Sharp LC-60UQ10E : la promesse
Cette télévision Sharp LC-60UQ10E apporte une technologie unique en son genre, nommée Quattron Pro. Sa dalle LCD est certifiée Full HD, mais elle devrait offrir une définition d’image améliorée grâce à son organisation : chaque pixel est divisé en 4 sous-pixels au lieu de trois (rouge, vert, bleu et jaune), et ces sous-pixels sont eux-mêmes divisés en deux parties indépendantes. L’écran est donc composé de 16 millions de sous-pixels indépendants (1920 x 1080 x 4 x 2), contre 6 millions pour un écran Full HD classique (1920 x 1080 x 3). En comparaison, les premières dalles Quattron embarquaient 8 millions de sous-pixels (1920 x 1080 x 4), et une dalle Ultra-HD en regroupe 24 millions (3840 x 2160 x 3). Nous avons donc testé cette dalle à mi-chemin entre Full HD et Ultra-HD.
Sharp LC-60UQ10E : la réalité
Côté design, ce téléviseur offre une jolie façade, à condition d’apprécier les rebords en aluminium brossé. La qualité d’assemblage du LC-60UQ10E est excellente, et les finitions très propres. L’écran est plutôt bien équipé (haut de gamme oblige), notez juste que son pied ne permet pas de pivoter le cadre à l’horizontale.
Une technologie Quattron Pro perfectible
Ce téléviseur peut afficher du Full HD en natif (1920 x 1080 pixels), mais doit réorganiser l’image sur 16 millions de sous-pixels au lieu de 6 millions. Le compte ne tombe pas vraiment juste, et du coup, il faut impérativement activer la technologie Quattron Pro Drive dans les menus d’option pour obtenir une image qui utilise vraiment tous les sous-pixels de la dalle (voir notre photo comparative ci-dessus). Sans cette option Drive, l’image perd de sa définition, et c’est visible à l’œil nu. Avec, la reproduction des films en Blu-ray est excellente, l’upscaling est très bien maitrisé (Quattron Drive devrait donc être toujours activé). Le mode « Drive 1 » met l’accent sur la définition d’image, tandis que le mode « Drive 2 » accentue sa luminosité. Nous avons opté pour le second, sachant que la différence de définition est presque invisible à l’œil nu avec le premier mode.
Petit revers de médaille, ce téléviseur, qui reproduit des couleurs et des nuances de gris très fidèles par défaut, perd légèrement en fidélité lorsqu’il utilise tous ses sous-pixels (Drive 1 ou 2). Il passe d’un DeltaE de 2,5 à 3,5 environ. Rien de bien méchant, mais un peu frustrant quand même.
Belle image dans les films
Quoi qu’il en soit, une fois la technologie Quattron Pro Drive activée, et en mode « Cinema THX », la restitution d’image des films en Blu-ray est très appréciable. Le piqué est bon, les couleurs vives et le taux de contraste plutôt correct (2150:1). Le moteur de fluidification fait un boulot très honorable à condition de le mettre au minimum, même si un petit effet caméscope apparaît vite. Une autre option permet de rendre l’image plus nette, et son effet est bien visible. Cela-dit, le temps de réponse des cristaux liquides est un peu trop long pour offrir une image vraiment limpide dans les mouvements rapides. Du coup, cette lenteur impacte aussi l’affichage 3D actif, qui laisse apparaître trop d’images fantômes (crosstalk) par rapport à la concurrence. Un second paramètre handicapera aussi les joueurs : le retard d’affichage de la dalle (59 ms) est trop élevé pour les jeux en réseau. Dommage, car un mode de netteté efficace (par scintillement du rétroéclairage) est disponible pour les jeux vidéo.
Ergonomie un peu trop classique
Sharp propose une télécommande encore trop classique face à la concurrence (sans clavier ni pointeur, ni pavé tactile). Les menus, s’ils sont efficaces et réactifs (malgré quelques options un peu difficile à appréhender), gardent un design un peu austère. Un bon coup de ravalement d’interface serait souhaitable !
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.