SceneLights LB-4001.mini : la promesse
Les vidéoprojecteurs sont des machines de plus en plus complexes, et il faut généralement y mettre le prix pour obtenir une qualité d’image correcte, ne serait-ce qu’en Full HD. Ce modèle SceneLights LB-4001.mini prend la concurrence à contre-pied en proposant un matériel très basique et facilement transportable, pour un tarif dérisoire. Sans oublier un équipement conçu pour rester très fonctionnel avec tout type de sources : lecteur de carte mémoire SD, entrée USB, VGA, HDMI, haut-parleurs intégrés et télécommande. Pour 100 euros, est-ce bien réaliste ?
SceneLights LB-4001.mini : la réalité
Côté design et conception, on voit tout de suite que la qualité du boîtier n’a pas été une priorité dans le budget du fabricant. C’est en plastique, avec peu de soin porté à la finition, et un assemblage « à la va-vite ». L’appareil reste toutefois fonctionnel, à condition de le manier avec prudence en déplacement, parce que la solidité de l’appareil est loin d’être garantie. Mais nous nous sommes particulièrement intéressés à ce qui se cache sous le capot.
Conception ultra-simple
La technologie utilisée par ce vidéoprojecteur est simplissime, sans DLP, laser, ni autre technologie dernier cri. La lumière est émise par une batterie de LED blanches collées sur un radiateur en aluminium pour dissiper la chaleur qu’elles dégagent. La lumière passe par quelques lentilles en plastiques, et surtout à travers une simple dalle LCD, dont la définition native est très faible : 480 x 320 pixels. La lentille finale de projection est tout de même en verre, la mise au point et le système de trapèze sont totalement mécaniques. Bref, ne vous attendez pas à des performances record ! Note spéciale à la télécommande, sur laquelle les boutons semblent avoir été disposés… aléatoirement.
Très faibles performances, comme annoncées
Au moins, le fabricant n’a pas menti sur les performances de son produit. Selon nos mesures à deux mètres de la toile, le SceneLights LB-4001.mini affiche un taux de contraste anémique de 273:1, avec une luminosité maximale de seulement 8,2 cd/m². Sa focale ouvre alors une diagonale de 154 cm. Les nuances de gris sont totalement anarchiques, avec une trop grande dominante de bleu et une température de couleurs ou trop faible, ou trop forte. Le gamma est à 1,7, ce qui n’est pas terrible non plus (2.2 étant l’idéal). En gros, les pico-projecteurs font au moins aussi bien, malgré leur taille très inférieure, et les mini-projecteurs font beaucoup mieux. Agaçant aussi, le LB-4001.mini est bruyant : presque 45 dB. Son haut-parleur intégré est tout juste suffisant. En revanche, son bilan énergétique est plutôt favorable : il ne consomme pas plus de 28 W.
Les condensateurs placés juste à côté de la source de chaleur sont inquiétant en termes de durée de vie…
A utiliser pour dépanner
Et pourtant, avec un peu de courage, regarder un film avec ce vidéoprojecteur reste possible… A l’occasion, et dans le noir complet. En effet, la définition est si faible qu’on peut voir les pixels à l’œil nu (sur un ordinateur, les écritures affichées sont illisibles), et les bords extérieurs de l’image sont flous. Les couleurs ne sont pas vraiment gênantes : c’est surtout le manque de contraste et le gamma qui suppriment des détails dans les zones très sombres et très claires. Cette mauvaise qualité d’image est d’autant plus regrettable que le lecteur multimédia intégré à l’appareil est compatible avec tous les fichiers que nous lui avons soumis (jusqu’au MKV Full HD haut débit, mais pas avec les bandes son de type DVD/Blu-ray).
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