Samsung WB150F : la promesse
Champion mondial des smartphones, il était logique que Samsung soit pionnier dans la connexion des compacts numériques avec les supertéléphones. Dernier né de la marque, le WB150F est un compact doté d’un ultrazoom x18 qui se connecte au Net et se pilote depuis un smartphone. Nous l’avons testé afin de juger de l’efficacité du système.
Samsung WB150F : la réalité
Ce WB150F est bien construit : le petit grip permet une bonne prise en main et le cerclage de métal autour de l’optique est du meilleur effet – même s’il ne sert pas à grand-chose. Samsung n’a pas cherché à réinventer la roue du côté de l’agencement des boutons et c’est très bien comme ça.
Bonne couverture optique, photos ternes
Avec un positionnement tarifaire avantageux, une excellente plage optique et des fonctions connectées uniques, il était évident que tous les composants ne pouvaient être les meilleurs du monde. La faille nous l’avons trouvé : le bloc optique.
Loin d’être ridicule, ce superzoom – qui écarte les petits bridges d’entrée de gamme avec ses 24-432 mm ! – n’offre cependant pas un piqué formidable. Les clichés sont convenables, mais le manque de piqué est flagrant, surtout en bout de zoom, et les défauts optiques (déformations, aberrations chromatiques, précision sur les bords de l’image) ne sont pas assez compensés.
Quant aux hautes sensibilités, son capteur CCD n’est pas au même niveau que les CMOS rétroéclairés. Cependant, compte tenu du prix de l’appareil, les performances sont tout à fait satisfaisantes.
Mode connecté : bien mais peut mieux faire
L’appareil dispose de plusieurs fonctions connectées, lesquelles sont accessibles via le menu Wi-Fi de la molette de modes. On retrouve Facebook, Picasa, YouTube et photobucket. La connexion à tous ces services s’est faite sans aucun souci en Wi-Fi.
La première limite est cependant que l’écran n’est pas tactile et qu’il faut naviguer dans un clavier virtuel avec la molette. Or, les smartphones ont redéfini notre interaction avec les appareils mobiles : la lenteur relative des applications et l’absence d’écran tactile rendent donc les opérations fastidieuses.
Si cette intégration de services est perfectible, le pilotage de l’appareil par le smartphone est intéressant.
Pilotage sans fil
Samsung fournit une application gratuite pour Android appelée Remote viewfinder (cliquez pour aller sur la page de l’Android Market). Elle permet de piloter l’appareil (zoom, déclenchement) directement depuis son smartphone, ce qui est très pratique pour espionner les écureuils sauvages, par exemple, ou s’assurer que tout le monde est dans le cadre.
Deux bémols cependant : la réactivité est médiocre (lenteur de zoom, déclenchement trois secondes après) et le smartphone ne récupère qu’une image basse définition.
Interface logicielle à revoir
Trop brouillon, trop fournie, l’interface logicielle de ce WB150F n’est pas une référence. Si l’appareil fonctionne bien en mode auto, trouver un mode tel que le panorama n’est pas facile tant les icônes sont nombreux. Il serait bon que Samsung repense en profondeur son interface.
L’atout prix
S’il n’est pas le meilleur appareil de la compétition en performance pure, il faut admettre que Samsung a bien compris le marché en proposant un appareil qui offre un zoom puissant, des fonctions Wi-Fi et une bonne qualité de fabrication, le tout pour seulement 219 euros.
A titre de comparaison, un bridge comme le SP 620UZ d’Olympus est plus encombrant, dispose de moins de fonctions, offre une qualité d’image légèrement inférieure et zoome à peine plus.
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