U, Shuttle fait appel à des processeurs Intel plus ou moins musclés. L’offre s’étend du simple Celeron au très puissant Core i7. Nous avons dans le creux de la main la version la plus abordable, celle équipée d’un tout petit Celeron de génération Broadwell. Et, comme nous le mentionnions en introduction, nous l’avons testé avec un SSD de 128 Go de marque SanDisk et 8 Go de mémoire Crucial.
Les scores obtenus pourront donc varier en fonction de la solution de stockage et de la quantité de mémoire choisie. Néanmoins, malgré la faible puissance de la configuration, lWinodws 10 fonctionnait à merveille. En moyenne, le petit transformateur externe qui alimente la configuration consommait entre 6 et 15 watts en utilisation normale, presque 30 W dès lors qu’on chatouillait les composants avec le logiciel de bench PC Mark 8.
Bien entendu, le cocktail de composants ne permet pas de faire tourner des jeux 3D, uniquement des applis bureautiques, multimédia, Web et des titres peu gourmands comme HearthStone, des émulateurs divers, etc. Et, n’ayez crainte, il le fait très bien. Des vidéos Full HD en passant par l’ouverture simultanée de plusieurs fenêtres et applis tout en lançant un téléchargement en tâche de fond, l’ensemble du moteur installé n’a pas toussoté une seule fois durant nos tests. Bien sûr, les performances de la machine seront intimement liées à la quantité de mémoire vive placée à l’intérieur du boîtier et à l’option de stockage choisie.
A noter, la ventilation sait se faire discrète la plupart du temps mais ronronne dès que vous lancez trop d’applications simultanément, pouvant atteindre presque 37 dB, ce qui est clairement audible. Et désagréable à la longue.
Disque dur et/ou SSD
Pour le montage/démontage du petit boîtier, rien de plus simple. Deux vis sont immédiatement accessibles au dos de l’appareil. Deux autres sont dissimulées par les petits patins adhésifs. Quelques coups de tournevis cruciforme suffisent pour ouvrir la bête.
On tombe alors immédiatement nez à nez avec l’emplacement pour disque dur 2,5 pouces et l’un des deux slots de mémoire (pour PC portable, au format SO-DIMM).
En dévissant le sabot du disque dur ainsi que les quelques vis présentes sur la carte mère, la suite de la configuration se dévoile.
On y trouve l’autre emplacement pour la mémoire, un emplacement pour SSD au format M.2 situé sur le morceau de circuit recouvrant la barrette et, enfin, le système de refroidissement sous lequel se trouve la puce Intel.
Lors de notre opération à cœur ouvert, nous avons été impressionnés par l’agencement interne de la bête : tout est positionné au millimètre près. Cependant, la taille très réduite de certains composants comme les petites antennes Wi-Fi (n/ac) ou les nappes de connexion impose de la minutie et de la douceur lorsqu’on les manipule. Sinon, gare à la casse.
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