Sennheiser PC 363D : la promesse
La série de casque gamer PC360 de Sennheiser n’a plus vraiment à faire ses preuves dans le monde des périphériques pour le jeu vidéo sur PC. Clarté de son au top, micro de très bonne qualité et structure s’adaptant à la plupart des morphologies crâniennes grâce à un système d’arceau relativement souple : ces casques audio ont assez naturellement trouvé leur place sur la tête de nombreux gamers amateurs et professionnels. Seul reproche : ils sont à manier avec soin, car résistant très mal aux mauvais traitements à répétition. Et considérant que leur prix dépasse généralement les 200 euros, c’est un investissement que l’on ne fait pas plusieurs fois par an.
Suite à la demande d’un de nos lecteurs, nous avons fait venir ce PC363D, passé sous notre radar à sa sortie. Nous l’avons donc confronté à ses comparses dans notre comparatif permanent et nous vous livrons ci-dessous et succinctement, les résultats de nos tests. A noter, il est actuellement en pénurie sur beaucoup de sites de vente en ligne, surement victime de son succès. Voyons cela.
Sennheiser PC 363D : la réalité
Conformément aux autres modèles de la série PC360 de Sennheiser, le 363D surprend à la fois par sa légèreté, mais aussi par la taille de ses écouteurs de forme ovale. A moins que vous soyez un elfe aux longues oreilles effilées, impossible que vos esgourdes ne soient pas englobées et ne s’y logent pas facilement. Sur le dos des écouteurs se trouvent d’un côté le micro perche s’activant et se coupant lorsqu’il est abaissé ou remonté.
Sur l’autre écouteur, c’est une molette de volume qui permet de booster le signal venu du PC. Astuce, mieux vaut mettre le vumètre de votre PC à 75% et ensuite ajuster au casque, les résultats sont meilleurs.
A l’intérieur des écouteurs, le revêtement circulaire en tissu feutré est bien rembourré. On ne ressent qu’une très faible pression autour de vos oreilles et, ainsi, le casque se (sup)porte des heures durant sans que la moindre douleur ou gêne ne survienne.
Rembourrage toujours avec l’intérieur de l’arceau dont le coussin intérieur est aussi très épais, de sorte que le serre-tête en plastique ne puisse jamais être en contact avec le haut du crâne.
Meilleur en analogique qu’en USB
En comparant le 360 et le 363D, il n’y a que peu d’éléments qui changent. L’impédance du casque est revue à la baisse, sans doute pour donner de bons résultats quelle que soit la qualité du chipset audio de votre PC. C’est aussi pour ne pas rencontrer de souci (de parasites par exemple) avec le module carte son USB fourni. En effet, outre les traditionnelles prises audio vertes et roses permettant de connecter le PC363D en analogique à un PC, on peut également le brancher en USB. Exception faite des consoles NextGen.
Après avoir installé un petit logiciel à télécharger sur le site de la marque, le rendu en 4, 5.1 ou 7.1 Dolby Pro Logic IIx est disponible. Aussi bien pour écouter de la musique que pour jouer aux jeux vidéo. Il ne faudra cependant pas oublier d’actionner le gros interrupteur de la petite carte.
Très honnêtement, nous n’en sommes pas friands car le rendu manque de précision et ne s’adapte qu’à certains films. Pour la musique et le jeu, nous restons définitivement en stéréo.
Un son détaillé, mais pas forcément équilibré
Ce qui nous amène naturellement à parler du son de ce 363D. Pour un casque vendu 250 euros (mais trouvable aux alentours de 200 € aujourd’hui) estampillé de la marque du créateur du Momentum, nous nous attendions à un rendu plus brillant, plus équilibré. Courbe de test sous les yeux et casque sur les oreilles, la sureprésentativité des basses et des médiums est incontestable. Les aigus, quant à eux, sont en infériorité et ont des problèmes de régularité. Un peu comme le Plantronic BackBeat Pro. Notre courbe monte, descend, puis remonte en escalier pour mieux dégringoler ensuite.
Ce manque de constance se ressent énormément quand il s’agit d’écouter de la musique avec le 363D. Bien que dynamique, le rendu est un peu mat voire terne. En triturant notre égalisation, et en forçant les aigus, ça va un peu mieux. Quelques petits détails comme le frottement de plectre contre les cordes des guitares ressortent mieux. D’ailleurs, ce souci de reproduction des détails est appréciable pour le jeu vidéo. Un bruit de pas, une arme qui se recharge, tout est audible. Un vrai bonheur pour nous, moins pour nos adversaires.
Et que vos coéquipiers en vocal avec vous sur TeamSpeak, Skype ou encore Mumble se rassurent, ils vous entendront distinctement, que les bombes pleuvent autour de vous ou que vous ayez besoin de murmurer pour ne pas réveiller tout le monde dans la maison. La voix est vraiment bien reproduite par le micro perche, un domaine dans lequel Sennheiser n’a pas franchement à faire ses preuves.
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